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Synthèse de la situation d’exécution du budget au premier trimestre 2025 : Les points saillants du rapport

Le rapport trimestriel d’exécution budgétaire (RTEB) du 4e trimestre 2024 et du 1er trimestre 2025, a été publié hier lundi 23 juin 2025, à l’issue d’un travail rigoureux de fiabilisation des données et d’ajustements méthodologiques engagés par le Ministère des Finances et du Budget. Il expose la situation d’exécution du budget de l’État du Sénégal à la fin du premier trimestre 2025, au regard des prévisions de la loi n°2025-02 du 06 janvier 2025 portant Loi de Finances initiale (LFI) pour l’année 2025. En synthèse, voici les points saillants de la situation d’exécution du budget au premier trimestre 2025.


Rédigé par leral.net le Mardi 24 Juin 2025 à 10:59 | | 0 commentaire(s)|

Les recettes et dons du budget général mobilisés au 31 mars 2025, se sont élevés à 1 027,82 milliards, soit un taux d’exécution de 21,44% des prévisions de la LFI.

Les dépenses du budget de l’Etat (base ordonnancement) sont réalisées à hauteur de 1 419,45 milliards, représentant 22,14% des crédits ouverts au 31 mars 2025.

Au titre du Fonds national de Retraite (FNR), les recettes ont été recouvrées pour un montant de 45,17 milliards et les dépenses exécutées à hauteur de 33,47 milliards, soit un solde positif de 11,70 milliards à fin mars 2025.

Situation d’exécution du Budget

A fin mars 2025, les ressources mobilisées au titre du budget général, se sont élevées à 1 027,82 milliards, soit 21,44% de l’objectif annuel de 4 794,60 milliards fixé par la loi de finances initiale de 2025 (LFI 2025).

Par rapport à la même période en 2024, la mobilisation de ces ressources a enregistré une hausse de 91,06 milliards en valeur absolue, soit 9,72% en valeur relative.

Les Ressources internes

A la fin du premier trimestre 2025, les ressources internes du budget général ont été recouvrées à hauteur de 1 019,82 milliards, soit un taux de réalisation de 96,15% par rapport à l’objectif fixé de 1 060,70 milliards au premier trimestre.

Elles sont ainsi constituées de recettes fiscales pour 960,26 milliards et de recettes non fiscales, pour 59,56 milliards.

Comparé à la même période de l’année 2024, le recouvrement des ressources internes est en hausse de 111,12 milliards, soit une croissance de 12,23% portée par une augmentation des recettes fiscales de 99,44 milliards (+11,6%) et une progression des recettes non fiscales de 11,68 milliards (+24,4%).

Les Ressources externes

Les dons reçus au cours du premier trimestre de 2025 se sont établis à 8,00 milliards, soit 3,27% des prévisions de la loi de finances initiale (LFI) 2025. Ils sont essentiellement constitués de dons en capital destinés à financer des projets d’investissement.

Les tirages sur dons en capital proviennent pour 60% des principaux partenaires que sont la Banque mondiale (35%) et la KFW (15%).

. Les dépenses du Budget général

Modifications de Crédits de Paiement ouverts par La Loi de Finances
Les crédits de paiement (CP) ouverts par la LFI 2025 ont connu une hausse de 15,71 milliards, au cours du premier trimestre de 2025, passant de 6 395,07 à 6 410,78 milliards, du fait des reports de crédits de 15,71 milliards sur les dépenses en capital, financées sur ressources internes.

Globalement, la répartition par catégorie de dépenses intégrant les reports de crédits de la LFI 2025 se présente comme suit :
Les crédits ouverts au titre de dépenses d’acquisition de biens et services de l’Etat, ont connu une diminution d’un montant de 4,60 milliards ;
les crédits ouverts au titre de dépenses de transfert courant? ont enregistré une augmentation de 4,60 milliards ;
les crédits ouverts au titre de dépenses d’investissement exécutées par l’Etat, ont connu une hausse de 5,57 milliards et
les crédits ouverts au titre de dépenses de transferts en capital, ont connu une augmentation de 10,14 milliards.

Exécution consolidée des dépenses

Les dépenses du Budget général ordonnancées au cours du premier trimestre 2025, se sont établies à 1 419,45 milliards, représentant 99,97% des crédits liquidés.
L’exécution des dépenses est ainsi répartie entre :
les dépenses ordinaires exécutées, pour un montant de 1 130,89 milliards sur des liquidations d’un montant de 1 131,37 milliards FCfa, soit 99,96% ;
les dépenses en capital réalisées à hauteur de 288,57 milliards sur des crédits liquidés d’un montant de 288,57 milliards, soit 100%.

Exécution des dépenses ordinaires

Charges financières de la dette
Les charges financières de la dette au cours du premier trimestre 2025, se sont élevées à 225,24 milliards, soit 24,16% des prévisions de la LFI 2025.
Comparées à la même période de l’année précédente, les charges financières ont augmenté de 43,57 milliards, soit 23,98%. Cette hausse est imputable aux charges de la dette intérieure et extérieure, qui ont augmenté respectivement de 25,44 milliards et 18,13 milliards.

Dépenses de personnel

Les dépenses de personnel exécutées au 31 mars 2025, s’élèvent à 357,07 milliards, soit un taux d’exécution de 24,04% sur des crédits ouverts de 1 485,50 milliards.

En glissement annuel, les dépenses de personnel ont évolué de 3,58 milliards en valeur absolue et 1,00% en valeur relative.

Les dépenses de personnel sont principalement portées par les secteurs de l’Education et de la Formation professionnelle, avec un montant de 189,900 milliards, soit 54,25% du total. Ces secteurs sont suivis par les secteurs des forces de défense et de sécurité, 84,26 milliards, soit 24,07%), de la santé (19,962 milliards, soit 5,70%), des Finances et de Budget (10,830 milliards, soit 3,09%), de la Justice (9,086 milliards, soit 2,60%) et les Institutions constitutionnelles (7,378 milliards, soit 2,11%). Les autres secteurs se partagent 8,18% de la masse salariale, soit 28,649 milliards.

L’effectif des agents de la Fonction publique se chiffre à la fin du premier trimestre de 2025, à 186 205 agents soit une progression de 1,4% par rapport au trimestre précédent.

Autres dépenses ordinaires

Les autres dépenses ordinaires comprennent :
les dépenses d’acquisition de biens et services destinées au fonctionnement des services des ministères et des institutions ;
les dépenses de transferts courants destinées, notamment aux charges d’exploitation d’entités du secteur parapublic, ainsi qu’aux transferts aux ménages.

Dépenses d’acquisition de biens et de services

Les dépenses d’acquisition de biens et services ont été ordonnancées à hauteur de 84,65 milliards, soit 20,35%. En glissement annuel, elles ont baissé de 5,38 milliards.
Les taux d’exécution affichés sont essentiellement portés par les services généraux des administrations publiques, qui concentrent 48,3%. Les factures d’eau de l’administration centrale ont été réglées pour 19,4 milliards sur une prévision initiale de 22,6 milliards.
Parmi les autres secteurs porteurs, figurent :
l’Enseignement : 19,7% ;
la Défense : 14,5% ;
la santé : 7,4%.

En revanche, d’autres secteurs ont connu des niveaux d’exécution assez faibles. Il s’agit de l’ordre et la sécurité publics (4,5%), des affaires économiques (3%), des loisirs, culture et culte (0,2%), des logements et équipements collectifs (0,6%) et de la protection sociale (0,7%).

Dépenses de transferts courants

Les transferts courants ordonnancés se sont élevés à 463,93 milliards, soit un taux d’exécution de 30,63% contre 402,74 milliards, un an auparavant.

Concernant le secteur de l’Enseignement
,
il est porté par les Œuvres sociales universitaires couvrant les bourses nationale et étrangères pour 45,77 milliards et les transferts courants aux centres des œuvres universitaires pour 30,36 milliards, ainsi que l’Éducation supérieure, à travers les subventions faites aux Instituts d’Enseignement Supérieurs (IES) et aux Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP), pour 52,14 milliards
.
Dépenses en capital

Les dépenses en capital sont ordonnancées à 288,57 milliards. En glissement annuel, elles sont en baisse de 42,21 milliards.
Ces dépenses sont réparties entre :
- les dépenses financées sur ressources internes, exécutées à hauteur de 103,37 milliards, contre 173,52 milliards un an auparavant ;
- et les dépenses financées sur ressources externes exécutées à 185,20 milliards, contre 157,26 milliards un an auparavant.

Les principaux secteurs ayant mobilisé l’essentiel des crédits sont ceux de l’agriculture, de l’hydraulique et de l’assainissement, de l’élevage, de l’environnement et du développement durable, des infrastructures, ainsi que du développement communautaire et de l’équité territoriale, avec les programmes PUDC, PUMA, Promovilles, Couverture Maladie universelle, etc.

Dépenses en capital financées sur ressources internes

Les dépenses en capital financées sur ressources internes, comprennent les dépenses d’investissement exécutées par l’Etat (catégorie 5) et les dépenses de transferts en capital (catégorie 6).

Le montant total des crédits ordonnancés des dépenses en capital est de 103,36 milliards, reparti entre les investissements exécutés par l’Etat (2,64 milliards) et les transferts en capital (100,72 milliards).

Ces dépenses sont orientées en majorité vers les secteurs des affaires économiques (91,0%), les services généraux des administrations publiques (4,7%), ainsi que la protection de l’environnement (2,1%).

Les Dépenses d’investissements exécutées par l’Etat

Les investissements exécutés par l’Etat ont été ordonnancées pour un montant de 2,64 milliards, contre 20,64 milliards à la fin du premier trimestre de l’année 2024. Ce faible taux se justifie par des procédures de passation de marchés qui ne se dénouent généralement qu’à la fin du premier semestre.

En termes de volume, les investissements exécutés par l’État constituent la catégorie de dépenses la plus faible. Ce niveau d’exécution est porté par les secteurs de la défense (26,5%), les Affaires économiques (25,5%), la protection de l’environnement (14,4%). Cette situation s’explique par des procédures de passation de marchés qui ne se dénouent généralement qu’à la fin du premier semestre, pour cette catégorie de dépense.

Dépenses de transferts en capital

Les transferts en capital ont été ordonnancés à hauteur de 100,72 milliards contre 152,88 milliards un an auparavant, soit une baisse de 52,16 milliards.

A l’analyse, le niveau de mobilisation des transferts en capital est tiré principalement par les affaires économiques qui concentrent 87,8% de ces dépenses, à travers les programmes budgétaires :

l’Augmentation de la productivité et de la valorisation des produits agricoles pour 70 milliards des crédits pour le financement de la campagne agricole ;

le Développement, gestion et entretien des infrastructures routières pour 6,54 milliards.

Dépenses en capital financées sur ressources extérieures

Les dépenses en capital financées sur ressources extérieures, se sont établies à 185,20 milliards (soit 15,87%), sur des prévisions de 1 167,00 milliards dans la Loi de Finances Initiale (LFI) de 2025.

Les ressources extérieures mobilisées sont constituées de prêts projets pour un montant 129,2 milliards et de dons en capital pour 28,1 milliards.

L’analyse de l’exécution sectorielle de ces dépenses montre une prédominance du secteur quaternaire, avec 76,8 milliards mobilisés, soit 41% des ordonnancements. Le secteur tertiaire a mobilisé 45,7 milliards, soit 25,3%. Le secteur primaire a bénéficié d’un montant de 21 milliards, soit 11%. Enfin, le secteur secondaire a capté 14 milliards, soit 7,5%.

Les Recettes et Dépenses du Fonds national de Retraite (FNR)

La situation d’exécution budgétaire du FNR fait ressortir un solde excédentaire de 11,70 milliards à fin mars 2025, contre 10,64 milliards à la même période de l’année précédente, soit une augmentation de 1,07 milliard. Cet excèdent se justifie par l’évolution haussière du nombre de cotisants (+1 089) qui est passé de 74 240 à 75 329.

Les recettes générées par le régime de base se sont chiffrées à 38,86 milliards et celles du régime complémentaire à 6,31 milliards, soit un cumul de 45,17 milliards.
Comparativement à la même période de l’année précédente, les recettes totales sont en hausse de 2,18 milliards.

Les dépenses du régime de base, du régime complémentaire et des remboursements, sont respectivement arrêtées à 33,05 milliards, 0,28 milliard et 0,131 milliard, soit un total de 33,47 milliards. Par rapport aux prévisions de la LFI 2025, le taux d’exécution est ressorti à 20,03 %.

Par rapport à la même période de l’année précédente, les dépenses globales ont augmenté de 1,11 milliard.

Les Ressources et Dépenses des Organismes Publics

La situation d’exécution budgétaire analysée à fin mars 2025, concerne 176 organismes publics (OP) du secteur parapublic, qui cumulent un budget de 2 140,73 milliards. Ils sont constitués de :
trente-quatre (34) agences ;
trente-cinq (35) structures administratives similaires ou assimilées ;
trente-six (36) établissements publics de santé ;
vingt et un (21) Universités, Facultés, Ecoles supérieures et ISEP ;
sept (07) Centres régionaux des oeuvres universitaires (CROUS) ;
quatorze (14) Ecoles et Instituts ;
quatorze (14) établissements publics à caractère administratif local (Agences régionales de Développement) ;
- quinze (15) établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC).

Situation des budgets prévisionnels

Les entités suivies au premier trimestre 2025 cumulent un budget prévisionnel de 2 140,73 milliards.
Les ressources de ces entités comprennent :
les ressources propres : 1 136,44 milliards, soit 53,1% ;
les transferts directs de l’Etat : 537,22 milliards, soit 25,1%, décomposés en transferts courants pour 404,18 milliards et en transferts en capital pour 133,03 milliards ;
les ressources extérieures (PTF) pour 450,41 milliards, soit 21,0% et
les autres emprunts pour 16,66 milliards, soit 0,8% des prévisions de recettes globales.

Les dépenses de fonctionnement représentent 61,41% des crédits ouverts, contre 38,59% pour l’investissement.
Les dépenses de personnel sont arrêtées à 331,57 milliards en 2025, contre 281,11 milliards en 2024, soit une hausse de 50,46 milliards.
Les dépenses de personnel représentent 25,22% de la section de fonctionnement et 15,49%du budget global.


Situation d’exécution budgétaire

Les ressources mobilisées au 31 mars 2025, s’élèvent à 509,04 milliards, soit 23,73% des prévisions.

Les réalisations de recettes sont réparties comme suit :
les ressources propres ont atteint un montant de 336,47 milliards, soit un taux de réalisation de 29,1% en valeur relative ;
les transferts de l’Etat sont exécutés respectivement, à 92,94 milliards, dont 87,16 milliards en transferts courants et 5,78 milliards sous forme de transferts en capital ;
les transferts des PTF sont réalisés à 79,60 milliards ;
le financement par emprunt bancaire est de l’ordre de 0,027 milliard, soit 0 ,16% des prévisions initiales.

Le taux d’exécution globale des dépenses (base prise en charge) s’établit à 15,80%, soit un montant de 338,32 milliards. Les dépenses de fonctionnement sont exécutées à hauteur de 258,83 milliards et celles d’investissement à 79,50 milliards, soit respectivement 19,69% et 9,62% des prévisions.
Les dépenses de personnel ont été exécutées à hauteur de 75,06 milliards, soit 29%.

Situation de la dette

La dette globale des 176 structures se chiffre à 792,88 milliards et se décompose en dette d’exploitation (262,67 milliards) et en dette bancaire (530,21 milliards).
La dette bancaire du secteur est ainsi répartie :

504,04 milliards pour le FERA ;
2, 09 milliards pour l’ASER ;
24, 04 milliards pour le FHS ;
0,03 milliard de découvert bancaire pour le CHR de Tambacounda.

La dette d’exploitation qui s’élève à 226,77 milliards, est ainsi décomposée :
dettes fournisseurs de 150,76 milliards ;
dettes fiscales de 54,18 milliards et
dettes sociales de 21,83 milliards.