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Coronavirus : La reine Elisabeth II va s’adresser aux Britanniques, pour la 4e fois en 68 ans de règne

Rédigé par leral.net le Dimanche 5 Avril 2020 à 20:20 | | 0 commentaire(s)|

Signe de la gravité de la crise, la reine va s’adresser ce dimanche directement aux Britanniques et aux nations du Commonwealth. En dehors des traditionnels discours de Noël, cette prise de parole royale est seulement la quatrième en 68 ans de règne.


La reine Elisabeth devrait saluer la réponse des Britanniques au défi lancé par le coronavirus.
La reine Elisabeth devrait saluer la réponse des Britanniques au défi lancé par le coronavirus. AFP

En tout, 4 313 personnes sont décédées dans les hôpitaux britanniques depuis le début de l'épidémie, qui a fait 708 morts supplémentaires dans les dernières 24 heures dont un enfant de 5 ans, considéré comme la plus jeune victime dans le pays.

Face à la gravité de la crise, la reine d'Angleterre Elisabeth II a décidé de s'adresser directement aux Britanniques et aux nations du Commonwealth.

Dans un communiqué, Buckingham Palace a annoncé que « Sa Majesté la Reine a enregistré une émission spéciale pour le Royaume-Uni et le Commonwealth en lien avec l'épidémie de coronavirus. » Ce message télévisé et déjà enregistré au château de Windsor sera diffusé ce dimanche à 21 heures en France.

Dans des extraits diffusés par ces services, la reine devrait saluer la réponse des Britanniques au défi lancé par le coronavirus. « J'espère que dans les années à venir, tout le monde pourra être fier de la manière dont nous avons relevé ce défi », dira-t-elle en ajoutant : « Et ceux qui nous succéderont diront que les Britanniques de cette génération étaient aussi forts que les autres », et « que les qualités de l'autodiscipline, de la détermination bienveillante et de la camaraderie caractérisent toujours ce pays. » Un discours « profondément personnel », selon ses services. Il est vrai que son fils, le Prince Charles a lui aussi été positif au Covid-19.

60 ans de règne, décès de sa mère et de Diana, guerre du Golfe

Pour les Britanniques, ce discours revêt un caractère historique. En 68 ans de règne, en dehors des traditionnels discours de Noël, c'est seulement la quatrième fois que la reine âgée aujourd'hui de 93 ans fait une telle allocution à la nation.

Sa dernière prise de parole télévisée spéciale remonte au 5 juin 2012, pour ses 60 ans de règne. Elizabeth II adresse alors ses remerciements pour « les innombrables gestes de bonté qui m'ont été montrés dans ce pays et dans tout le Commonwealth. ». « J'espère que les souvenirs de tous les heureux événements de cette année égayeront nos vies pour de nombreuses années à venir », avait-elle ajouté.

Le 8 avril 2002, c'est à la suite du décès de sa mère à l'âge de 101 ans qu'elle prend la parole depuis le château de Windsor. « J'ai tiré un grand réconfort de tant d'actes individuels de gentillesse et de respect », avant de rendre un dernier hommage à sa mère : « Je me considère chanceuse que ma mère ait eu une vie longue et heureuse. Elle avait une joie de vivre contagieuse et cela lui restait jusqu'à la fin. »

En 1997, à l'occasion de l'accident de voiture de la princesse Diana, la monarchie est critiquée et le silence de la reine irrite les Britanniques. Pour calmer le jeu, le 5 septembre 1997, elle prend la parole en direct à la télévision. Depuis le palais de Buckingham avec en arrière-plan la foule en deuil massée à l'extérieur, elle affirme s'exprimer non seulement « en tant que Reine » mais également « en tant que grand-mère ». « Je l'admirais et la respectais, pour son énergie et son engagement envers les autres, et surtout pour son dévouement envers ses deux garçons », dira-t-elle.

Enfin, le 24 février 1991 alors que débute l'opération « Tempête du désert » dans la Guerre du Golfe, elle apporte aux troupes britanniques un message de soutien. « Nous sommes fiers de nos forces armées. Cette fierté a été pleinement justifiée par leur conduite dans la guerre du Golfe » et ajoute le souhait cette intervention militaire se réalise « avec un coût aussi faible en vie et en souffrance que possible » avant l'obtention d'« une paix juste et durable. »


Le Parisien