leral.net | S'informer en temps réel

Trois questions à Malick Mbaye, Président du Mouvement Citoyen Gêm sa Bopp


Rédigé par leral.net le Mardi 7 Janvier 2014 à 09:33 | | 14 commentaire(s)|

Trois questions à Malick Mbaye, Président du Mouvement Citoyen Gêm sa Bopp
Quelle lecture faites-vous du discours du président de la République ?

Il y a deux choses qui me paraissent très importantes sur le discours du chef de l’Etat : la forme et le fond. Sur la forme, j’ai noté deux choses importantes la ponctualité et la concision. Comme vous le savez « la ponctualité est la politesse des rois », nous étions habitués à des discours qui tiraient en longueur et précédés de retards inexplicables. Donc, sur la forme, nous avons un homme ponctuel et un discours correct, cohérents et informatif. Maintenant, sur le fond, nous avons un discours-bilan des mesures que le Chef de l’Etat avait annoncées le 31 décembre 2012, comme la Couverture maladie universelle, les bourses familiales, l’Energie qui se redresse progressivement avec la mise en service de la centrale hydroélectrique de Félou et le lancement des travaux de construction de la centrale à charbon Sendou1, le recrutement de 4017 nouveaux enseignants sans oublier la baisse du loyers, entre autres. En somme, on a senti un Président toujours collé aux réalités qui ont fait que les Sénégalais avait porté leur choix sur lui devant ses 13 autres concurrents en février-mars 2012 . Bref, c’était un discours réaliste axé sur des faits précis et des orientations claires.

Mais, le chef de l’Etat n’a pas parlé de la traque des biens mal acquis et du dialogue politique ?

Ce que je peux dire, c’est que le Président Sall, dans son attitude et comportement de tous les jours, est dans une disposition de dialogue politique et social. Au delà de la classe politique, vous l’avez vu échanger dans le cadre d’un banquet au Palais avec le monde universitaire, intellectuel et culturel. Et, je pense qu’il en sera de même avec la classe politique. Mais, il faut reconnaître que le dialogue politique ne peut se faire sans un statut de l’opposition bien clarifié. Il faut un contenu au statut de chef de l’opposition pour que cela soit une réalité.
S’agissant de l’application de la loi sur l’enrichissement illicite communément appelée « Traque des biens mal acquis », je crois que la Crei doit, sans passion, faire l’évaluation de son travail devant les Sénégalais. Mais, ma conviction, c’est qu’il faut revoir très rapidement le mode opératoire de cette opération de « traque des bien supposés mal acquis » car, ce chemin ne me semble pas être le bon. C’est mon point de vue personnel, je peux le défendre et je ne cherche à l’imposer à personne.
Tous les Sénégalais souhaitent la réintégration, dans les caisses du trésor, des deniers illégalement soustraits mais, il faut avouer que l’overdose médiatique autour des biens mal acquis a crispé l’atmosphère sociale chez nous et a éclipsé l’essentiel des réalisations du Président Sall et Dieu sait qu’il en a à son compte. Ce que le Chef de l’Etat Macky Sall a réalisé en terme de révolutions sociales en si peu de temps, il est rare de voir un homme d’Etat y parvenir ici comme ailleurs. Exemple : le Président Lula du Brésil est rentré dans l’histoire de son pays avec à la clé une brillante réélection pour avoir uniquement réalisé la Bourse Familiale. Le Président sénégalais y a greffé la Couverture Maladie Universelle, entre autres...
Franchement cet homme mérite d’être soutenu, accompagné, épaulé et défendu.

Vous ferez bientôt deux ans à la tête de l’Anamo, quel bilan tirez-vous ?

L’esprit de la réalisation de l’Anamo résulte d’une enquête auprès des ouvriers et elle a révélé que près de 60 % des chômeurs le sont parce qu’ils n’ont pas de cadre d’exercice et d’outils de travail. A notre arrivée, l’Etat du Sénégal ne disposait que de deux maisons de l’outil construites sur la base de convention. Quand on est arrivé, la première maison de l’outil que le Sénégal a réalisé sur fonds propre est celle de Thiénaba et après d’autres s’en ont suivi. Et, durant le mois de janvier, nous allons rendre fonctionnel trois autres maisons de l’outil (Dioffior, Gossas, Mékhé ) sur fonds propres de l’Etat du Sénégal. Nous allons aussi mettre prochainement une banque à outil pour les ouvriers et artisans qui sont dans le besoin. L’opération « 500 salons de coiffures » va être bientôt lancée par le Ministre de la Formation Professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, M. Mamadou Talla. Ce sera une occasion pour l’ANAMO de doter de matériels de coiffure de jeune professionnels. En somme, nous tirons un sentiment de satisfaction.