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​Maurice Soudieck Dione : « Il n’y a pas de vide juridique avec la démission du Premier ministre, Boun Abdallah Dionne»

La démission du Premier ministre, Mahammad, Boun Abdallah Dionne a été actée hier, entraînant le départ de son gouvernement. Le président de la République va nommer un Premier ministre les prochainement. En attendant, il y a une période de flottement préoccupant.


Rédigé par leral.net le Mercredi 6 Septembre 2017 à 12:06 | | 0 commentaire(s)|

​Maurice Soudieck Dione : « Il n’y a pas de vide juridique avec la démission du Premier ministre, Boun Abdallah Dionne»
 « Nous sommes dans une forme de bicéphalisme de l’Exécutif, mais pas de vide juridique », précise Maurice Soudieck Dione, enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Il précise que même s’il n’y a pas de vide juridique, il est regrettable de constater que pendant cette période de flottement, les affaires publiques sont en souffrance.

« On a un bicéphalisme du pouvoir exécutif ; on a un président de la République et un Premier ministre dans un régime parlementaire dualiste, c’est-à-dire, avec un gouvernement qui est une instance collégiale de collaboration politique et technique et qui appuie le président de la République dans l’exercice de ses fonctions exécutives et qui, donc est responsable doublement devant le président de la République d’une part et devant la représentation parlementaire d’autre part », a-t-il expliqué.

Surtout si on analyse le fait que le pouvoir exécutif est composé de deux fractions : le président de la République et e Premier ministre « qui est la cheville ouvrière de la politique de la Nation définie par le président de la République ».

« Donc, de mon point de vue, il y a une certaine continuité puisque le Premier ministre et le gouvernement constituent juste un élément du pouvoir exécutif et que la partie essentielle du pouvoir exécutif que constitue l’institution présidentielle demeure ; donc, on ne peut pas dire qu’il y a un vide juridique de ce point de vue », a conclu le politologue.

Pour autant, Maurice Soudieck Dione indique qu’« il est regrettable de constater que pendant cette période de flottement et de latence, peut-être que les affaires publiques sont en souffrance et qu’il faudrait mieux que l’on puisse nommer au plus vite un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement ».