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AMADOU SALL DÉNONCE MISE EN SCÈNE JUDICIAIRE

Rédigé par leral.net le Lundi 21 Juillet 2025 à 01:10 | | 0 commentaire(s)|

Farba Ngom « jamais interrogé », Mansour Faye accusé d'avoir fait économiser de l'argent à l'État, Ismaïla Madior Fall poursuivi pour des faits qu'il aurait refusés... L'avocat égrène les incohérences d'un système judiciaire devenu un « cinéma »

Dans une sortie médiatique fracassante, Me El Hadji Amadou Sall a vertement critiqué la gestion des affaires judiciaires par le pouvoir actuel, dénonçant un véritable « cinéma » orchestré avec des « boucs émissaires ».

L'ancien garde des Sceaux n'y va pas par quatre chemins. Pour lui, les poursuites engagées contre plusieurs personnalités de l'ancien régime relèvent davantage du spectacle que de la justice. Cette accusation cinglante vise directement la méthode utilisée par les nouvelles autorités dans leur approche de la reddition des comptes, que Me Sall distingue clairement du « règlement de compte ».

La révélation la plus saisissante concerne l'homme d'affaires Farba Ngom. « Jusqu'au moment où je vous parle, Farba Ngom n'a jamais été interrogé par personne. Ni par la police, ni par le juge, ni par l'ARMP », lâche l'avocat.

Selon ses explications, l'affaire repose uniquement sur la constatation de mouvements financiers entre le Trésor et les comptes de Tausar, sans qu'aucune enquête approfondie n'ait été menée. « De leur ignorance, ils disent : il y a un problème », critique-t-il, pointant du doigt une procédure bâclée.

Me El Hadji Amadou Sall ne s'arrête pas là et égraine une longue liste de personnalités qu'il considère comme victimes de ce qu'il appelle un « massacre » : « Farba Ngom est un bouc émissaire. Mansour Faye est un bouc émissaire. Ismaïla Madior Fall est un bouc émissaire. Sophie Gladima est un bouc émissaire... »

Pour chaque cas évoqué, l'ancien ministre pointe les incohérences. Concernant Mansour Faye, il révèle que ce dernier est accusé de surfacturation alors qu'il a fait économiser 25 francs par kilo de riz à l'État en achetant à 275 francs contre 300 francs sur le marché.

Dans une charge frontale contre l'institution judiciaire, Me Sall accuse directement le procureur de s'être « retrouvé sous l'influence du gouvernement » et d'avoir fait une « mauvaise application de la loi ».

Cette accusation grave illustre, selon lui, la dérive d'une justice instrumentalisée au service d'un agenda politique plutôt que de servir l'établissement de la vérité.

L'ancien ministre conclut son réquisitoire par un appel solennel : « Il est temps qu'on arrête ce massacre. Il est temps qu'on arrête cette action, cette perspective liberticide et qu'on se mette au travail sérieusement. »

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Farid


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