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“Constater, proposer, avertir”, Par EL Hadj Ibrahima Ndiaye, Porte-parole de Sénégal Demain


Rédigé par leral.net le Samedi 15 Novembre 2025 à 19:17 | | 3 commentaire(s)|

I. LE CONSTAT QUE JE FAIS – UN PAYS À L’ARRÊT, UN POUVOIR DANS LA RANCŒUR

“Je prends aujourd’hui la parole non pour dénoncer, mais pour éclairer. Depuis deux ans, le Sénégal n’avance plus. Il suffirait d’un mot pour résumer la situation : paralysie. Les infrastructures sont à l’arrêt. Les investissements sont gelés. Les administrations travaillent au ralenti. Les entreprises attendent. Et notre jeunesse… elle, ne peut plus attendre. Depuis deux ans, nous vivons non sous un gouvernement, mais sous une gestion émotionnelle du pouvoir, où tout est affaire de rancœurs, de règlements de comptes, de calculs politiques. Un pays ne se dirige pas avec le ressentiment : il se dirige avec une vision. Je le dis calmement : ce gouvernement n’a pas de vision. Il réagit. Il bloque. Il méfie. Mais il n’agit pas.

II. LE RISQUE : QUE LE SÉNÉGAL EMPRUNTE LE CHEMIN DU MALI

Je parle ici en homme responsable : Les pays qui cessent d’avancer finissent par reculer. Et les pays qui reculent finissent par tomber. Regardez autour de nous : Le Mali s’est effondré sous le poids des rancœurs internes. Le Burkina vacille. Le Niger est instable. Des régimes improvisés tentent de gouverner des ruines. Les djihadistes progressent partout où l’État est absent. Je pose la question : Est-ce cela, l’avenir que nous voulons pour notre nation ? Un Sénégal immobile devient tôt ou tard un Sénégal vulnérable. Comme l’écrivait Michel Onfray : « Lorsqu’un pouvoir ne construit plus, il détruit. » Et comme le disait Senghor : « Aucun peuple ne survit longtemps dans la division et l’improvisation. » Nous y sommes.

III. MES PROPOSITIONS — QUE JE SOUMETS AU GOUVERNEMENT AVEC GRAVITÉ


Je ne viens pas remplacer, concurrencer ou menacer. Je viens proposer. Je viens ouvrir les yeux. Je viens rappeler l’essentiel : un pays doit fonctionner. Voici ce que je propose immédiatement, si le gouvernement souhaite sauver ce quinquennat : 1. Décréter un Plan d’Urgence Économique National (PUEN) Sortir du gel administratif, débloquer les projets en souffrance, sécuriser les paiements publics, réactiver les chantiers. Pas dans trois mois : maintenant. 2. Lancer un programme massif pour l’emploi des jeunes – Centres de formations techniques modernisés – CFA sectoriels – Incitations directes aux entreprises qui recrutent – Mobilisation de la diaspora via la plateforme « La Porte du Futur – Sénégal » – 100 000 jeunes formés et placés en 24 mois

3. Stabiliser et moraliser la gouvernance Le pays ne peut pas être dirigé par la peur ou la vengeance. Je demande la fin des purges, l’arrêt des décisions fondées sur le ressentiment, le retour au droit, au dialogue, à la raison. 4. Protéger le Sénégal des fractures du Sahel Renforcer les frontières, le renseignement, les zones frontalières, et les alliances stratégiques. Un pays faible est une proie. 5. Ouvrir un dialogue national incluant État – entreprises – diaspora – société civile Nous devons renouer avec la méthode Abdou Diouf : « La démocratie, c’est la capacité de se parler même quand on ne s’entend plus. »

IV. MON ULTIMATUM — CLAIR, RESPONSABLE, PATRIOTIQUE

Je vais être clair : Si le gouvernement persiste dans l’immobilisme, si les deux années qui viennent ressemblent aux deux années que nous venons de vivre, si la rancœur continue de remplacer l’action, alors Sénégal Demain prendra ses responsabilités. Nous ne laisserons pas ce pays dériver. Nous ne laisserons pas une génération se perdre. Nous ne laisserons pas la rancune gouverner à la place du courage. Je donne au gouvernement un horizon : 100 jours. Cent jours pour : – relancer les projets – débloquer l’économie – sécuriser l’emploi des jeunes – pacifier la gouvernance – ouvrir le dialogue – clarifier sa vision pour la nation Si rien ne change, si rien ne bouge, si le pays reste en sommeil, alors je le dis sans détour : Nous agirons. Politiquement. Démocratiquement. Légalement. Mais avec la détermination de ceux qui refusent la chute annoncée.

V. MA CONCLUSION — APPEL AU SURSAUT NATIONAL

Je reprends les mots de Senghor : « Le Sénégal n’est grand que lorsqu’il se souvient qu’il a un destin. » Et ceux d’Abdou Diouf : « La paix n’est pas un héritage, c’est une construction quotidienne. » Je tends la main au gouvernement, mais je pose une ligne rouge. Je choisis l’unité, mais je refuse la passivité. J’appelle au réveil, mais je me prépare aussi au combat démocratique. Parce que le Sénégal vaut mieux que l’arrêt. Parce que notre jeunesse vaut mieux que l’attente. Parce que notre nation vaut mieux que la rancœur. Le temps du sursaut est venu. Que chacun prenne ses responsabilités, pour Demain le Sénégal."

EL Hadj Ibrahima Ndiaye,
Porte-parole de Sénégal Demain



Ousseynou Wade