À l’occasion du 50e anniversaire de l’échec du soulèvement antichinois, le dalaï-lama a prononcé un discours virulent à l’encontre de Pékin, qu’il accuse d’avoir fait du Tibet un "enfer sur terre".
Depuis son fief de Dharamsala, dans le nord de l’Inde, où il vit en exil, le chef spirituel des Tibétains a affirmé que "ces 50 dernières années ont été celles de la souffrance et des destructions pour le territoire et le peuple du Tibet". Le dalaï-lama a par ailleurs réitéré sa revendication d'une "autonomie significative" pour le Tibet.
La Chine a aussitôt réagi, accusant le dalaï-lama de "propager des rumeurs" et des "mensonges". Pékin a même fait valoir que "les réformes démocratiques au Tibet sont les plus vastes et les plus profondes de son histoire", par l’intermédiaire du porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
En mars 1959, une insurrection avait éclaté à Lhassa, la capitale du Tibet, rapidement réprimée par les autorités chinoises. Le 14e dalaï-lama avait alors été contraint à l’exil et avait traversé la frontière indienne le 30 mars, pour ne plus jamais la repasser dans l’autre sens.
Le correspondant de FRANCE 24 inquiété
À l’occasion de cet anniversaire, le Tibet a été placé sous haute surveillance par Pékin. Les militaires chinois ont établi des barrages routiers et refoulent les journalistes qui tentent de pénétrer au Tibet ou dans les régions environnantes.
L’envoyé spécial de FRANCE 24, Sébastien Le Belzic, a été brièvement arrêté au Sichuan, alors qu’il interviewait un Tibétain à son domicile.
Depuis son fief de Dharamsala, dans le nord de l’Inde, où il vit en exil, le chef spirituel des Tibétains a affirmé que "ces 50 dernières années ont été celles de la souffrance et des destructions pour le territoire et le peuple du Tibet". Le dalaï-lama a par ailleurs réitéré sa revendication d'une "autonomie significative" pour le Tibet.
La Chine a aussitôt réagi, accusant le dalaï-lama de "propager des rumeurs" et des "mensonges". Pékin a même fait valoir que "les réformes démocratiques au Tibet sont les plus vastes et les plus profondes de son histoire", par l’intermédiaire du porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
En mars 1959, une insurrection avait éclaté à Lhassa, la capitale du Tibet, rapidement réprimée par les autorités chinoises. Le 14e dalaï-lama avait alors été contraint à l’exil et avait traversé la frontière indienne le 30 mars, pour ne plus jamais la repasser dans l’autre sens.
Le correspondant de FRANCE 24 inquiété
À l’occasion de cet anniversaire, le Tibet a été placé sous haute surveillance par Pékin. Les militaires chinois ont établi des barrages routiers et refoulent les journalistes qui tentent de pénétrer au Tibet ou dans les régions environnantes.
L’envoyé spécial de FRANCE 24, Sébastien Le Belzic, a été brièvement arrêté au Sichuan, alors qu’il interviewait un Tibétain à son domicile.
"Des policiers chinois ont défoncé la porte de sa maison et l’ont emmené de force. J’ai moi-même été interrogé pendant plusieurs heures par la police", indique l’envoyé spécial de FRANCE 24, qui a finalement été relâché.
Les 50 ans de la fuite du dalaï-lama
» Les Etudiants pour un Tibet libre à nouveau mobilisés
» Le témoignage des Observateurs de FRANCE24
» Les jeunes Tibétains divisés sur les méthodes du dalaï-lama
» Les nonnes de Lhassa chantent pour la liberté
"Le Tibet est véritablement encerclé par des barrages militaires, les voitures sont fouillées les unes derrières les autres. Les policiers m’ont contrôlé des dizaines de fois" ajoute Sébastien Le Belzic.
En mars de l'année dernière, des manifestations de moines avaient dégénéré en émeutes à Lhassa, avant de s’étendre aux régions environnantes.
Pour autant, le dalaï-lama, homme politique pragmatique et fin diplomate âgé de 73 ans, a toujours défendu une stratégie non-violente et conciliante face à la Chine, une "voie moyenne" prônant une simple "autonomie culturelle", et non l'indépendance.
En novembre, le dignitaire bouddhiste avait cependant "reconnu l'échec" de son combat pour une autonomie "significative" du Tibet, après huit ans de négociations infructueuses avec Pékin.
Les 50 ans de la fuite du dalaï-lama
» Les Etudiants pour un Tibet libre à nouveau mobilisés
» Le témoignage des Observateurs de FRANCE24
» Les jeunes Tibétains divisés sur les méthodes du dalaï-lama
» Les nonnes de Lhassa chantent pour la liberté
"Le Tibet est véritablement encerclé par des barrages militaires, les voitures sont fouillées les unes derrières les autres. Les policiers m’ont contrôlé des dizaines de fois" ajoute Sébastien Le Belzic.
En mars de l'année dernière, des manifestations de moines avaient dégénéré en émeutes à Lhassa, avant de s’étendre aux régions environnantes.
Pour autant, le dalaï-lama, homme politique pragmatique et fin diplomate âgé de 73 ans, a toujours défendu une stratégie non-violente et conciliante face à la Chine, une "voie moyenne" prônant une simple "autonomie culturelle", et non l'indépendance.
En novembre, le dignitaire bouddhiste avait cependant "reconnu l'échec" de son combat pour une autonomie "significative" du Tibet, après huit ans de négociations infructueuses avec Pékin.
Accueil
Envoyer à un ami
Partager
