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CAMP 2025 : Bassirou Diomaye Faye réclame une gestion plus rigoureuse des entreprises publiques

Rédigé par leral.net le Lundi 20 Janvier 2025 à 13:57 | | 0 commentaire(s)|

Sénégal Atlanticactu/ Bassirou Diomaye Faye/ Saliou Ndong Lors de son discours d’ouverture de la Conférence des administrateurs et managers publics (Camp), qui s’est tenue ce lundi matin au Centre international de conférences Abdou Diouf à Diamniadio, le président de la République a dressé un constat sans équivoque de l’administration nationale, tout en soulignant la nécessité […]

Sénégal

Atlanticactu/ Bassirou Diomaye Faye/ Saliou Ndong

Lors de son discours d’ouverture de la Conférence des administrateurs et managers publics (Camp), qui s’est tenue ce lundi matin au Centre international de conférences Abdou Diouf à Diamniadio, le président de la République a dressé un constat sans équivoque de l’administration nationale, tout en soulignant la nécessité d’opérer une rupture pour une administration moderne et efficace, au service des citoyens.

Il a observé : « Nous avons une administration républicaine, certes, mais elle manque de cohérence et demeure souvent figée dans des schémas obsolètes. » Il a ajouté : « Après neuf mois au pouvoir, le constat est préoccupant. Nous faisons face à un État contraint, avec des marges de manœuvre financières et budgétaires quasi inexistantes. Notre administration, bien qu’elle soit républicaine, souffre d’une incohérence et d’une inertie qui freinent son efficacité. »

Il a poursuivi en évoquant l’évolution rapide de la réalité socio-économique, marquée par la transformation numérique et l’essor de l’intelligence artificielle. Il a aussi mentionné le secteur parapublic, souvent en opposition avec l’administration centrale, qui reste budgétivore et dont la contribution aux revenus de l’État demeure insuffisante. Enfin, il a critiqué la complexité et le coût des services publics, freinant l’efficacité des politiques publiques.

Le président a également posé les bases d’une réforme ambitieuse visant à moderniser le secteur public et à améliorer la gouvernance du pays. Soulignant l’importance de la transformation numérique, il a exprimé son souhait de rendre les administrations plus transparentes, accessibles et efficaces. « Il est temps d’accélérer la transformation numérique de nos administrations. La dématérialisation des démarches administratives et leur simplification garantiront transparence et bonne gouvernance », a-t-il déclaré. Cette position reflète sa volonté d’utiliser les technologies pour réinventer la relation entre les citoyens et l’administration publique.

En ce sens, M. Faye a confié au Premier ministre la mission de lancer une réforme essentielle concernant les systèmes de gestion des finances publiques. L’intégration des systèmes d’information financière de l’État vise à moderniser la gestion des fonds publics, à renforcer le contrôle des dépenses et à assurer une plus grande transparence dans l’utilisation des ressources nationales.

L’élément phare de cette déclaration reste toutefois le lancement du « New Deal technologique », prévu pour le 24 février 2025. Ce projet ambitieux vise à donner au service public une nouvelle dimension : plus moderne, plus réactif et tourné vers l’avenir. « Ce New Deal technologique nous permettra de bâtir un service public moderne, agile et orienté vers l’avenir », a précisé le président Faye, soulignant l’importance de cette transformation pour préparer le pays aux défis du XXIe siècle.

Le « New Deal technologique » s’inscrit dans une vision à long terme, visant à améliorer l’efficacité des services publics tout en répondant aux attentes des citoyens. En mettant l’accent sur la digitalisation des démarches administratives, le président Faye entend simplifier l’accès des citoyens aux services publics et renforcer l’efficacité de l’État.

Présidant, lundi, la première Conférence des administrateurs et managers publics (Camp), le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a attiré l’attention des administrateurs sur l’importance d’une gestion rigoureuse des entreprises publiques, qui, selon lui, doivent être administrées selon les meilleurs standards internationaux.

Celles-ci, a-t-il précisé, ne sauraient constituer un fardeau pour la nation. « Au contraire, leur contribution à la prospérité collective doit être évidente », a-t-il souligné avec insistance, invitant le ministre des Finances et du Budget, ainsi que celui de l’Économie, à évaluer et à actualiser la doctrine de gestion du portefeuille de l’État.



Source : https://atlanticactu.com/camp-2025-bassirou-diomay...