TRAFIC D’INFLUENCE ET MANQUE D’ÉTHIQUE : Quand des épouses d’officiers généraux gagnent les marchés dans les unités

Malheureusement, tel n’est pas le cas pour la dame Anna Nicole Mbodj, épouse d’un célèbre général de l’Armée. Commerçante de son état, la dame Anna a plusieurs affaires pendantes devant la justice dont une est en cours d’être expédiée au niveau de la section de recherches de la gendarmerie nationale. Certes, elle est plaignante dans toutes ces affaires qui ont trait à des litiges commerciaux et autres transactions financières, mais enfin, en tant qu’épouse d’étoilé, elle aurait pu s’abstenir d’alimenter la chronique judiciaire ! Exemple : cette affaire qui l’oppose à Mme Alarba Seck, commerçante au marché des Hlm. Car, rien que le fait d’être appelée devant le tribunal correctionnel peut pousser l’assistance à faire des commentaires du genre : « Thiey Anna ! C’est l’épouse du Général x… Au moindre contentieux, elle traîne tout le monde à la Gendarmerie ou devant la Justice…Thiey Anna… ». Vous voyez ! Dans cette affaire, qui a été renvoyée au 19 février prochain, l’épouse de mon Général réclame une somme de 5.380.000 fcfa à la prévenue. Souhaitons que, ce jour-là, les avocats de la défense ne feront pasle procès de l’éthique et la morale chez les épouses de militaires, au-delà du simple contentieux entre deux driankés femmes d’affaires.
Les relations commerciales entre ces deux commerçantes sont parties d’un marché de tee-shirts destinés aux soldats. Ensuite, une opération de prêt avortée dans les locaux de « Microcred », une agence de crédit. A l’arrivée, une dette de 5. 380. 000 francs que la dame Alarba Seck reste devoir à Mme mon général. En fait, quelle que soit l’issue de ce procès, il est temps de sonner le rappel de l’éthique militaire et la morale chez les femmes d’officiers supérieurs et officiers généraux. Parce que dans certains bataillons ou unités de l’Armée, nous connaissons des épouses d’officiers qui raflent tous les marchés concernant les chaussures vernies (pour sous-officiers et officiers), les tee-shirts ou maillots de sports pour les troupes, les denrées alimentaires etc. Et l’attribution de ces marchés se fait pour la plupart grâce à l’autorité influente des maris. Et malheureusement, certains officiers semblent oublier que le fait de se laisser influencer par leurs épouses (nous le sommes tous, mais enfin…), peut compromettre leurs chances dans certaines nominations. Car, on se rappelle que lors des dernières consultations du président de la République pour nommer un Cemga, les enquêtes de moralité avaient fait la différence. Aussi bien chez les officiers que chez les épouses. Car une épouse de colonel ou de général, c’est un colonel ou un général. Elle doit apprendre à se ranger. Et surtout se démarquer des milieux d’affaires où les femmes parlent chiffons et crachent les moindres secrets de l’Etat sur la place publique. Et quand ces secrets relèvent de la défense nationale, il y a de quoi pousser le Général Mamadou Sow Nogass à mener une campagne de sensibilisation dans les rangs…
PAPE NDIAYE
« Le Témoin » N° 1113 –Hebdomadaire Sénégalais ( FEVRIER 2013