leral.net | S'informer en temps réel

Toujours privées d’eau et d’électricité: Ces parties du monde rural qui crient leur ras-le bol

Des millions de personnes du monde rural n’étanchent pas leur soif à cause d’un manque d’eau, aggravé par une absence d’électrification. Du nord au sud du pays, de plus en plus de populations manifestent leur mal vivre provoqué par ces manques.


Rédigé par leral.net le Mercredi 19 Mai 2021 à 09:30 | | 0 commentaire(s)|

Toujours privées d’eau et d’électricité: Ces parties du monde rural qui crient leur ras-le bol
La réalisation des forages du Pudc, le projet de 18 milliards Cfa de l’Union européenne qui intervient dans certaines régions du pays, ne permettent pas l’équité dans l’accès à l’eau potable. La détresse hydrique est perceptible dans plusieurs zones où les gens boivent une eau impure pour ne pas mourir de soif.

Restées quelques jours sans eau, des populations de Saint-Louis sont montées au créneau pour exprimer leur ras-le bol. Dans la région de Thiès, la localité de Koulouck est sortie de son mutisme pour organiser une marche, afin de dénoncer la situation que vivent ses habitants.

Située entre Ndiaganiao, Khombole, Ndiayène-Sirakh et Fissel Mbaadaane, Koulouck qui compte plus de 10.000 âmes, n’a pas d’eau potable. Privés d’électricité, les Koulouckois sont à l’ère des lampes-tempêtes. La même situation prévaut dans le Diobass où les villages de cette commune, qui est située à 10 kilomètres de Thiès, sont dans les ténèbres à cause du manque d’électrification. Pour l’eau qui est retrouvée à pas moins de 100 mètres sous terre avec les puits, elle est une denrée rare dans la zone, où les populations ruminent leur colère, en attendant de se faire entendre lors des prochaines élections. À Fandène, les gens ne sont pas mieux lotis.

Au Saloum, les populations de la commune de Mabo qui polarise une vaste zone qui va de Diamal à Darou Saloum, déplorent un manque d’eau, d’électricité.

Dans la plupart des localités, apparaissent des maladies liées à la consommation de l’eau impropre à la consommation. L’eau c’est la vie, mais aujourd’hui l’eau est en danger partout pour cause de raréfaction.
Avec la rareté de l’eau potable, des êtres humains, principalement des enfants, meurent chaque année des maladies liées à l’eau insalubre.

Avec la crise de l’eau, il y a urgence d’établir un état des lieux, des risques et des solutions. Si la crise de l’électricité est moins grave et peut être surmontée avec le solaire, la crise de l’eau affecte gravement la santé, l’agriculture, l’élevage et l’alimentation, et peut provoquer des tensions grandissantes entre les divers usagers. Si pour certaines problématiques, les gouvernants sollicitent la patience, ça ne doit pas être ainsi face à des populations qui ont soif.

Face à celles-ci, il ne doit pas y avoir de temps d’attente supplémentaire.




Tribune