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Sénégal. La déception Wade

Dix ans se sont écoulés depuis l’élection à la présidence de l’ancien opposant. Une décennie émaillée de scandales et de crises politiques à répétition. Jadis cité en exemple pour sa maturité démocratique, le pays succombera-t-il à la tentation dynastique ?

Par Khaled A. Nasri (AFP)



Rédigé par leral.net le Vendredi 19 Mars 2010 à 23:25 | | 7 commentaire(s)|

Sénégal. La déception Wade
Léopold Sédar Senghor, président-poète et père de l’indépendance du Sénégal, est entré au Panthéon en devenant le premier dirigeant africain à quitter le pouvoir alors que rien ne l’y obligeait. Son

successeur et héritier, Abdou Diouf, est entré dans l’histoire par la petite porte mais en est sorti par la grande : acceptant le verdict des urnes, il s’est effacé avec élégance d’une présidence qu’il avait occupée pendant 20 ans. Quelle trace laissera celui qui l’a fait tomber, Abdoulaye Wade ? Celle du président de l’alternance, qui aura réussi à consolider une démocratie apaisée et moderne en terre d’Afrique ? Ou celle d’un politicien iconoclaste et versatile, flottant dans un costume un peu trop grand pour lui, semblable à ces vieux boxeurs incapables de raccrocher les gants et qui hantent les rings à la recherche d’un ultime combat à livrer ?
Economiste de formation et avocat de profession, Abdoulaye Wade est entré en politique au milieu des années 1970, à la faveur de l’instauration du “multipartisme limité”. Très vite, ce tribun aux accents populistes s’impose comme le chef de file de l’opposition, en créant le Parti démocratique sénégalais (PDS, libéral). Il se présente une première fois à la présidentielle en 1978, pour défier Senghor, le patriarche. Mais c’est contre Diouf qu’il gagnera ses galons de présidentiable. Ses défaites aux scrutins de 1983, 1988 et 1993 n’entament en rien sa détermination. Le leader du PDS sait que le temps travaille pour lui : le parti socialiste, miné par les scissions et usé par quatre décennies d’un règne sans partage, est en bout de course. Et les Sénégalais aspirent au changement. Wade, arrivé en deuxième position, avec 31 % des voix, à l’issue du premier tour, en février 2000, réussit à fédérer tous les mécontents du régime, et remporte le second tour avec 58 % des suffrages. Tout le pays se met à fredonner l’air du sopi (le changement, en wolof, la langue nationale), son slogan de campagne.

L’âge du capitaine
Dix ans après, celui que ses compatriotes surnommaient affectueusement Gorgui (le vieux), est toujours là. En mars 2007, il a été réélu au premier tour avec 55 % des voix et a rempilé pour cinq années supplémentaires, malgré un premier mandat en demi-teinte. Et n’a manifestement aucune envie de s’effacer. “Bon pied bon œil” malgré ses 84 ans, qu’il fêtera le 26 avril, il n’exclut pas de se représenter en 2012, pour un ultime mandat. Mais l’immense espérance qu’avait fait naître son élection a aujourd’hui laissé place au dépit et au mécontentement (voir encadré). A sa décharge, Wade a hérité d’une situation guère reluisante. Et n’a pas vraiment été servi par la chance : il a dû affronter la catastrophe du Joola, le ferry assurant la liaison entre Dakar et la Casamance, dont le naufrage en septembre 2002 fit plus de victimes que le Titanic (1860 morts), puis la crise alimentaire, en 2007, qui a provoqué des émeutes de la faim et la hausse vertigineuse des prix du pétrole. Reste ce constat dérangeant, qui résonne comme un demi-aveu : la corruption n’a pas vraiment reculé.
La décennie Wade a été émaillée de scandales retentissants. La rénovation de l’avion présidentiel, la Pointe de Sangomar, a occasionné d’importantes surfacturations. De même, le grand déballage sur les chantiers de Thiès, qui a éclaboussé l’ancien Premier ministre et dauphin de Wade, Idrissa Seck, a fait apparaître des détournements de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA. Sans oublier la gestion de l’Agence nationale pour l’organisation du sommet de la Conférence islamique (Anoci), dirigée par Karim Wade, le fils du président, qui s’est révélée pour le moins opaque. Le chef de l’Etat lui-même s’est retrouvé mêlé à une embarrassante affaire de pots-de-vin : le 25 septembre dernier, il a remis une mallette contenant 100 000 euros et 50 000 dollars en liquide en guise de “cadeau d’adieu” au représentant du FMI à Dakar, Alex Segura, qui était venu prendre congé. Le fonctionnaire, estomaqué et flairant le coup tordu, a immédiatement prévenu sa direction, qui a reversé l’intégralité de la somme aux autorités sénégalaises.

L’affaire Seck
L’alternance, qui n’a pas moralisé la vie publique, s’est en revanche traduite par une profonde détérioration du climat politique. Le président et son entourage sont à couteaux tirés avec une presse indépendante qui ne se fait pas prier pour pointer les insuffisances du bilan gouvernemental ou moquer les initiatives intempestives de “Gorgui”. Le dialogue avec l’opposition, qui regroupe le Parti socialiste d’Ousmane Tanor Dieng, l’Alliance des forces de progrès, de Moustapha Niasse, et une galaxie de petites formations de gauche, est pratiquement rompu depuis cinq ans. Elle a boycotté les législatives de juin 2007 pour protester contre la “dérive autoritaire” du régime et la fraude massive qui aurait entaché la présidentielle du mois de mars précédent. La famille libérale elle-même est traversée par de profondes fractures. En réalité, elle ne s’est toujours pas remise de l’affaire Idrissa Seck, qui a défrayé la chronique politico-judiciaire entre 2004 et 2006.
Fidèle entre les fidèles, plus proche collaborateur d’Abdoulaye Wade quand celui-ci était dans l’opposition et directeur de campagne du candidat en 2000, “Idy” a longtemps joui de l’entière confiance du chef de l’Etat. Présenté comme son “fils politique” et son dauphin, il a accédé à la primature en 2003, mais l’amitié entre les deux hommes n’a pas survécu aux chocs de leurs ambitions respectives et aux interférences de leurs entourages. Découvrant que Seck avait commencé à accumuler un “trésor de guerre” en puisant allègrement dans les fonds politiques secrets, Wade le limoge et le fait jeter en prison en juillet 2005, pour malversations et atteinte à la sûreté de l’Etat. Idy réplique en diffusant des CD audio où il révèle le contenu de ses conversations privées avec le premier homme de l’Etat et les turpitudes de sa gestion. Pendant sept mois, le pays vit au rythme du grand déballage. Le feuilleton judiciaire connaît un épilogue inattendu en février 2006 : Seck est libéré. Quelques mois plus tard, il est blanchi par la justice. Mais il ne désarme pas et crée son parti, le Rewmi, avec des transfuges du PDS, la formation présidentielle. Auréolé de son statut de martyr, Idy Seck se présente à la présidentielle de 2007 : il arrive en deuxième position, avec 14% des suffrages.

L’ombre du fils
La disgrâce de Seck, qui a logiquement entraîné un vaste remaniement de la garde rapprochée du président, correspond à la montée en puissance de Karim Wade. Agé aujourd’hui de 41 ans, ce métis né de mère française a débuté une carrière de banquier d’affaires à Londres, avant de rejoindre le cabinet de son père en 2002, en qualité de conseiller personnel. Très vite, il hérite d’une responsabilité qui vaut tous les ministères : la présidence de l’Anoci, l’organisme chargé d’organiser le sommet de la Conférence des pays islamiques, prévu pour se tenir en 2007 et qui s’est finalement déroulé en mars 2008. A la tête d’un budget d’investissement de 350 milliards de francs CFA, financé à hauteur de 75 % par les pays du Golfe, connus pour ne pas être très regardants sur l’affectation réelle des dons, Karim se retrouve sous les feux des projecteurs. Les accusations de népotisme pleuvent. Le mélange des genres n’est pas du goût des Sénégalais : Senghor et Diouf avaient toujours veillé à tenir leur famille à l’écart de la politique. En octobre 2007, Macky Sall, un autre ancien Premier ministre devenu président de l’Assemblée nationale, convoque Karim pour s’expliquer face à l’hémicycle sur la gestion de l’Anoci. Cette initiative intempestive provoque la fureur du Président, qui demande au groupe parlementaire du PDS de retirer son soutien à Macky Sall. Humilié et contraint de quitter le perchoir, ce dernier bascule à son tour dans l’opposition.
Début 2009, Wade junior, dont les ambitions politiques relèvent du secret de polichinelle, descend dans l’arène et se présente aux municipales, en troisième position sur la liste de la coalition Sopi à Dakar. L’opération vire au fiasco, et la mairie de la capitale tombe dans l’escarcelle de l’opposition. Cet échec aurait dû sonner le glas de la jeune carrière politique du fils. Mais Wade s’entête. Et, à l’occasion du remaniement ministériel qui entérine le mauvais résultat des municipales (le PDS a perdu la moitié de ses électeurs par rapport aux législatives tenues deux ans auparavant), Karim Wade se retrouve à la tête d’un super-ministère d’Etat, coiffant l’aménagement du territoire, les transports aériens, la coopération internationale et les infrastructures.

Objectif 2012
Deux ans séparent le Sénégal des prochaines échéances présidentielles, mais l’élection est déjà dans toutes les têtes. Abdoulaye Wade, conscient de l’affaiblissement de son camp, miné par les divisions, a repris langue avec Idrissa Seck. Les deux hommes ont enterré la hache de guerre. Mais la place qu’occupera Idy dans la majorité présidentielle n’est pas encore déterminée. Le président a annoncé en septembre son intention de briguer un nouveau mandat, “si Dieu lui prête vie”. Personne ne connaît son véritable agenda. Souhaite-t-il réellement rempiler ? Ou simplement gagner du temps pour placer son fils sur orbite ? Ira-t-il jusqu’à changer une nouvelle fois la Constitution, pour instaurer par exemple un scrutin à un seul tour, similaire à celui en vigueur au Gabon et au Togo ? La perspective d’une succession dynastique, tellement contraire aux traditions et mœurs politiques locales, effraie bon nombre de Sénégalais, qui ont maintenant le sentiment que l’horloge démocratique s’est franchement détraquée. L’opposition, rassemblée au sein d’une coalition hétéroclite, Bennoo Siggil Senegaal, sera-t-elle cette fois-ci en mesure de faire échouer les projets de Wade ? Cela supposerait que ses leaders parviennent à s’entendre sur le principe d’une candidature unique dès le premier tour. C’est loin d’être acquis…


Croissance. Un bilan en trompe-l’œil
Les réformes engagées par les gouvernements successifs d’Abdoulaye Wade ont permis une amélioration du cadre macro-économique et une augmentation substantielle des recettes de l’Etat, grâce à un meilleur recouvrement des impôts. Les grands chantiers lancés par le président ont transformé le visage de Dakar et fluidifié quelque peu la circulation automobile de cette métropole engorgée, qui concentre le quart de la population nationale. Diplomatiquement, le chef de l’Etat sénégalais, qui vient d’obtenir la fermeture de la base militaire française du Cap Vert, peut se prévaloir d’avoir “rééquilibré” les rapports entre Dakar et Paris. Il a par ailleurs réhabilité financièrement et moralement les “tirailleurs sénégalais”, qui avaient combattu sous le drapeau français pendant les deux guerres mondiales et en Indochine. C’est également à Wade que l’on doit l’abolition de la peine de mort. Mais le pays va mal. Il vit toujours au rythme des délestages électriques et des inondations, devenues récurrentes. Le chômage n’a pas régressé et l’espérance de vie stagne aux alentours de 55 ans. Le Sénégal a ainsi perdu une dizaine de places dans le classement du développement humain établi par le PNUD, chutant peu glorieusement à la 166ème position (sur 182). Désabusés et désenchantés, les Sénégalais ont compris que le verbe ne faisait pas tout et que le politique pouvait être frappé d’impuissance face aux implacables réalités de l’économie.

SOurce : http://www.telquel-online.com/415/actu_monde1_415.shtml

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1.Posté par Lodia le 20/03/2010 00:44 | Alerter
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merci beaucoup de cette analyse trés synthétique sur la situation du pays.
Sinon MERCI ENCORE ENCORE ENCORE ENCORE ENCORE ENCORE ENCORE

2.Posté par rasmus le 20/03/2010 11:05 | Alerter
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J ai parcouru avec un certain interet votre texte qui il faut le reconnaitre renferme certaines verites mais je dois aussi vous avouer que s il fallait aujour dhui faire le choix entre senghor diouf et wade je fermerai les yeux pour dire que wade est de loin le meilleur
pour senghor peut etre cest un meritede quitter"VOLONTAIREMENT" le pouvoir mais il auriat plus de merite s il avait construit des routes des infrastructures bref s il avait fait beneficier de notre pays les atouts de l ancienne capitale de l AOF tout lui avait ete legue par le pouvoir colonial dakar etait une reference alors que a la meme epoque ABIDJAN etait comparait a la ville de THIES d alorsn du point de vue infrastructure les ivoiriens se sont mis a construire SENGHOR nous a endormi 30 ans durant avec ses histoires de negritude qu est ce que nous a avons tire RIEN de concret peur etre une organisation de la francophonie pour mieux nous rassembler sous le joug colonial vraiment SENGHOR n a pas fait grand chose pour ce pays je regrette
DIOUF quel merite il peut avoir ? Telephoner contre sa volonte pour dire a wade vous avait gagne mon oeil cela fut inevitable dailleurs cela l a sauve car s il ne le faisait pas le peuple allait le faire a sa place Combiende fois il a vole les elections mis le pays sens dessus dessous combiende fois il a emprisonne combien de fois il a saupoudrer les paysons commbien de fois il a revise la constitution pour caser sa clientele politique combien de fois il a mis wade en prison et pourtant souvent sans fondement
Wade nous l avons tous soutenu en 2000 souvent au prix de notre liberte mais en suivant sa trajectoire je me suis tente de dire qu il est comme un enseignant dans une classe a qui il manque un bagage important la pedogogie pour enseigner il n a pas de pedogogie pour gerer un ETAT il confond tres souvent ETAT et PARTI ETAT et FAMILLE etat ET RELIGION Hier en suivant a la television nationale les images sur l anniversaire des 10 ans de l alternance j ai vu pour l essentiel les ennemis de wade d hier a ses cotes ses souteneurs d hier pour ne pas dire ses allies sont de l autre cote mais ce qui est plus grave c est le nomfre de ses gens qui ont cru en lui et qui sont restes chez eux parceque ne se reconnaissant pas dans ce qui se fait malgre le respect qu ils doivent a wade pour avoir entre autres opter pour assoir un pilier important du developpement les infrastructuresAujour dhui il faut le reconnnaitre wade a fait son temps il doit laisser le pouvoir a une jeune generation autres que les leaders de BENNO comme du rest il a soutenu l actuel president DU BENIN comme il a soutenu LES GUILLAUME SORO pour dire que L AFRIQUE doit prendre son courage precisement le SENEGAL pour dire oui a l emergence de leaders nouveaux a l image de ce qui sest fait aux USA

3.Posté par Badou Diankha le 20/03/2010 13:07 | Alerter
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Il faut être "aveugle, fou ou lâche" pour vouloir défendre Ablaye Wade ! Arrêtons de faire l'autruche ! Le Sénégal est en train de perdre ses valeurs fondamentales : personne ne dit la vérité quand des sommes d'argent sont mises sur la table. de nos chefs religieux aux simples citoyens, tous les sénégalais sont devenus corruptibles (cf Touba plaque tournante de toutes les affaires louches). C'est vrai aussi que la culture wolof est imposée à tous !!!!

4.Posté par Africa le 20/03/2010 17:01 | Alerter
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C'est dommage que le journal ne mette pas les références de cet article publié depuis deux semaines dans le l'hebdomadaire marocain Tel Quel : http://www.telquel-online.com/415/actu_monde1_415.shtml

Informer c'est bien mais respecter les sources c'est important

5.Posté par luki le 20/03/2010 19:42 | Alerter
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Ceux qui défendent wade sont soit du PDS soit des lâches et des nafékhs, il faut être aveugle pour tirer un bilan tant soit peu positif de l'alternance. Hier adulé et respecté bien que petit pays, aujourd"hui honni et diabolisé, à cause d'un seul homme qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, quelqu'un a qui lé sénégal a tout donné et qui a choisi, non pas la voie des grands hommes aimé et déifié par leurs peuples, mais celle de la corruption, du népotisme, du pilotage a vue et j'en passe. Défendre un tel homme c'est renier DIEU

6.Posté par Sutura le 21/03/2010 00:15 | Alerter
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J'ai écouté l'autre jour, tout comme beaucoup de Sénégalais d'ailleurs, une interview de Wade à RFI, à l'occasion de ses 10 ans de pouvoir.

Scandalisé, on l'est presque toujours à l'entendre parler partout où il se trouve, depuis que Wade a accédé au pouvoir. Mais ce qui étonne tout de même, c'est cette ahurissante facilité qu'il a, de clamer partout et à qui veut l'entendre, qu'il est le meilleur en tout.

A la question du journaliste qui lui tendait une perche salutaire pour l'aider à s'amender et peut-être avoir le courage ou la chance de nous montrer le degré de son humilité, il n'a rien compris à rien. Sans doute ne sait-il pas, malgré ses mille et un diplômes, qu'un chef c'est avant tout un humble citoyen. Alors, notre savant a tout simplement rétorqué, que tout ce qu'il a fait chaque jour pendant ses dix ans de pouvoir, est excellent. Or, il n'y a que Dieu qui est parfait.

Peut-être que demain, nous lui serons unanimement reconnaissants, d'avoir agi comme il est en train de la faire actuellement, pour mettre notre pays à genoux et le ramener à la queue des pays supposés ou réellement démocratiques, qui sait ?

Peut-être aussi, que la même histoire ne lui pardonnera jamais, d'avoir géré tout un pays comme le fond de sa poche.....Mais à l'entendre parler, il a le triomphe facile et à le voir vivre c'est certain, la modestie n'entre pas dans ses habitudes. Et c'est vraiment dommage !

Si moi Sutura, je ne suis absolument pas d'accord avec tout ce qu'il fait au point de lui jeter des fleurs les yeux fermés comme l'intervenant n° 2 du nom ou prête-nom de rasmus, je ne crois tout de même pas, qu'il faille balayer d'un seul et petit revers de main, TOUT ce qu'il aura entrepris, même si je doive ajouter à mon analyse, qu'il faudra un jour, qu'il s'avise à devenir un peu plus modeste.

Mais si une chose est certaine en ce moment, c'est que cet homme doit impérativement choisir de lui-même, la meilleure manière de quitter le pouvoir à ce niveau du gâchis, car très vieux et fatigué, même s'il affirme le contraire.

Il doit partir avant que ses innombrables et mortelles erreurs de gestion? ne le rattrapent et qui sait, ne le jugent et le condamnent avec autant d'enthousiasme que l'élan d'espoir, que l'avènement du Sopi a semé et fait germer dans nos cœurs et le droit à espérer mieux, dans nos têtes .

Mais, qu'il parte ou qu'il reste, qu'il vivent ou qu'il trépasse, il aura vécu sur cette terre, sans avoir le bon privilège de prendre en compte l'opinion des autres: ce qui est un péché mortel, pour un simple être de chair qu'est, tout comme vous et moi, malgré ce qu'il pense de lui-même et parfois le dit,.

A vrai dire, comme le dit l'adage, il ne pourra plus jamais changer car "ce que tu es parle si fort qu'on entend à peine ce que tu dis".

7.Posté par less waxoul le 21/03/2010 11:42 | Alerter
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LE PRESIDENT SENGHOR ETAIT UN GRAND VISIONNAIRE LORSQU'IL DISAIT BOPPOU BOU AMOUL KARAW MOUNOUL DJITTE REW

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