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Université Assane Seck de Ziguinchor : Des enseignants dénoncent le licenciement d’une stagiaire-chercheuse

Le Collectif des enseignants et chercheurs de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz), a tenu, le vendredi 11 février 2022, un point de presse pour fustiger ce qu’il considère comme un « licenciement abusif » d’une de leurs collègues chercheurs au département d’Histoire et Civilisations, Mme Céline Labrune-Badiane. Il est reproché à la stagiaire-chercheuse, un « absentéisme persistant » et « une défiance » à l’autorité.


Rédigé par leral.net le Samedi 12 Février 2022 à 13:32 | | 0 commentaire(s)|

Céline Labrune-Badiane, Enseignante-chercheuse au Département d’Histoire et Civilisations à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz), ne peut plus continuer à dispenser ses cours et mener ses activités de recherche pour le compte de l’institution universitaire de la capitale régionale du Sud.

Elle a été remerciée par le Recteur de l’Uasz, suite à une décision prise par le Conseil de discipline le 18 janvier dernier. Il est reproché à la stagiaire-chercheuse, un « absentéisme persistant » et « une défiance » à l’autorité. Dans la lettre de licenciement, il est exactement indiqué que le Recteur, Pr. Mamadou Badji, reproche à Mme Badiane, « le non-respect de ses obligations de service, son insubordination vis-à-vis de la hiérarchie avec notamment, ses absences récurrentes sans autorisation d’absence, la faible exécution du quantum horaire d’une bonne partie de ses enseignements, ses rapports heurtés avec ses collègues et les étudiants, la liberté de changer sans se référer à l’équipe pédagogique, l’intitulé de ses cours ».

Un argumentaire que dénoncent ses collègues, estimant que la procédure qui a conduit à son licenciement n’a pas été correcte.

En conférence de presse le vendredi 11 février 2022 à Ziguinchor, Pr. Jean-Alain Goudiaby estime que le Recteur de l’Uasz doit revenir sur sa décision, dans la mesure où leur collègue incriminée n’a pas été entendue dans cette affaire. « Nous voulons dénoncer cette forfaiture. C’est-à-dire ce licenciement abusif d’une de nos collègues qui, pourtant, a été recrutée en bonne et due forme pour exercer ses fonctions d’enseignante-chercheuse au sein du Département d’Histoire et Civilisations », déclare Pr. Goudiaby.

Il dénonce aussi le fait que leur collègue n’a pas été titularisée par son département, alors qu’elle a bouclé une année de stage. « Je crois que le recteur a commis une erreur en décidant de suivre l’avis du Conseil de discipline. C’est aussi une erreur parce que le département n’aurait jamais dû se réunir dans ces circonstances, pour décider du renvoi de cette collègue », estime Pr. Goudiaby. À son avis, la démarche n’est pas acceptable, car, dit-il, il fallait suivre toute la procédure, au lieu de s’appuyer sur un avis ou une décision du Conseil de discipline.







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Mame Fatou Kébé