Leral.net - S'informer en temps réel

Une ex-athlète indienne accusée d'être un homme met en cause des injections

Rédigé par leral.net le Lundi 23 Juillet 2012 à 13:40 | | 0 commentaire(s)|

Une ancienne championne indienne d'athlétisme soupçonnée d'être un homme et accusée par la justice d'avoir violé sa colocataire affirme que son actuelle apparence masculine a été provoquée par des injections de testostérone, dans un entretien à un magazine publié lundi 23 juillet.


Une ex-athlète indienne accusée d'être un homme met en cause des injections
Pinki Pramanik, 26 ans, a été arrêtée le mois dernier à Calcutta, dans l'est du pays, après une plainte pour viol de la victime présumée, une femme se présentant comme sa compagne, qui l'a également accusée de mentir sur son genre sexuel. Elle a été libérée sous caution le 10 juillet.

Médaillée d'or du relais 4 × 400 mètres aux Jeux asiatiques de 2006, la jeune femme s'était retirée de la compétition en 2007. Aujourd'hui contrôleuse de train, elle déclare au magazine Outlook que des injections administrées lors d'entraînements ont fait pousser ses cheveux et rendu sa voix plus grave.

"J'ai l'air plus masculine parce que dans le cadre de mes entraînements pour des compétitions internationales, je recevais régulièrement des injections de testostérone, a-t-elle assuré. On appelait cela 'la médecine russe'. On me disait qu'il fallait que je les prenne et je n'ai jamais demandé si c'était légal ou non." La confédération indienne d'athlétisme n'était pas disponible dans l'immédiat pour commenter ces déclarations.

"CHANTAGE"

L'ex-athlète dément aussi les accusations de viol : la plaignante n'était "pas ma compagne et nous n'étions pas amoureuses". "Elle avait pris des photos de moi nue et menaçait de les publier. Elle m'a fait chanter pendant quelque temps et elle m'a aussi volé", a-t-elle assuré. Pinki Pramanik affirme par ailleurs avoir été maltraitée par la police pendant sa détention et avoir été forcée de se soumettre à un examen médical.

"Je ne voulais pas faire un test sur mon genre sexuel parce que c'est humiliant. Mais ils m'ont forcée à le faire. On m'a fait une piqûre qui m'a endormie et je me suis réveillée les pieds et les mains attachés au lit, sans mes habits", a-t-elle témoigné. Les résultats du test ont été communiqués à la justice mais n'ont pas été rendus publics. "Je ne suis pas un homme. J'ai toujours été une femme et quand j'étais petite j'étais très mignonne", a-t-elle déclaré.