Accusé à tort ou raison de vouloir briguer un troisième mandat à la tête du pouvoir exécutif, le Président Macky Sall est désormais seul face à son destin.
En effet, après la décision très risquée de son ami et proche, Alassane Dramane Ouattara (ADO), chef de l’État ivoirien de se porter candidat à 78 ans, pour un 3e mandat présidentiel à la prochaine élection prévue le 31 octobre prochain, son homologue guinéen, Alpha Condé a franchi la première étape, sur deux, vers ce mandat de plus en plus considéré comme celui de trop, en perspective de sa candidature pour la présidentielle du 18 octobre en Guinée.
Il ne reste que lui dans le trio des chefs d’Etat jusqu’ici accusés par une partie de leurs opinions publiques, de nourrir des velléités de braver le principe des deux mandats présidentiels fixé par la Cedeao au sein de ses Etats membres. Aujourd’hui, tous les yeux des observateurs de l’actualité politique africaine sont braqués sur lui, analysant ses moindres faits et mots, à la lumière de cette éventuelle candidature pour ce 3e mandat dont la bataille semble plus que jamais perdue d’avance, du fait de plusieurs éléments.
La première chose qui n’a rien à voir avec le débat juridique et ,qui ne milite pas en faveur de cette candidature reste sans nul doute la bombe à retardement qu’est la jeunesse sénégalaise. Contrairement à la Guinée ou la Côte d’Ivoire où les alternances politiques sont faites par le biais d’une combinaison politico-militaire, au Sénégal, c’est plutôt l’engagement de la jeunesse qui, pour le moment fait et défait les changements de régime.
En 2000, comme en 2012, son engagement a été plus que déterminant dans les batailles politiques qui ont abouti aux deux alternances. Outre cet aspect, il faut également citer le caractère différent du contexte des candidatures pour un 3e mandat des présidents, ADO et d’Alpha Condé et celui du Président Sall, au cas où il déciderait de renier une fois de plus son engagement.
En Côte d’Ivoire, comme en Guinée, les présidents ADO et Alpha Condé sont passés par la voie utilisée en 2012 par le président Abdoulaye Wade pour défendre et présenter leur 3e candidature, en l’occurrence une nouvelle Constitution qu’ils ont fait adopter, laquelle inaugure une nouvelle République. D’ailleurs, dans une interview accordée à la radiotélévision ivoirienne (Rti), le 6 août 2019, veille de la célébration du 59e anniversaire de l’indépendance de son pays, le chef de l’État ivoirien, élu en 2010 puis réélu en 2015, avait indiqué que le nouveau texte fondamental qui fonde la Troisième République promulgué le 8 novembre 2016, «i[[me] permet de faire deux autres mandats]i».
En Guinée également, c’est le même argument qui est évoqué par le président Condé (81 ans), élu en 2010 et réélu en 2015, pour justifier son envie de «s’éterniser» au pouvoir. Après avoir passé plus de la moitié de sa vie à prôner la limitation des mandats en tant que chef de l’opposition guinéenne. Au Sénégal, le Président Sall ne pourra pas évoquer cet argument de nouvelle Constitution pour défendre un éventuel projet de «s’éterniser» au pouvoir. Même si certains de ses partisans brandissent cette thèse pour théoriser la faisabilité juridique d’une éventuelle 3e candidature, cela ne passe pas.
Le Sénégal n’a pas connu, sous le magistère du Président Sall, un changement de Constitution mais plutôt une révision de la Constitution de 2001, laquelle a inauguré la quatrième République dans notre pays. Les trois autres referendums qui ont abouti à des nouvelles Constitutions, sont ceux organisés en 1959, 1960 et 1963. Pour ce qui est du référendum du 20 mars 2016 organisé par le Président Sall, autour des quinze points tirés du projet de nouvelle Constitution rédigée sur la base des conclusions des Assises nationales proposées par la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri), et qu’il avait rejeté de facto, il portait sur une révision de cette Constitution de 2001.
SudQuotidien
En effet, après la décision très risquée de son ami et proche, Alassane Dramane Ouattara (ADO), chef de l’État ivoirien de se porter candidat à 78 ans, pour un 3e mandat présidentiel à la prochaine élection prévue le 31 octobre prochain, son homologue guinéen, Alpha Condé a franchi la première étape, sur deux, vers ce mandat de plus en plus considéré comme celui de trop, en perspective de sa candidature pour la présidentielle du 18 octobre en Guinée.
Il ne reste que lui dans le trio des chefs d’Etat jusqu’ici accusés par une partie de leurs opinions publiques, de nourrir des velléités de braver le principe des deux mandats présidentiels fixé par la Cedeao au sein de ses Etats membres. Aujourd’hui, tous les yeux des observateurs de l’actualité politique africaine sont braqués sur lui, analysant ses moindres faits et mots, à la lumière de cette éventuelle candidature pour ce 3e mandat dont la bataille semble plus que jamais perdue d’avance, du fait de plusieurs éléments.
La première chose qui n’a rien à voir avec le débat juridique et ,qui ne milite pas en faveur de cette candidature reste sans nul doute la bombe à retardement qu’est la jeunesse sénégalaise. Contrairement à la Guinée ou la Côte d’Ivoire où les alternances politiques sont faites par le biais d’une combinaison politico-militaire, au Sénégal, c’est plutôt l’engagement de la jeunesse qui, pour le moment fait et défait les changements de régime.
En 2000, comme en 2012, son engagement a été plus que déterminant dans les batailles politiques qui ont abouti aux deux alternances. Outre cet aspect, il faut également citer le caractère différent du contexte des candidatures pour un 3e mandat des présidents, ADO et d’Alpha Condé et celui du Président Sall, au cas où il déciderait de renier une fois de plus son engagement.
En Côte d’Ivoire, comme en Guinée, les présidents ADO et Alpha Condé sont passés par la voie utilisée en 2012 par le président Abdoulaye Wade pour défendre et présenter leur 3e candidature, en l’occurrence une nouvelle Constitution qu’ils ont fait adopter, laquelle inaugure une nouvelle République. D’ailleurs, dans une interview accordée à la radiotélévision ivoirienne (Rti), le 6 août 2019, veille de la célébration du 59e anniversaire de l’indépendance de son pays, le chef de l’État ivoirien, élu en 2010 puis réélu en 2015, avait indiqué que le nouveau texte fondamental qui fonde la Troisième République promulgué le 8 novembre 2016, «i[[me] permet de faire deux autres mandats]i».
En Guinée également, c’est le même argument qui est évoqué par le président Condé (81 ans), élu en 2010 et réélu en 2015, pour justifier son envie de «s’éterniser» au pouvoir. Après avoir passé plus de la moitié de sa vie à prôner la limitation des mandats en tant que chef de l’opposition guinéenne. Au Sénégal, le Président Sall ne pourra pas évoquer cet argument de nouvelle Constitution pour défendre un éventuel projet de «s’éterniser» au pouvoir. Même si certains de ses partisans brandissent cette thèse pour théoriser la faisabilité juridique d’une éventuelle 3e candidature, cela ne passe pas.
Le Sénégal n’a pas connu, sous le magistère du Président Sall, un changement de Constitution mais plutôt une révision de la Constitution de 2001, laquelle a inauguré la quatrième République dans notre pays. Les trois autres referendums qui ont abouti à des nouvelles Constitutions, sont ceux organisés en 1959, 1960 et 1963. Pour ce qui est du référendum du 20 mars 2016 organisé par le Président Sall, autour des quinze points tirés du projet de nouvelle Constitution rédigée sur la base des conclusions des Assises nationales proposées par la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri), et qu’il avait rejeté de facto, il portait sur une révision de cette Constitution de 2001.
SudQuotidien