« Au début de l’inculpation du Cheikh, le juge d’instruction ne délivrait des permis de communiquer qu’aux proches de Cheikh Béthio Thioune. En ces moments là, je me limitais à venir voir ceux qui se sont déplacés pour rendre visite au guide et c’est quand j’ai remarqué qu’on délivrait des permis de communiquer à tout le monde que je me suis présenté au cabinet du doyen des juges qui m’a délivré un permis. Armé de mon sésame, en tant que journaliste qui a beaucoup écrit sur le Cheikh, ces dernières semaines, j’ai voulu le rencontrer, pour pouvoir fidèlement rendre compte de son état de santé et moral. C’est ainsi qu’un individu s’est présenté à moi pour me dire sur un ton menaçant que le Cheikh ne va pas me recevoir. J’ai tout de suite téléphoné au directeur de la MAC pour l’informer de la situation. Ce dernier, une heure de temps après, me trouve devant le portail pour me dire que ma sécurité n’est pas de son ressort et que le Cheikh lui a dit qu’il ne veut pas me recevoir. Pourquoi cette discrimination, vu le nombre important de visiteurs qui ne sont pas tous des parents ou proches du Cheikh ? Pourquoi, le journaliste est déclaré persona non grata ici ? », s’interroge le point focal du journal l’observateur. En réponse, Bada Fall, directeur de la maison d’arrêt et de correction, précisera : « il faut éviter de faire du chantage avec sa profession. Nous nous conformons au règlement qui stipule qu’un permis de communiquer est uniquement délivré par le juge d’instruction en charge du dossier. Maintenant, je ne sais par quel moyen, il a pu obtenir le permis, dont la délivrance répond à certains critères. N’empêche qu’informé sur l’identité de ses visiteurs, le détenu a fait savoir, ce que d’ailleurs lui permet la loi, qu’il ne voulait pas rencontrer le nommé Ousseynou Masserigne Gueye. Je l’ai trouvé devant le portail pour le lui signifier et lui faire savoir que sa sécurité, en dehors de la prison, n’est nullement de mon ressort ».
ALE LO
REWMI QUOTIDIEN
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