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Samedi 28 Octobre 2017

"Sueur de sang", la maladie très rare dont souffre une jeune Italienne


Une Italienne de 21 ans suant du sang, c'est l'étrange histoire d'une jeune patiente atteinte d'une maladie très rare : l'hématidrose.



Saint-Luc raconte un étrange phénomène dont Jésus aurait été victime : « Et il lui vint une sueur comme de gouttes de sang, qui découlaient jusqu’à terre ». Cet extrait de la Passion du Christ de la Bible est appelé « Sueur de sang », en grec « hématidrose »... Qui est aussi le nom d’une maladie très rare. Suer du sang, c’est en effet ce qui est arrivé à une jeune Italienne de 21 ans, qui présentait des antécédents de saignements sur trois ans, sur ses paumes et son visage malgré l'absence de lésions cutanées.

Des saignements sous stress

La patiente a déclaré que des saignements plus intenses de 1 à 5 minutes se sont produits au moment de périodes de stress. Il n'y avait aucun déclencheur évident : cela pouvait arriver pendant son sommeil ou des périodes d'activité physique. D’après les Drs Roberto Maglie et Marzia Caproni, dermatologues à l'Université de Florence, la patiente était socialement isolée en raison de l'embarras causé par le saignement et présentait des symptômes compatibles avec un trouble dépressif majeur. Les praticiens ont alors traité sa dépression et son trouble anxieux sans que cela ne stoppe le saignement.

L’adrénaline en cause ?

 
 
Diverses causes de la maladie très rare sont avancées mais aucune n’est encore avérée. La principale hypothèse évoque un dérèglement hormonal provoquant une surproduction d'adrénaline - à un taux 20 fois supérieur à la moyenne. Cette surproduction entraînerait une hausse de l'anxiété qui se caractériserait par une pression sanguine sévère jusqu'au point de la rupture des vaisseaux, permettant au sang de se mêler à la sueur. Les praticiens ont finalement traité la patiente avec du propranolol, bêtabloquant qui bloque les effets de l’adrénaline, après avoir constaté son utilisation dans des cas similaires dans la littérature. Résultat : une réduction marquée des saignements, mais pas une rémission complète.



Sciences Avenir
 
 
Alain Lolade