Sénégal I Diaspora : Un partenariat vital pour l’émergence

« L’heure est à la grande réconciliation. L’espoir de construire un Sénégal résilient et ambitieux, passe par la quête d’une nouvelle dynamique et de stratégies novatrices et adaptées à nos réalités actuelles.

Les enjeux liés au progrès de notre chère nation, exigent une meilleure réponse aux problématiques majeures auxquelles cette dernière fait face. Bâtir un Sénégal nouveau, implique impérativement une synergie d’actions entre tous les citoyens sénégalais, animés par le patriotisme, les principes et les valeurs.

Nous sommes à un tournant décisif, celui de mettre en œuvre une politique efficace pour remettre le Sénégal sur les rampes de l’émergence. Il faut être réaliste pour oser le changement. En effet, le grand bond en avant du Sénégal s’illustre telle une exigence, au vu du contexte actuel. Celui-ci invite les Sénégalais établis au pays, au progrès, mais accorde peu d’estime à ceux de la Diaspora.

Cette «14é région» du Sénégal est trop souvent négligée par les différents régimes dans l’élaboration de leurs politiques publiques. Le Sénégal ne s’est pas encore réconcilié à sa Diaspora en vrai et ce manque demeure un frein au progrès national. En 2024, selon Ecofin, les sénégalais vivant à l’étranger étaient estimés à 700.000, soit près de 4% de la population sénégalaise.

Bien au-delà de son poids démographique, cette belle communauté représente une véritable manne financière et un vivier d’expertise capable en effet de contribuer efficacement à la réalisation de projets structurants au Sénégal.

En janvier 2025, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a indiqué dans son rapport statistique sur les comptes de la diaspora, que les transferts ont atteint 1842 milliards en francs Cfa en 2023, tenant compte de la balance des paiements en 2023. Ce chiffre souligne en évidence l’importance de réorienter au mieux la politique de développement, vers une approche plus inclusive. Parce que la fracture n’est pas bénéfique pour le Sénégal. Le projet «Sénégal 2050» porté par le nouveau gouvernement, doit passer par une intégration de la diaspora sénégalaise, ce qui demeure une demande sociale.

Changer, c’est rompre. Rompre avec les pratiques gouvernementales obsolètes, pour embrasser une nouvelle vision claire et ambitieuse. L’Etat du Sénégal, avec «l’Agenda national de Transformation», doit mieux capitaliser sur les compétences, les projets, les réseaux, les initiatives et les ambitions de la diaspora sénégalaise.

Loin de la perception, la diaspora incarne un savoir-faire dans tous les secteurs porteurs du progrès tant chanté depuis 1960: Santé, Éducation, Technologies, Tourisme, Économie, Finances, Entrepreneuriat… Hélas ! Ce potentiel de la diaspora sénégalaise reste inexploité. L’absence d’une coopération tant décriée, freine le développement escompté par le biais de ces citoyens. C’est une faute lourde qui a des répercussions sur la mise en œuvre d’une politique réaliste.

Aujourd’hui, la collaboration du Sénégal avec sa diaspora, devient incontournable, surtout dans un monde en perpétuel changement. L’Etat du Sénégal doit faciliter davantage l’accès de la diaspora aux opportunités économiques, agricoles et sociales, en plus d’écouter ses préoccupations pour renforcer les politiques publiques inclusives. L’exemple du Nigéria est en effet inspirant : sa diaspora est en réalité représentative. Celle-ci pèse près de 4% du PIB du pays.

Cette ouverture a facilité le retour temporaire et parfois permanent, des citoyens du pays, pour y investir et pour transférer des compétences pour le bénéfice du pays. Le progrès du Sénégal est nécessaire et l’appel à l’unité doit être le plus grand projet du gouvernement actuel, pour réussir cette mission. La Diaspora, dans sa constance et sa diversité, doit être encouragée par des initiatives étatiques fortes, à travers les grandes concertations. L’Etat du Sénégal et sa diaspora doivent avancer ensemble, car l’un ne peut progresser sans l’autre.

En effet, la Diaspora sénégalaise peut devenir un puissant levier de développement, si le gouvernement décide de bien la mobiliser. La Diaspora doit être impliquée dans l’incubation des PME, dans la formation des jeunes et leurs orientations stratégiques sur les métiers d’avenir, dans la mise sur pied des grands projets et initiatives étatiques. En réalité, au-delà de cette implication, la mise en place de la Banque de la Diaspora serait un outil stratégique pour mieux valoriser la contribution de cette diaspora sénégalaise. Ce projet qui n’a pas pu se réaliser avec le régime du président Sall, ayant établi le Plan Sénégal Émergent, pourrait être concrétisé par le tandem SONKO-DIOMAYE avec le PROJET. C’est un atout pour ces Sénégalais établis dans la diaspora et pour notre chère nation.

Il est par ailleurs à noter que l’aspiration à un Sénégal prospère, ne peut plus se limiter à des discours politiques. C’est une réalité et non une illusion. Il faut être ambitieux pour le comprendre. C’est dire que la Diaspora ne doit pas être un acteur secondaire. C’est un partenaire fiable de développement. Il faut l’encourager. C’est le temps de l’action pour bâtir un Sénégal Nouveau."






Assane Sarr