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A quand l’internationalisation de nos organes de presse ! Par Moussa Diop, Consultant Télécoms

La presse sénégalaise fait l’actualité depuis un bon moment, reléguant au second plan, les sujets brûlants liés au développement économique de nos États, à l’insécurité grandissante au sein de notre sous-région, aux divisions internes des pays de la CEDEAO, aux conflits internationaux (notamment entre la Russie et l’Ukraine), ainsi qu’au rôle joué par l’OTAN, sans oublier l’agression du peuple palestinien par l’État hébreu…


Rédigé par leral.net le Lundi 19 Mai 2025 à 11:14 | | 0 commentaire(s)|

Nous aurions préféré que la presse nous éclaire sur ces autres actualités, plutôt que de nous enfermer dans des débats sur son propre rôle, ses conflits avec le pouvoir, la probité de ses journalistes, leurs qualifications ou encore la viabilité de ses organes.

Mais la presse comprend-elle, elle-même, les raisons qui l’ont conduite à cette tourmente ? Une tourmente dont l’une des premières conséquences, est la prolifération des médias en ligne, qui commencent à éclipser les médias classiques.

L’évolution de la presse, telle que nous l’avons observée, a connu des moments forts, qui ont longtemps permis aux acteurs d’être considérés comme les sentinelles de la démocratie et de l’État de droit — soutenus en cela par les organisations de la société civile.

À partir de l’an 2000, les politiques ont commencé à s’emparer de la presse, cherchant à briser les irréductibles et à récompenser leurs soutiens, quitte à créer de nouveaux organes de presse. Nous avons alors vu apparaître des patrons de presse affichant ouvertement leur appartenance politique, certains devenant même chefs de partis. Cela a marqué, selon nous, le début d’une politisation outrancière de la presse.

Ainsi, les lignes éditoriales ont été inféodées, s’alignant soit pour, soit contre le pouvoir. Même si l’on peut reconnaître que la majorité des journalistes sont restés professionnels et indépendants, il est évident que certains organes véreux ont su placer leurs hommes à la tête de rédactions, pour y accomplir leur « sale boulot ».

Existe-t-il une mesure de l’audience africaine et internationale (hors diaspora) pour les médias sénégalais ? Ce serait un outil précieux pour poursuivre notre réflexion sur le rôle que doit jouer la presse, dans une Afrique en détresse et dans un ordre mondial en pleine désintégration.

Nous vivons une situation peut-être plus grave encore que celle qui avait conduit à la suppression de la SDN et à la création de l’ONU. Ne devrions-nous pas déjà penser à une nouvelle structure de gouvernance mondiale, appelée à succéder à une ONU dont la mort semble désormais, inévitable ?






Moussa Diop, Consultant Télécoms