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Sénégal : Hommes d’affaires ou hommes affairés ? Mais où sont nos Dangote ? (Par Mansour Dieng)

Le mythique magazine FORBES vient de publier son classement 2015 des milliardaires dans le monde, où figurent 29 Africains. Aucun Sénégalais ne figure parmi ces Afrcains. Le classement des 29 Africains disposant d’une fortune de plus d’un milliard de dollars est trusté par les Nigérians, les Sud-Africains, les Egyptiens, les Marocains et Tanzaniens.


Rédigé par leral.net le Mardi 17 Mars 2015 à 09:37 | | 0 commentaire(s)|

Sénégal : Hommes d’affaires ou hommes affairés ? Mais où sont nos Dangote ? (Par Mansour Dieng)
Quand est-ce que nos hommes d’affaires sénégalais, si prompts à sombrer dans le ‘’m’as-tu vu’’, toqueront-ils à la porte de ‘’Forbes’’ ? A défaut de pouvoir entrer dans ce Club qui leur est difficilement accessible, nos hommes d’affaires ou plutôt ‘’hommes affairés’’ ( selon un observateur très pointu de la vie politique et économique du pays), se contentent d’une parution dans FORBES-Afrique.

Ce besoin effréné de paraître dans FORBES-Afrique ou dans des magazines similaires, édités à l’international, n’est rien d’autre qu’un coup d’épée dans l’eau. Du ‘’m’as-tu vu-isme’’ sans gloire, payé à coup de millions rien que pour rehausser son ego et se conforter dans une bulle chimérique. Pendant ce temps, ces hommes d’affaires ou hommes ‘’affairés’’ doivent beaucoup aux banques, à leurs fournisseurs ou, même, ne sont pas en règle vis-à-vis du fisc ou de leurs employés.

Loin d’être des ‘’dynasteurs’’( c’est-à-dire des entrepreneurs qui préparent leur relève ), la plupart de ces hommes d’affaires ne travaillent pas pour que leurs entreprises leur survivent. Ils se contentent de gérer le quotidien sans tracer des perspectives pour l’avenir, ou même, de faire un pas en avant et deux en arrière. Souventes fois, quand ils quittent ce bas monde, les structures qu’ils ont créées disparaissent, s’il n’existe pas dans la famille une descendance capable de reprendre le flambeau et de continuer la saga.

FORBES-Afrique n’est pas FORBES, le magazine américain du business fondé par B. C. Forbes en 1917 et qui est devenu une référence dans l’information économique mondiale. Ce n’est qu’une ‘’réplique’’ africaine dont les fondateurs ont acheté le pas-de-porte en Afrique et paient, pour cela, des royalties à FORBES international, réputé pour ses différentes listes publiées annuellement. L’argent dépensé pour noircir les pages de FORBES-Afrique ( que d’aucuns considèrent comme de l’arnaque ) et autres, pouvait bien servir à autre chose de plus concret pour renforcer son image sur le plan local et faire profiter des retombées aux entreprises de presse sénégalaises qui évoluent difficilement dans un secteur plus que sinistré.

Mais quand l’égo est surdimensionné, on n’a pas le temps, ni l’envie de regarder les autres du haut de son échelle.

Mansour DIENG gawlo.net

( Les News )