leral.net | S'informer en temps réel

Assainissement: Une citoyenneté active et une bonne organisation sociale demandées aux populations

L'assainissement autonome et la gestion des boues de vidange préoccupent l’Etat. Ainsi, l’ L'Office national de l'Assainissement du Sénégal (ONAS), à la recherche d’un dispositif mutuel, a renforcé, ce mardi, des journalistes dans son domaine de compétence. L’idéal, dit-on, est d’aider à trouver une meilleure appropriation de la thématique des boues de vidange et des problèmes d’assainissement du pays.


Rédigé par leral.net le Mardi 6 Septembre 2022 à 19:30 | | 0 commentaire(s)|

Le Sénégal fait face à de sérieux problèmes comportementaux. Certaines personnes inconscientes ou insouciantes, semblent contribuer à la complication des problèmes d’assainissement et de la gestion des boues de vidange du pays. Les infrastructures, constate-t-on, sont régulièrement assaillies par les déchets solides. Manquant de citoyenneté active, ces personnes contribuent à la détérioration continue et, à l’affaiblissement des infrastructures de l’Office national de l'Assainissement du Sénégal.

Ainsi, l’Onas considère que l’attente des objectifs du sous secteur requiert une mobilisation et une implication plus globale des populations. Puisque, l’assainissement, découvre-t-on, rencontre des difficultés en milieu urbain et en milieu rural. En milieu urbain, 50% de la population ont accès à un assainissement. Ce qui n’est pas le cas dans le monde rural. Et, un taux d’accès de 61,7% en 2013 à 61,4% à 2017 a été enregistré en milieu urbain. Alors que ce taux est passé sur la même période dans le monde rural de 38,7% à 42,3%. N’empêche, le gouvernement prévoit de le mettre en 2023 à 100% en milieu urbain et de 65% en milieu rural.

Mouhamadou Guèye, Directeur de l’assainissement de l’Onas est d’avis que l’implication des de différents segments de la population et un engagement citoyen aideraient à mieux résoudre les problèmes d’assainissement. Il exhorte à une bonne organisation sociale pour la protection des ouvrages de l’Onas. « L’engagement bénévole et la disponibilité des populations ont abouti à des résultats, donnant aujourd’hui, au développement de la Corée du Sud. Ce pays, ayant connu des problèmes d’inondations a réussi des performances. Et beaucoup d’infrastructures sont nées d’une dynamique de compétition économique », rappelle-t-il. Sous ce registre, il indique qu’il serait difficile de résoudre le problème d’assainissement sans la prise de conscience des populations.

Revenant sur l’assainissement collectif, Mouhamadou Guèye relève la lourdeur de l’investissement. D’après lui, plus les réseaux sont développés, plus les charges augmentent. La stratégie tout à l’égoût n’est pas possible. Et présentement, il révèle que l’Etat injecte annuellement 2 milliards de FCfa pour le curage de son réseau.

A retenir l’assainissement individuel constitue le système le plus répandu au Sénégal pour la gestion des eaux usées domestiques. Dans les zones urbaines du Sénégal, la moitié de la population n’a pas accès à des infrastructures d’assainissent adéquates. Cette situation se traduit par une production considérable de boues de vidange, la plupart du temps déversées sans traitement dans l’environnement.

En 2020, le programme passe à l’échelle au niveau national avec une plus grande implication du secteur privé, pour devenir le Programme de Mise à l’Échelle de la Structuration du Marché des Boues de Vidange (PME-SMBV). L’ambition est de faire de l’assainissement autonome un des piliers essentiels pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD), dont le point 6.2 vise à assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation vulnérable.






Ousseynou Wade