Leral.net - S'informer en temps réel

Conférence de Presse du porte-parole de la Présidence de la République gabonaise

Rédigé par leral.net le Jeudi 12 Juin 2025 à 21:29 | | 0 commentaire(s)|

Mesdames et Messieurs de la presse nationale et internationale, Mesdames et Messieurs,
Je vous souhaite la plus chaleureuse des bienvenues au Palais de la Présidence de la République, pour cette conférence de presse, qui s'inscrit dans notre volonté constante de transparence, de pédagogie républicaine et d'information régulière, sur les grandes orientations politiques, économiques et sociales, impulsées par le président de la République, Chef de l'État, Chef du Gouvernement, S.E.M. Brice (...)

- COMMUNICATION /

Mesdames et Messieurs de la presse nationale et internationale,
Mesdames et Messieurs,

Je vous souhaite la plus chaleureuse des bienvenues au Palais de la Présidence de la République, pour cette conférence de presse, qui s'inscrit dans notre volonté constante de transparence, de pédagogie républicaine et d'information régulière sur les grandes orientations politiques, économiques et sociales impulsées par le Président de la République, Chef de l'État, Chef du Gouvernement, S.E.M. Brice Clotaire Oligui Nguema.

Depuis le 30 août 2023, et plus encore depuis son investiture le 3 mai 2025, le Chef de l'État a pris des décisions fortes, audacieuses et tout aussi assumées. Elles répondent à un impératif : celui de reconstruire notre Nation sur des bases plus justes, plus solides, plus souveraines. Il ne s'agit pas simplement de gouverner autrement. Il s'agit de repenser le fonctionnement de l'État, de redonner du sens à l'action publique, et de replacer l'intérêt général au cœur de chaque décision. C'est aussi là l'esprit de cette conférence de presse : partager, expliquer, rendre compte. De manière à permettre ainsi à chacun de nos concitoyens, à travers vous, d'avoir une lecture claire, sincère et complète de ce que le Président de la République entreprend. Nous allons donc aborder ensemble une série de décisions et d'actions majeures engagées au cours des dernières semaines et rergroupées en deux grands axes, à savoir, d'une part l'agenda diplomatique du Chef de l'État et, d'autre part, quelques sujets de l'actualité nationale.

Pour engager le premier de ces deux axes, il convient de revenir sur la visite d'État effectuée par le Président de la République, le 4 juin 2025, à Malabo en Guinée Équatoriale. Cette visite d'État intervient dans un contexte particulier, consécutif à la décision de la Cour Internationale de Justice (CIJ), en date du 19 mai 2025, au sujet du différend frontalier relatif aux îles Mbanié, Cocotiers et Conga.

Abordant cette question, le Président de la République, S.E.M. Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, et son homologue équato-guinéen, S.E.M. Teodoro OBIANG NGUEMA MBASOGO, ont tous deux réaffirmé les liens profonds qui lient les deux pays et qui les engagent à construire ensemble, fraternellement, une solution concertée, qui préserve la souveraineté et les intérêts stratégiques de chaque partie. C'est le sens et la mission donnés au Comité d'experts bilatéral, mis en place à cet effet.

Par ailleurs, ce déplacement a permis de poser les bases d'une coopération renouvelée entre les deux Républiques sœurs, concrétisée par la signature de plusieurs accords sectoriels majeurs :

En matière de santé, pour favoriser l'échange d'expertise hospitalière et la mobilité du personnel médical ;
En matière de sport et de culture, afin de promouvoir la co-organisation d'événements et la valorisation de nos patrimoines respectifs ;
En matière de défense, avec la planification de manœuvres militaires conjointes et des échanges de savoir-faire entre nos forces armées.
Ce grand moment diplomatique n'est pas anodin. Il reflète une orientation claire de notre politique étrangère et trace les contours :

d'une diplomatie de paix, de coopération et de responsabilité, fondée non sur l'opposition mais sur l'interdépendance ;
d'une diplomatie qui cherche à apaiser plutôt qu'à enflammer, à construire plutôt qu'à diviser.

Le Gabon tourne ainsi la page des contentieux figés pour ouvrir celle des partenariats durables et équilibrés. Il s'agit là d'une démarche forte, et profondément gabonaise, car elle place la paix, l'intégration régionale et l'unité africaine au cœur de notre action internationale.

Dans le prolongement de son séjour en terre équato-guinéenne, le Chef de l'État a pris part à la 26ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États d'Afrique Centrale (CEEAC), tenue à Sipopo. Ce grand rendez-vous, placée sous le thème « Consolider les acquis de la réforme de la CEEAC pour accélérer l'intégration régionale », a été l'occasion de marquer le repositionnement diplomatique de notre pays dans la région indiquée, par l'affirmation de sa ferme volonté de contribuer activement à la mise en œuvre des réformes institutionnelles et à l'adoption de textes dans des domaines clés tels que la sécurité maritime, l'économie bleue, l'action humanitaire et l'intégration juridique. Comme cela a été exprimé par le Président de la République lui-même, Je cite : “L'Afrique centrale ne peut être spectatrice de sa propre transformation”, fin de citation. Cette transformation, le Gabon entend la porter et l'incarner mieux que par le passé.

Toujours sur le plan diplomatique, en date du 4 juin 2025, le Président de la République a instruit le Gouvernement et plus particulièrement la Ministère de la Mer, de la Pêche et de l'Économie Bleue, de procéder à la suspension de l'Accord de partenariat de pêche durable (APPD) entre le Gabon et l'Union Européenne.

Cette décision repose sur trois constats majeurs :

Un accord économiquement déséquilibré
Des navires européens prélèvent du poisson de nos eaux en échange d'une compensation financière annuelle. Mais cette compensation est largement inférieure à la valeur réelle des captures. En clair, notre pays donne beaucoup et reçoit trop peu. De plus, les produits de la pêche sont exportés sans transformation locale, et donc sans création d'emplois, ni structuration de filière.

Aucun impact structurant sur notre économie
En ce sens que les promesses d'appui à la modernisation du secteur halieutique gabonais n'ont, à ce jour, pas été tenues.

Une inquiétude croissante pour la durabilité de nos ressources
L'accord n'ayant pas permis de garantir un suivi scientifique rigoureux des stocks et un contrôle transparent des prélèvements, faisant peser un risque réel de surexploitation.

C'est pourquoi notre pays a notifié à l'Union européenne la suspension immédiate de cet accord. Cela ne signifie pas une fermeture, mais traduit davantage l'expression d'une volonté ferme de renégocier un partenariat plus juste, plus équitable, plus souverain.

Le temps est venu de reprendre la maîtrise de nos ressources, de défendre notre souveraineté économique et de bâtir des partenariats où le Gabon est traité avec dignité.

Abordons à présent le deuxième axe de cette conférence de presse, portant sur l'actualité nationale. Nous ne saurions ne pas évoquer la situation de la Société d'Eau et d'Energie du Gabon (SEEG). Elle est connue. Délestages nombreux. Coupures d'eau récurrentes. Qualité du service fortement détériorée.

Comme vous le savez, l'entreprise est récemment sortie de son administration provisoire, laquelle avait été mise en place pour stabiliser une situation critique et faire la lumière sur l'ensemble de ses dysfonctionnements, accumulés pendant des décennies et qui constituent un lourd héritage, appelant des mesures fortes, qui s'inscrivent sur le court, le moyen et le long terme.

Ladite période d'administration provision avait ainsi permis de définir un plan d'investissement de près de 1 000 milliards de FCFA, avec pour objectifs, entre autres, de réhabiliter les centrales, moderniser les réseaux de distribution, installer des compteurs intelligents et améliorer la desserte dans les zones rurales et urbaines.

Des audits internes ont été menés, afin de détecter les fraudes, corriger les dérives de gestion, réduire les pertes techniques et commerciales. Les premiers résultats sont visibles : dans plusieurs quartiers du Grand Libreville, les délestages ont diminué.

La nouvelle équipe dirigeante, installée le 3 juin dernier, a 6 mois pour relever les défis de la refondation de la gouvernance de l'entreprise, de la préparation de la séparation organisationnelle des volets eau et électricité, de l'assainissement financier, de la mise en œuvre de réformes sociales et managériales, de la transparence des contrats et du déploiement d'un plan d'investissement indispensable à une fourniture fiable et équitable de l'eau et de l'électricité sur l'ensemble du territoire national.

Mesdames et Messieurs,

Depuis le début du mandat présidentiel en cours, deux sessions du Conseil des Ministres ont été présidées par le Président de la République, Chef de l'État, Chef du Gouvernement. Ces sessions ont permis l'adoption de plusieurs mesures importantes.

Nous pouvons retenir, entre autres :

L'interdiction de l'exportation du manganèse brut à l'horizon 2029, qui marque une rupture claire avec le modèle économique extractiviste hérité du passé. Il ne s'agit plus simplement de céder nos ressources à l'état brut, mais de bâtir des chaînes de valeur locales créatrices d'emplois et de richesses pour les Gabonais.

La matérialisation de cette mesure suppose le renforcement de nos capacités industrielles et la mise en œuvre d'une politique de formation adaptés à nos besoins réels.

L'interdiction de l'importation du poulet de chair à l'horizon 2027, une mesure qui vise à redonner toute sa place à la filière avicole nationale et à renforcer notre sécurité alimentaire. Toute chose qui suppose la réhabilitation des élevages existants, la création de centres d'élevage modernes, la formation de jeunes agriculteurs et le développement d'un véritable marché du « poulet gabonais » : sain, accessible, compétitif.

La mise en place d'une centrale d'achat publique, afin de lutter plus efficacement contre la vie chère.

La création de cinq Fonds stratégiques, instruments de planification et d'investissement au service de notre transformation économique, dans les secteurs du développement agricole, de l'eau et de l'électricité, de l'habitat et du logement, des infrastructures et du développement de la pêche et de l'aquaculture.

L'adoption du projet de loi sur les partis politiques, qui consacre l'assainissement du jeu démocratique, la responsabilisation des partis et la préparation d'un avenir politique fondé sur l'éthique, la représentativité la reddition des comptes et, in fine, l'intérêt général.

L'ensemble de ces mesures importantes ne saurait se concrétiser, sans l'implémentation d'une nouvelle dynamique d'action gouvernementale. C'est tout le sens de la circulaire présidentielle communiqué au Gouvernement de la République le 8 mai 2025.

Elle instaure une gouvernance fondée sur la rigueur, la transparence et l'efficacité, rompant avec les pratiques du passé. Elle impose à chaque membre de l'équipe gouvernementale une obligation de résultats concrets, exigeant célérité, professionnalisme et travail collégial.

L'éthique devient une exigence cardinale, avec pour principes la probité, le respect de l'intérêt général et l'exemplarité des dirigeants. L'organisation de l'Exécutif est recentrée autour de la Présidence, seule détentrice de l'orientation stratégique, tandis que les ministères sont tenus d'adopter une structuration normalisée garantissant la performance et la lisibilité de l'action publique.

Le fonctionnement des instances gouvernementales est désormais strictement encadré : toute décision doit être préparée avec rigueur et justifiée par un dossier complet.

À cela s'ajoute une culture de la redevabilité, marquée par des rapports réguliers de suivi des projets, l'évaluation trimestrielle des actions et la publication d'un rapport annuel de performance. Enfin, la discipline, la méthode et l'exemplarité constituent les fondements de la nouvelle ère administrative ainsi définie, où seuls les résultats comptent, dans une logique de transformation réelle de l'action publique.

Enfin, concernant l'opération d'aménagement de la zone dite de derrière l'Assemblée, en vue de la construction du Boulevard de la Transition, d'une cité administrative et de l'aménagement du bassin versant Sainte-Marie – Awondo. Il convient de rappeler que ces projets répondent à des impératifs de modernisation urbaine, de lutte contre les inondations récurrentes à Libreville et de fluidification de la circulation dans la capitale.

Nous voulons rassurer les populations : Les projets sus-indiqués ne visent en aucun cas à punir, mais plutôt à construire un cadre de vie digne et moderne pour tous. Le Président de la République est sensible aux réactions diverses de l'opinion nationale. Il suit très attentivement ce dossier et les services compétents sont à l'œuvre pour faire en sorte que les droits légitimes des compatriotes impactés soient pris en compte tout au long du processus en cours.

Mesdames et Messieurs,

le Président de la République, Chef de l'État, Chef du Gouvernement, poursuit avec détermination sa mission de refondation nationale. Chaque mesure prise s'inscrit dans une vision claire : rendre au peuple gabonais la dignité, la souveraineté, la justice et l'espérance.

Je suis à présent à votre disposition pour répondre à vos questions.

Je vous remercie.



Source : https://www.gabonews.com/fr/actus/communication/ar...