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Yekini, l’indestructible

Les amateurs de lutte avec frappe attendaient beaucoup de la troisième confrontation entre Yahya Diop Yekini et Mamadou Sow dit Balla Bèye 2, surtout après leur rencontre du 10 juin 2007. Ce soir-là, le ’’roi des arènes’’ sénégalaises avait gagné, mais il avait aussi beaucoup vacillé sous le coup de l’attaque de Balla Bèye 2, donnant ainsi l’impression qu’il était loin d’être invincible.


Rédigé par leral.net le Lundi 28 Juillet 2008 à 00:32 | | 0 commentaire(s)|

Yekini, l’indestructible
S’il a remporté au finish le combat en faisant preuve d’une belle maîtrise des formes de lutte moderne, cette sortie avait comme un goût d’inachevé. Ce qui a contribué à donner l’impression que c’est le vaincu qui a gagné le combat.

Yekini lui-même, en bon sportif, a reconnu récemment dans un entretien qu’il en a bavé au cours de ce combat. Et partant, il avait laissé penser qu’il pourrait changer de stratégie, à l’occasion de cette 3-ème confrontation avec son adversaire.

De changement de stratégie, il a plutôt fait preuve d’une force morale et mentale à nulle autre pareille. Son adversaire qui s’était enduit le corps de lait caillé, savait que les juges arbitres ne lui permettaient jamais de lutter dans cet état.

Appelé et rappelé à l’ordre par les juges, le chef de l’écurie Hal Pulaar avait espéré que cette tactique puisse pousser à bout de nerf son adversaire et lui faire perdre ses moyens.

Avec un calme olympien, comme la technique qui lui a permis de s’en sortir lors de leur confrontation du 10 juin 2007, il a attendu les bras croisés derrière le dos que Baboye finisse de se mettre en règle.

Si ce dernier, comme à son habitude, n’a pas changé de tactique en prenant le combat à son compte dès le coup de sifflet, Yekini ne s’est jamais débiné.

Comme s’il était convaincu de sa suprématie, il a battu son vis-à-vis sans aucune contestation possible et n’a pas hésité un seul instant à revenir dans l’aire du combat après avoir réussi une première chute.

Dans ce cas de figure, certains lutteurs auraient couru vers leurs supporters ou filé vers leur voiture. Mais lui, le sourire au coin des lèvres, est revenu ajuster son adversaire et le mettre à terre d’une belle prise.

Une 3-ème victoire contre le même adversaire (1er janvier 2002, 10 juin 2007 et le 27 juillet 2008) et une 16-ème victoire en 17 combats sans coup férir.

Et surtout, une victoire qui donne l’impression que ce n’est pas demain la veille qu’il sera vaincu, comme le disait si sportivement ce supporter de Baboye à la sortie du stade Demba Diop, dimanche.

A 36 ans, le chef de l’écurie Ndakaru a fait le vide autour de lui, marchant sur tous les ténors de l’arène, de Mohamed Ndao Tyson à Bombardier, en passant par bien d’autres dont son adversaire du jour.

Sauf Moustapha Guèye, le ’’Tigre de Fass’’ lui a échappé mais là aussi, l’histoire a retenu de ce combat, c’est que le porte-flambeau de Fass a plutôt mis en place une stratégie qui excluait un face-à-face.

En attendant les nouveaux espoirs à qui il compte donner leur chance, Yekini reste incontestablement l’indestructible ’’roi des arènes’’.

Niang Pape Alé