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Contre un 3e mandat: 9 ans après le sacrifice de Mamadou Diop, un autre virus «ni oui ni non» détecté

Le 31 janvier 2012, l'étudiant Mamadou Diop était fauché par le dragon de la police lors d'une manifestation organisée à la place de l'Obélisque par le M23 contre une candidature du Président Wade à un 3e mandat, que le Conseil constitutionnel venait de valider. Une validation qui avait finalement enflammé la capitale, avec une dizaine de morts dénombrés. 9 ans après, alors que l'on croyait être vaccinés contre ce virus, un autre issu de la même souche libérale, fait son apparition, mais un variant «ni oui ni non», qui risque de faire des ravages.


Rédigé par leral.net le Mardi 2 Février 2021 à 08:27 | | 0 commentaire(s)|

Contre un 3e mandat: 9 ans après le sacrifice de Mamadou Diop, un autre virus «ni oui ni non» détecté
31 janvier 2012 - 31 janvier 2021, voilà 9 ans que Mamadou Diop et les autres sont tombés au champ d'honneur pour que la démocratie sénégalaise puisse rester debout, mais il semble que le Sénégal est retourné à la case départ. Venues en masse à la place de l'Obélisque manifester leur désaccord contre la troisième candidature de Wade validée par le Conseil Constitutionnel, les forces vives amenées par le M23 ont été sévèrement réprimées par les forces de l'ordre.

C'est ainsi que le Dragon de la police avait foncé dans la foule et écrasé l'étudiant Mamadou Diop. Mais ce qui est regrettable est que, malgré tous les sacrifices consentis pour que plus jamais pareille situation ne se reproduise, le virus du 3e mandat est plus que d'actualité, avec la découverte d'un nouveau variant «ni oui ni non» qui complique davantage la situation.

Pourtant, le candidat Sall avait promis au peuple un vaccin qu'il lui épargnerait à jamais ce mal pernicieux, qui ne cesse d'endeuiller nombre de pays africains.

Après avoir dit qu'il ne se représenterait pas pour un 3e mandat, il semble avoir fait machine arrière, en entretenant un flou artistique sur la question. Même son tailleur de haute couture qui lui avait taillé une Constitution sur mesure et qui avait dit et répété que «nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs», ne veut plus se prononcer sur la question.

Sous la hantise d'une deuxième vague plus virulente

Au micro de Walf Fm hier, il a déclaré que «par loyauté, il va respecter la directive présidentielle consistant à ne pas alimenter la polémique». En fait, c'est comme si le sacrifice de Mamadou et Cie n'avait servi à rien, parce que personne n'aurait cru qu'en 2021, on en serait encore à épiloguer sur un troisième mandat, alors que si le candidat Sall est devenu président de la République, c'est justement parce qu'il avait promis à ses compatriotes un vaccin pour mettre désormais le pays à l'abri de ce dangereux virus.

Lequel vaccin consistait à réduire le septennat en quinquennat et de se l'appliquer. Ce qui ferait, qu'avec deux mandats de 5 ans, l'immunité collective serait garantie, et il n’y aurait plus matière à interprèter, ni à polémiquer. Donc, après avoir endigué la première vague du virus du 3e mandat, les Sénégalais qui avaient fait preuve de relâchement, sont aujourd'hui sous la hantise d'une deuxième vague plus virulente, si l'on en juge par la restriction des libertés.

Et ce qui complique la situation actuelle, est que le nouveau virus qui est issu de la souche du Pds, comporte un nouveau variant, de sorte que pour le moment, les populations ne savent pas à quelle mesure-barrière se fier.

Parce que, si du temps de Wade, les Sénégalais avaient très vite compris les ambitions du Pape du Sopi et adopté des mesures-barrières telles «touche pas à ma Constitution» ou «le 23 juin» pour lui barrer la route, tel n'est pas le cas aujourd'hui, car le virus du 3e mandat dont les Sénégalais soupçonnent l'existence, comporte un nouveau variant «ni oui ni non».

Ce qui fait, que pour le moment, ils ne savent pas comment s’y prendre pour le neutraliser, parce que n'ayant pas encore trouvé le vaccin.






Tribune