La période de précampagne n’y fait rien. Wade multiplie les attaques contre ses opposants au grès de ses tournées. Ce vendredi, en déplacement à Médina Baye, le président de la République a encore voulu déplacer la peur en traitant ses adversaires de poltrons. Il ne s’est pas limité là. Wade qui depuis quelques temps a mis sa tenue d’un Général de guerre, a promis la géhenne à tout auteur de troubles. Pourtant, au beau milieu de la crise libyenne, Me Wade qui avait pris faits et causes pour le Conseil national de transition a été le premier président à fouler le sol libyen, précisent celui de Benghazi où s’étaient retranchés les rebelles pour inviter Mouhamar Khadafi à quitter le pouvoir. Ce dernier qui était convaincu qu’il sortirait vainqueur de cette guerre, ne l’a pas écouté. Pis, il a traité ses opposants de rats d’égouts à la solde des occidentaux. Sa fin n’est pas plus honorable que celle d’un rat. La Libye n’est pas le Sénégal mais de telles attaques pourraient fouetter l’ego de plus d’un et faire basculer ce beau pays qui jusque-là n’a connu que la paix. Aux arguments de la force opposons la force de l'argument pour que le Sénégal sort grand de cette épreuve qui n’en est qu’une dans cet examen perpétuel que constitue la démocratie.
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