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Chemins de fer du Sénégal : Le nouveau Dg décline sa feuille de route

Malick Ndoye, nouveau Directeur général des Chemins de Fer du Sénégal, était hier dans les locaux des Chemins de fer du Sénégal, à Thiès. C’était, selon lui, pour rencontrer les membres du personnel, échanger avec eux pour s’enquérir des problématiques, mais aussi, pour se rendre compte de l’état de l’outil industriel. Il a annoncé la volonté de relancer l’activité ferroviaire, avec l’objectif d’aller vers la mise en place des infrastructures, pour que l’utilisation des véhicules par les usagers, ne soit plus que lors du parcours du dernier kilomètre.


Rédigé par leral.net le Lundi 26 Décembre 2022 à 11:48 | | 0 commentaire(s)|

L’histoire de la ville de Thiès est étroitement liée à celle du chemin de fer, d’où son appellation de capitale du Rail. Du temps de la gloire de cet outil de transport de masse, la ville de Thiès, avec ses deux gares et les ateliers principaux du chemin de fer, était dans une vitalité économique sans commune mesure.

L’illustration en était donnée à midi, avec le carnaval de motos, de véhicules particuliers, de bus de transports de travailleurs, qui s’offrait au cœur de la cité Ballabey, qui abrite la Direction générale et les différents ateliers. Mais depuis la fin de la concession, la boîte ne cesse de sombrer et le coup de massue a été donné à la suite de la rencontre interministérielle de Bamako les 26 et 27 décembre 2020, qui avait accouché de la naissance d’un protocole d’accord entre les Etats malien et sénégalais, mettant fin à la transition Dakar Bamako Ferroviaire (DBF) et le redéploiement des personnels dans des entités appropriées.

Mais depuis lors, les lignes ne bougent pas et l’activité ferroviaire est totalement aux arrêts. C’est dans ce contexte que Malick Ndoye, nouveau Directeur général des Chemins de Fer du Sénégal, s’est rendu hier à Thiès pour, dit-il, rencontrer les personnels, échanger avec eux pour s’enquérir des problématiques, mais aussi se rendre compte de l’état de l’outil industriel. «Les instructions qui ont été données vont dans le sens de faire en sorte que dans le court terme, les travaux de réhabilitation des voies puissent démarrer et qu’à long et moyen terme, on puisse réfléchir de manière plus stratégique et plus globale, pour la redynamisation du réseau de voie ferrée », a indiqué le nouveau Dg, qui a par ailleurs appelé au soutien de tous, notamment des agents, des cheminots, mais aussi des bailleurs et des institutions de la République, afin de réunir toutes les conditions pour mener à bien ces projets.

Après avoir échangé avec le personnel, il se dit confiant d’autant plus que « les cheminots sont très compétents, très motivés et ne demandent qu’à travailler ».

La relance du chemin de fer est une demande sociale maintes fois exprimée et le gouvernement a annoncé plusieurs projets dans ce sens, mais la concrétisation tarde à venir. Cette industrie de transport de masse, grande pourvoyeuse d’emplois, a connu au Sénégal une longue traversée du désert ces dernières années, avec actuellement, un arrêt total des activités. Et avant la crise consécutive au retrait de la concession, le chemin de fer faisait un train de 35 wagons par jour, soit 1 000 à 1 100 tonnes de marchandises à destination de Bamako ; et la moyenne mensuelle atteignait même parfois 1,5 train par jour. Ce qui se traduisait par des recettes estimées à plus de 1,2 milliard FCfa par mois. Et pendant ces dernières années, ces recettes sont tombées à zéro franc.

Ndèye Fatou Kébé