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Croissance économique : Le Sénégal enregistre un taux de 7,2% en 2017


Rédigé par leral.net le Samedi 17 Mars 2018 à 17:09 | | 0 commentaire(s)|

L’économie sénégalaise se porte bien et le dynamisme économique enclenché depuis 2015, avec des taux de plus de 6 %, s’est poursuivi en 2017, avec un taux qui devrait s’établir à 7,2%.

Depuis quelques années, le Sénégal est sur une bonne trajectoire économique. Les performances de l’année 2017 le prouvent. Le taux de croissance devrait s’établir à 7,2% contre 6,5% en 2016, soit une amélioration de 0,7 point de pourcentage, a déclaré, hier, Moustapha Sène de la Direction de la prévision et des études économiques. Il s’exprimait lors du Point économique du ministère de l’Économie, des Finances et du Plan où les agents dudit département, les universitaires et le secteur privé se retrouvent pour discuter de la marche de l’économie.

Ainsi, l’économie sénégalaise poursuit le dynamisme enclenché depuis 2015 avec des taux de plus de 6%. Cette croissance est portée par le secteur primaire et tertiaire et dans une moindre mesure par le secteur secondaire. Pour ce qui concerne le secteur primaire, l’activité devrait s’établir à 12% en 2017 contre 7,9% en 2016. Cette situation s’explique par le dynamisme noté dans le secteur agricole, de l’élevage, de la pêche et dans une moindre mesure dans le sous secteur des industries extractives.

Dans le secteur agricole, cette performance est à mettre en rapport avec le Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalais dont 2017 constitue une année charnière dans l’atteinte de l’autosuffisance de certaines céréales notamment le riz et certaines spéculations telles que l’oignon, la pomme de terre. De plus, en 2017, la campagne agricole a enregistré des productions record : 2.500.000 tonnes de céréales estimées, plus de 1.400.000 de tonnes pour l’arachide, la production horticole a dépassé la barre de 1.500.000 de tonnes. En ce qui concerne les industries extractives, cette embellie est liée à la fois à la relance des Industries chimiques du Sénégal et l’exportation de nouveaux minerais comme le zircon et le titan. S’agissant du secteur secondaire, on a noté un ralentissement de 0,8 point de pourcentage. Cette situation s’explique par le ralentissement dans la fabrication de produits chimiques et des industries alimentaires. Toutefois, les activités de raffinage ont connu une hausse à mettre à l’actif de la poursuite du programme de développement (2016-2020) de la Société africaine de raffinage et des cours relativement favorables.

Concernant le secteur tertiaire, une tendance haussière est notée (+7,0% contre 6,6% en 2016). Elle est portée par le transport (+10,5% contre 10%), le dynamisme du commerce et de l’industrie et l’amélioration du trafic du Port autonome de Dakar (Pad).

Le secteur financier a également enregistré une hausse du crédit intérieur de 13,8% à la faveur du renforcement du financement des entreprises. Il en est de même des services d’hébergement et de restauration avec une performance de 29%.

Ouvrant les travaux, le Secrétaire général du ministère de l’Économie, des Finances et du Plan, Bassirou Samba Niass, a déclaré que les conditions de souscription au récent emprunt obligataire souverain du Sénégal (eurobond) reflètent, sans doute, l’appréciation des marchés financiers internationaux de la situation économique du Sénégal. Toutefois, malgré ces performances, il a invité à poursuivre la dynamique par une réflexion soutenue afin de faire « précéder l’action par la connaissance ».






Mamadou GUEYE, Le Soleil


Alain Lolade