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Souveraineté énergétique : Ousmane Sonko annonce la fin des importations de gaz et une baisse du coût de l’électricité

Sous la direction du Premier ministre Ousmane Sonko, le Sénégal prépare une rupture historique dans sa politique énergétique. À partir de 2026, le pays cessera toute importation de gaz pour s’appuyer exclusivement sur ses propres ressources naturelles, marquant un tournant majeur vers la souveraineté énergétique.


Rédigé par leral.net le Samedi 25 Octobre 2025 à 00:09 | | 0 commentaire(s)|

Le gouvernement sénégalais s’apprête à franchir une étape décisive dans sa stratégie d’indépendance énergétique. Selon "leSoleil.sn", dès 2026, le Sénégal mettra un terme à l’importation de cargaisons de gaz et s’approvisionnera uniquement à partir de ses gisements nationaux.

« Nous ne voulons plus aller chercher neuf cargaisons de gaz ailleurs. Nous allons nous approvisionner localement. Les mesures nécessaires sont déjà prises », a déclaré le Premier ministre Ousmane Sonko, devant les représentants du patronat sénégalais.

Cette orientation, qualifiée d’historique par "leSoleil.sn", devrait permettre au pays d’économiser environ 140 milliards de francs Cfa par an, tout en réduisant durablement le coût de l’énergie pour les ménages et les entreprises.

Une stratégie alignée sur la Vision Sénégal 2050

Ce virage stratégique s’inscrit dans la Vision Sénégal 2050 – Agenda national de transformation, qui ambitionne de produire la totalité de l’électricité, à partir de ressources locales : gaz, vent, soleil et eau.

L’objectif est de ramener le prix du kilowattheure autour de 60 FCfa, contre 117 actuellement, afin de soutenir l’industrialisation et favoriser la création d’emplois.

Ousmane Sonko a dénoncé le tarif actuel de 91,84 F CFA/kWh en haute tension, contre 72 FCfa en Côte d’Ivoire, le jugeant « inadmissible » pour un pays engagé dans une dynamique de développement.

Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a confirmé cette orientation, en annonçant une baisse prévisionnelle du prix du kilowattheure, une fois les réformes structurelles du secteur mises en œuvre.

SAR 2.0 : le futur pilier de la souveraineté énergétique

Pour concrétiser cette ambition, l’exécutif mise sur le projet SAR 2.0, porté par la Société Africaine de Raffinage (SAR). Cette initiative prévoit la construction d’un deuxième site de raffinage d’ici 2028, portant la capacité nationale de 1,5 million à 5 millions de tonnes par an.

Avec un coût estimé à 5 milliards de dollars (soit 3000 milliards FCfa), ce projet permettra de raffiner l’ensemble du brut extrait du champ pétrolier de Sangomar, d’assurer la souveraineté énergétique du pays et de renforcer la position du Sénégal sur le marché sous-régional.

Le chiffre d’affaires de la SAR devrait tripler, passant de 1000 à 3000 milliards FCfa, tandis qu’un partenariat stratégique avec l’APIX, soutient les études et la planification du projet.

Un pari économique et social majeur

Au-delà de ses implications techniques, cette réforme vise un objectif social : rendre l’électricité plus accessible. Une baisse du coût de l’énergie se traduirait par une amélioration du pouvoir d’achat des ménages et une compétitivité accrue pour les entreprises locales.

Mais cette transition exigera une gouvernance rigoureuse et une coordination efficace sur toute la chaîne énergétique — production, transport, stockage, distribution et régulation.

La réussite du projet dépendra enfin du renforcement des partenariats publics-privés, garants de la transformation durable du secteur.