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Tabaski et Pèlerinage de Popenguine : Un week-end de foi, symbole éclatant de la fraternité religieuse entre l’islam et le christianisme au Sénégal

À Popenguine, ce week-end exceptionnel a vu coïncider la fête musulmane de la Tabaski et le pèlerinage chrétien de la Pentecôte. Deux célébrations, deux communautés, une même atmosphère de paix, d’hospitalité et de respect mutuel, confirmant une fois de plus le modèle sénégalais de tolérance religieuse.


Rédigé par leral.net le Dimanche 8 Juin 2025 à 11:23 | | 0 commentaire(s)|

À Popenguine, petite ville côtière du Sénégal, la coexistence entre l’islam et le christianisme ne relève pas du discours, mais d’une réalité profondément ancrée dans le vécu quotidien des habitants. Chaque année, cette localité devient un haut lieu de la fraternité religieuse à l’occasion du pèlerinage marial, lorsque les familles musulmanes ouvrent leurs portes avec générosité aux pèlerins chrétiens venus de tout le pays.

Dans un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise (APS), l’imam de la mosquée de Popenguine, Moussa Cissé, a magnifié la qualité exceptionnelle du vivre-ensemble dans la localité. « Nous sommes nés avec cette coexistence pacifique. Dans de nombreuses familles, musulmans et chrétiens partagent les mêmes racines, les mêmes repas, les mêmes joies », a-t-il confié, soulignant les liens de sang et de cœur qui unissent les deux communautés.

Malgré la large majorité musulmane au Sénégal — environ 90 % de la population — Popenguine illustre parfaitement cette tradition d’hospitalité où la religion devient un pont, non un mur. « Des gens viennent de Joal, du Saloum ou du Sénégal oriental pour le pèlerinage. Nous les recevons avec respect, nous préparons à manger pour eux, dans une ambiance fraternelle. Il n’y a jamais eu de malaise », assure l’imam Cissé.

Fait symbolique : cette année, la fête chrétienne de la Pentecôte coïncide avec celle de la Tabaski, sans la moindre tension. Chacun célèbre sa foi dans la paix, en parfaite harmonie. « Nous accomplissons notre prière, nous sacrifions notre mouton, pendant que nos frères chrétiens célèbrent leur fête. L’un ne dérange pas l’autre », témoigne l’imam, dans un esprit d’unité.

Appelant à préserver cet héritage unique de respect mutuel, l’imam Cissé rappelle que le Sénégal a toujours été un modèle de tolérance religieuse. Popenguine, par son exemple vivant, en est l’une des expressions les plus fortes.