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Société d’exploitation de Manantali et Félou (Semaf-Sa): Serigne Mbaye Thiam change le directeur et ramène le calme

Serigne Mbaye Thiam ramène le calme à la Société d’exploitation de Manantali et Félou (Semaf-Sa), en procédant au remplacement de son directeur, dont la tête est réclamée depuis quelques jours par les syndicalistes.


Rédigé par leral.net le Mercredi 13 Octobre 2021 à 10:06 | | 0 commentaire(s)|

Société d’exploitation de Manantali et Félou (Semaf-Sa): Serigne Mbaye Thiam change le directeur et ramène le calme
Serigne Mbaye Thiam, président du Conseil des ministres de l’Omvs, a été expéditif : il a pris hier la décision de remplacer le Directeur général de la Société d’exploitation de Manantali et de Félou (Semaf-Sa), Yahya Bocar Bâ. De nationalité mauritanienne, il sera remplacé par le Sénégalais, Abdoulaye Dia, ingénieur-électromécanicien. C’est la fin d’un feuilleton.

Depuis une semaine, le comité syndical de la Semaf-Sa est en guerre contre le Directeur général, Yahya Bocar Bâ, accusé de «mauvaise gestion». Dans un communiqué, les syndicalistes informent que cette société, chargée de l’exploitation des barrages de Manantali, de Félou et bientôt, de Gouina, «est presque à l’agonie, du fait de la mauvaise gestion de son Directeur général actuel».

La Semaf-Sa, créée en 2014, est une filiale de la Société de gestion de Manantali (Sogem), appartenant toutes deux à l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs), qui est gérée depuis quatre (4) ans successivement par des Mauritaniens. «Rien ne va plus depuis l’arrivée de M. Bâ comme Directeur général de la Semaf Sa. Du jamais vu dans cette société privée de droit malien, appartenant entièrement à la Sogem qui, elle, est une société inter-étatique du système de l’Omvs», relate le comité syndical de la Semaf Sa.

Selon les plaignants, depuis sa nomination en janvier 2020, le Dg «ne cesse de violer les textes réglementaires de ladite société, allant même jusqu’à ignorer les mises en demeure de l’Inspection du travail de Kayes (Mali), ce qui constitue une réelle menace pour la survie de l’entreprise».

Le comité syndical d’ajouter : «A cela, s’ajoute la mauvaise gestion des installations qui, si rien n’est fait, verra les pays de l’Omvs, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, ne plus bénéficier de la production des centrales de Manantali et de Félou. Les prémices de cette mauvaise gestion sont en train d’être enregistrées par des incidents au niveau des installations, les coupures d’électricité dans les sites…».

Ces travailleurs de la Semaf font savoir que toutes les tentatives de conciliation initiées par le comité syndical, depuis son arrivée, sont restées vaines. Ce qui avait conduit à un premier mot d’ordre de grève le 1er octobre 2020 (chose inédite depuis la création de l’Omvs), qui a entraîné l’arrêt de toute la production des centrales de Manantali et de Félou.

Par la suite, un protocole d’accord a été signé entre le Dg et le comité syndical. «Mais constatant le refus de respecter les termes du protocole, un second préavis de grève a été déposé à l’Inspection du travail. Ce qui a entraîné plusieurs médiations infructueuses, sans compter les intimidations du Dg à l’endroit de certains délégués du personnel et membres du comité syndical, au niveau du Mali», déplore le comité syndical, précisant que le personnel de la société travaillant au Mali est composé de Maliens, de Mauritaniens et de Sénégalais, pour l’essentiel.

Après plusieurs tentatives de conciliation infructueuses pour régler l’ensemble des revendications relatives au non-respect des dispositions légales en matière de droit du travail sur le territoire malien, rapporte le syndicat, l’Inspection régionale du travail de Kayes a adressé une mise en demeure au Dg, pour régler l’ensemble des revendications relatives au droit des travailleurs.

«Le non-respect de cette mise en demeure a entraîné une plainte qui a été déposée le 22 juin 2021, par le Directeur régional du travail de Kayes auprès du procureur de la République près le Tribunal de Grande instance de Kita (Mali)», renseigne le communiqué.







Le Quotidien