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Sortie du Jaraaf Adama Mbengue, lobbying, bateaux européens… : Les pêcheurs artisanaux mettent le Président Macky Sall devant ses responsabilités

Les responsables de l’Union nationale des pêcheurs artisanaux du Sénégal (Unapas) sont en colère. Ils dénoncent avec la dernière énergie, la sortie du Jaraaf Adama Mbengue au Palais de la République, lors de la rencontre initiée par le Conseil national de la consommation.


Rédigé par leral.net le Mercredi 5 Octobre 2022 à 11:49 | | 0 commentaire(s)|

Ce dernier avait pris la parole au nom des acteurs de la pêche. Lors de son discours, il avait expliqué que les pêcheurs artisanaux ne sont pas exempts de tout reproche sur le pillage de la mer. «Dire que les pêcheurs artisanaux pillent la mer, c’est manquer de bonne foi. Tout le monde sait que les côtes sénégalaises sont pillées par les bateaux européens», martèle Macoumba Dièye.

Selon le président de l’Unapas, cette personne ne représente pas les pêcheurs : «Nous demandons au Président Sall de faire très attention à certaines personnes. Celui-là ne nous représente en rien. Il a parlé en son nom personnel», dit-il.

L’Union nationale des pêcheurs artisanaux a tenu une rencontre, lundi, à Yoff, au cours de laquelle les pêcheurs artisanaux ont passé à la loupe les difficultés du secteur de la pêche.

«Nous déplorons avec vigueur, la sortie de l’association «Dékkal Guedj» qui demande aux autorités de supprimer les subventions sur l’essence pirogue et le moteur des pirogues, car, dit-elle, il y a beaucoup de pirogues, et cela contribue au pillage de la ressource halieutique. C’est inadmissible ! Si l’essence coûte cher, beaucoup de pêcheurs n’iront pas en mer, et cela va accentuer le chômage des jeunes», condamne M. Dièye.

À l’en croire, le Président Sall doit prendre son courage à deux mains pour régler la question des bateaux européens. «La tolérance de 30% pour les bateaux de l’Union européenne est un danger pour la mer. Ils profitent pour pêcher de manière illicite nos ressources, au vu et au su de tous», cogne le président de l’Unapas.

«Il y a des Sénégalais qui vont en Chine pour acquérir des bateaux en leur nom, en complicité avec les Chinois, car la Chine a interdit la pêche dans ses côtes pendant 10 ans. Le problème des prête-noms doit être réglé, car c'est un des plus grands dangers pour nous», tonne Macoumba Dièye.

Les pêcheurs artisanaux invitent le nouveau ministre de la Pêche et de l’Economie maritime à faire très attention aux lobbies, qui «ont pris en otage le secteur de la pêche».
Tribune