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Vidéo / Sri Lanka - Le gouvernement exhorte les civils à fuir les combats sans délai

Rédigé par leral.net le Mardi 3 Février 2009 à 04:31 | | 0 commentaire(s)|

Incapable d'assurer la sécurité des civils, le gouvernement sri-lankais a appelé la population prise entre deux feux à fuir les combats qui opposent l'armée régulière aux rebelles des Tigres tamouls dans le nord du pays.


Le gouvernement sri-lankais s’est adressé, lundi, aux dizaines de milliers de civils coincés dans la zone de combats entre l’armée régulière et les Tigres tamouls, leur affirmant qu’il ne pouvait pas assurer leur sécurité. La veille, des obus sont tombés sur un hôpital du nord-est de l’île, tuant au moins neuf personnes et blessant 15 autres.





"Le gouvernement appelle les civils à se rendre dans la ‘zone de sécurité’ dès que possible, indique le communiqué. Et ne peut être tenu responsable de la sécurité des civils vivant au milieu des terroristes du LTTE (Tigres de libération de l’Eelam Tamoul)."


Après une année de combats, l’armée sri-lankaise encercle les Tigres dans une zone de 300 km² située dans le nord-est de l'île. D’après les Nations unies, près de 250 000 civils se retrouvent piégés dans cette zone. Le gouvernement sri-lankais parle de 120 000 personnes. Selon des organisations humanitaires, des centaines de civils ont été tués ou blessés au cours des combats, dont certains enfants de moins de 10 ans.





Concernant le pilonnage de l’hôpital, où se trouvaient 500 personnes dimanche soir, la délégation de la Croix-Rouge internationale (CICR) à Colombo se dit "choquée que l’établissement soit frappé, pour la seconde fois en quelques semaines". La CICR ne précise pas qui est responsable du bombardement. L’armée nie toute responsabilité et accuse les rebelles tamouls de chercher à "discréditer" les forces gouvernementales.





Alors même que les Tigres tamouls semblent proches de la défaite, le gouvernement de Colombo a rejeté tout appel international à un cessez-le-feu. Il a répété son intention de se débarrasser définitivement des rebelles et mettre fin au conflit inter-ethnique le plus long de l’histoire du continent asiatique. Les premières actions de la guérilla remontent à 1972.