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« Election Présidentielle 2019 » « Observateurs électoraux de l’Eglise Catholique au Sénégal » « Décision opportune ? Ou source potentielle de rivalités déstabilisatrices à l’avenir » ? ( Colonel (Er) Alioune DIOP)

Rédigé par leral.net le Lundi 4 Février 2019 à 19:41 | | 0 commentaire(s)|

 
 
 
La médiatisation intense des péripéties mouvementées du landernau politique national pris dans la nasse des opérations préélectorales de parrainage, véritable phase de « matchs de barrage et de qualification, » destinée au filtrage populaire et citoyen des prétendants, nous ont fait perdre de vue une information de taille rapportée par le journal en ligne de « La Croix Africa » du 9 janvier 2019.
 
Citant le secrétaire général de Caritas – Sénégal et secrétaire exécutif de la commission justice et paix, l’information diffusée précise que « pour l’élection présidentielle du 24 février, l’Eglise sénégalaise enverra des observateurs dans de nombreux bureau de vote à travers le pays par le biais de sa commission justice et paix, en collaboration avec les scouts, et le soutien financier des partenaires de Caritas Sénégal ».[[1]]url:#_ftn1
 
Cette option inédite au Sénégal, apporte assurément une dimension confessionnelle à l’observation locale des élections, assurée jusque-là par des organisations nationales de la société civile (ONG, Instituts, associations citoyennes, droits de l’homme, féminines…etc ……) dont le caractère multiconfessionnel, multiethnique, multiculturel n’a pas été remis en cause à ce jour !
 
Egalement, des motifs d’exclusion religieuse, n’ont jamais été officiellement évoqués pour refuser ou retirer l’accréditation officielle d’un seul membre de ces organisations nationales qui participent régulièrement à l’observation locale des différentes élections qui se déroulent dans le pays depuis plus de vingt-ans.
 
Partagée pour avis au sein de la communauté régionale d’analystes politico-sécuritaires et d’observateurs avisés des joutes électorales à travers le continent, et particulièrement en Afrique de l’Ouest francophone, l’information relative à cette nouvelle option a soulevé les questions suivantes :
  1. Les membres de l’Eglise du Sénégal sont-ils exclus des organisations de la société civile accréditées pour l’observation locale des élections ?
  2. Ou bien sont-ils peu intégrés dans ces structures associatives citoyennes marquées du sceau de l’adhésion personnelle par volontariat ?
  3. Ou bien, est-ce l’actualité médiatisée du rôle de la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo) lors du long processus électoral de la RDC (République Démocratique du Congo) qui sert de motivation pour justifier désormais l’implication de l’Eglise dans ce créneau réservé jusque-là aux organisations de la société civile ?
  4. Est-ce que les organisations de la société civile sénégalaises ont été défaillantes dans l’exécution des missions locales d’observation pour justifier un recours à des organisations religieuses ?
  5. Quelle sera, dans un pays majoritairement musulman, la réponse de l’Etat face à la demande de groupes ou associations confrériques musulmanes pour participer à l’observation locale des élections, alors que la dimension confessionnelle est déjà accordée à l’Eglise ?
  6. Est-ce que le contexte historique, social et confessionnel de la RDC est identique ou comparable à celui du Sénégal, pour qu’une option comme le rôle de la CENCO dans l’observation des élections puisse être dupliqué sans crainte ni répercussions malencontreuses sur la stabilité socio-confessionnelle d’un pays bénéficiant d’une tradition indiscutable de cohésion sociale et de dialogue interreligieux régulier comme le Sénégal ?
  7. Enfin, pour qui les observateurs de l’Eglise vont-ils mener leurs activités ? Pour l’électorat strictement catholique national ou international ? Pour leurs partenaires bailleurs de fonds ? A qui vont-ils adresser leur rapport final d’observation ?
 
Ensuite, prenant en compte l’éventualité d’une probable duplication dans la région, les collègues n’ont pas manqué de souligner leurs inquiétudes en voyant un « domaine réservé » traditionnel de la société civile et de l’engagement citoyen volontaire être ciblé par une incursion à caractère ouvertement confessionnel.
 
Nul doute que le souvenir encore récent de l’incursion des ONG islamiques des pays du Golfe dans le financement des services sociaux de base (accès à l’eau, santé, activités caritatives et mosquées…) dans des régions isolées du Sahel ainsi que les effets collatéraux de développement rapide d’un sectarisme et d’un extrémisme religieux hors du contrôle de l’Etat et de ses démembrements administratifs, ont amené les observateurs à donner un avis fortement défavorable.
 
Le souci majeur exprimé est de voir cette autorisation inédite devenir un appel d’air aux autres associations à caractère confessionnel, avec une recherche effrénée de financements et de partenaires nationaux ou étrangers, sans qu’un code de procédures et de conduite, applicables par tous, n’ait été établi au préalable par l’Etat, si tel en est sa volonté.
 
  1. LA CENCO ET LA RDC
L’importance du rôle fortement médiatisé de la CENCO tout au cours du long et harassant processus électoral de la RDC a étonné plus d’un à travers le continent, mais l’histoire de la construction du pays en donne assurément une justification compréhensible, et unique d’ailleurs en Afrique francophone.
 
En effet , « c’est bien le 26 février 1885 que  l’acte général de la fameuse conférence de Berlin reconnait à Léopold II , roi des Belges , la possession à titre privé d’un vaste territoire au cœur de l’Afrique noire , qui sera baptisé «  Etat indépendant du Congo »[[2]]url:#_ftn2 . Cet immense territoire correspondant bien à la RDC que nous connaissons aujourd’hui et dont les citoyens n’ont accédé effectivement à la souveraineté nationale que le 30 juin 1960. Et le roi des Belges a choisi comme partenaire privilégié de son système colonial l’Eglise catholique qui se voit ainsi attribuer, outre une mission d’évangélisation, un rôle de civilisation des populations à décliner dans des secteurs aussi variés que l’éducation, la santé, l’apprentissage de certaines activités économiques.
 
Et pendant longtemps, l’organisation administrative territoriale de la RDC en provinces administratives a coïncidé dans une large mesure avec les six (6) provinces pastorales appelées Archidiocèses qui forment l’Eglise du Congo, chapeautée par la CENCO.
Ainsi, une récente étude menée par Target Research & Consulting, Sarl précise la répartition confessionnelle de la population de la RDC comme suit :[[3]]url:#_ftn3
  • Religion chrétienne : 94%
  • Religion musulmane : 4%
Des proportions qui rappellent bien celles du Sénégal, mais dans le sens inverse.
 
La suprématie de l’institution catholique sur l’échiquier national congolais est donc compréhensible. Son engagement face à un pouvoir politique habitué à ne laisser qu’un espace restreint aux organisations de la société civile et à réprimer toute manifestation afférente à l’exercice des droits humains légitimes, a été largement salué par la communauté internationale, même si nombre de citoyens du continent marquent encore leur préférence pour que l’Eglise, comme la mosquée, reste « au centre du village » pour s’occuper de prêches et de services sociaux.
 
Toutefois, l’analyse du rôle de la CENCO lors des deux phases majeures du processus électoral – préélectorale et postélectorale – des élections présidentielles du 30 décembre 2018, permet de soulever quelques points dignes d’intérêt dans la panoplie des leçons à retenir.
 
Pendant la phase préélectorale, la CENCO a été le fer de lance de la lutte pour la tenue d’élections transparentes, équitables et crédibles à date échue, et pour la disqualification de la candidature du président Kabila qui a bien fini ses deux mandats depuis 2016 !
 
Mieux, consciente de la vulnérabilité de la dimension régionale et ethnique des joutes électorales à venir – alliance Bandundu-Equateur ( Martin Fayulu ) contre alliance Kasaï – Kivu ( Felix Thsisekedi ) d’une part , et les deux contre alliance Maniema – Katanga ( Emmanuel Shadari , candidat coalition présidentielle ), la CENCO a tenu à «  brider »  littéralement ses propres ecclésiastiques et agents pastoraux , connus pour leur dynamisme excessif , en leur imposant un code conduite intitulé « CODE DE CONDUITE DES ECCLESISATIQUES ET DES AGENTS PASTORAUX PENDANT LA CAMPAGNE ELECTORALE »[[4]]url:#_ftn4 . 
 
Assorti de sanctions, le code de conduite précise que « quiconque irait à l’encontre de l’interdiction légitime de son autorité peut être puni d’une juste peine, sans exclure la censure, tenant compte de ce que prescrit le droit ».
 
A ce stade, le point 2) des trois points du code nous intéresse particulièrement pour notre argumentation à venir car « il interdit aux ecclésiastiques …de fonder des partis politiques ou encore …d’être membres des instances de préparation des élections, en l’occurrence dans les bureaux de la CENI ».
En conclusion, la phase préélectorale de la CENCO a été sans faute, à l’interne comme à l’endroit de la société en général.
 
Toutefois un très fort sentiment de suspicion, « réciproquement partagé », régnait entre la CENCO et l’instance nationale chargée des élections, à savoir la Commission électorale indépendante (CENI).
 
Cette suspicion va exploser dès le début de la période postélectorale quand, à la surprise générale la CENCO qui avait déployé 40 000 observateurs à travers le pays, tient, cinq (5) jours après la tenue des élections, un point de presse en déclarant « connaitre le vainqueur de l’élection présidentielle » à travers une projection basée sur 45% environ des suffrages exprimés !
 
Plus grave, la CENCO, agissant pourtant dans le cadre d’une observation nationale des élections, va « transmettre discrètement » ses résultats à certaines ambassades occidentales (France, Belgique, USA …) sans adresser une copie à la CENI, et bien sûr en « zappant » la Russie et la Chine, pourtant membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies !
 
Le nom du candidat Martin Fayulu étant avancé par la CENCO, il n’en fallait pas plus pour « braquer » et la CENI, et le gouvernement congolais qui trouvaient justification à leurs soupçons à l’égard du tandem Eglise Catholique – Fayulu considéré comme des pions du monde occidental !
 
La réaction tonitruante et largement jugée inopportune du ministre français des affaires étrangères le lendemain de la proclamation des résultats par la CENI, le 10 janvier 2019, déclarant que « les résultats annoncés ne correspondaient pas à la vérité des urnes », finissait de convaincre autorités congolaises et nombre d‘observateurs africains qu’il y’avait bien une partie du monde occidental qui semblait fortement impliqué dans les élections de la RDC !
 
Le combat porté par la France au niveau du Conseil de Sécurité sera finalement sans succès ; et l’alternative de dernière minute avec l’implication de l’Union Africaine n’avait, pour ceux qui connaissent bien la géopolitique de l’Afrique centrale et australe, aucune chance de réussir !
 
La CENCO ne transmettra à la CENI le premier rapport détaillé de sa mission d’observation que le 18 janvier 2019 !
C’est finalement dans une réaction marquée par un « souverainisme à fleur de peau » et une conviction entière d’un devoir de protection de leurs immenses ressources minières, objet de tant de convoitises, que le conseil constitutionnel va rejeter tous les recours formulés par les candidats Martin Fayulu et Ngoi Kasanji, pour confirmer définitivement l’élection de Thsisekedi le 20 janvier 2019 !
 
Et c’est là que nombre d’observateurs avisés à travers le continent ont finalement compris et apprécié à sa juste mesure la décision du gouvernement de la RDC de prendre totalement en charge les dépenses afférentes à l’organisation des élections présidentielles et de refuser toute assistance logistique, malgré deux accidents d’avion au cours des opérations.
 
Ainsi, l’action de la CENCO lors de la phase pré-électorale, jugée partisane par nombre d’observateurs de la scène politique continentale, aura convaincu de la nécessité d’éviter de faire participer des associations à caractère confessionnel à l’observation locale des élections, même si la religion d’appartenance est majoritaire dans le pays. 
 
Fonçant à toute vitesse dans une bataille tactique, la CENCO a dû oublier que les élections présidentielles du 30 décembre 2018 avaient une dimension hautement stratégique qui devait aboutir aux trois objectifs suivants :
  • L’affirmation de la souveraineté pleine et entière du gouvernement de la RDC vis à vis de la communauté internationale, Afrique comprise,
  • Une alternance inédite et apaisée, exempte d’une chasse aux sorcières appelée de tous ses vœux par certains pays du monde occidental,
  • La préservation des ressources minières et minérales nationales en évitant d’avoir à les brader en contrepartie d’une assistance logistique ou financière conjoncturelle.
 
Fort heureusement, notre compatriote et Doyen , l’éminent Professeur Moustapha Kassé, panafricaniste réputé et respecté à travers le continent, le rappelle bien à l’opinion dans une livraison du Financial Afrik du 16 janvier 2019 en précisant que l’enjeu des élections présidentielles de 2018 est une tentative de «  déstabilisation de la RDC pour une mainmise occidentale sur ses immenses ressources naturelles ».[[5]]url:#_ftn5
 
  1. QUELLES LECONS POUR LE SENEGAL ET L’AFRIQUE DE L’OUEST ?
 
Il ressort de nos recherches et vérifications les points suivants :
  • Aucun pays de la CEDEAO n’a réservé une place au sein de sa commission électorale indépendante (CENI) ou commission électorale nationale autonome (CENA) à une association confessionnelle, musulmane ou catholique,   
  • Seul le Sénégal a coopté un membre de l’Eglise catholique au sein de la commission de contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel,
  • Au Nigeria , l’Eglise rappelle que «  les prêtres et consacrés ne peuvent prendre une part active à la campagne électorale pour les élections générales de février 2019 ni afficher une option politique »[[6]]url:#_ftn6 ,
  • Tandis qu’au Togo, la Conférence des Evêques du Togo (CET), lors de son assemblée générale tenu du 7 à 11 janvier à Kpalimé, « invite les prêtres à se sentir sur la brèche en faveur du peuple car la politique c’est l’affaire de tous ».
  • Les autres pays n’ont pas pour habitude d’impliquer les organisations confessionnelles dans l’organisation ou l’observation des élections.
 
L’exemple de l’implication d’organisations confessionnelles comme la CENCO ou CARITAS Sénégal, « en liaison avec ses partenaires » comme le précise son secrétaire général, nous parait donc inopportune car susceptible d’apporter une dimension confessionnelle dans un espace pris en charge jusque-là par l’engagement citoyen et volontaire de membres la société civile.
 
Le rôle traditionnel des chefs religieux, toutes confessions confondues, dans la prévention des violences en période électorale avec des appels répétés pour des élections apaisées et le respect des adversaires, ainsi que leur implication dans la médiation en cas de crise, sont assurément les actes de réconfort que toutes les populations du Sénégal et des pays de la sous-région attendent d’eux ! A cet égard, le khalife général des Tidjanes comme l’Archevêque de Dakar ont déjà donné le ton publiquement. Nul doute qu’ils seront suivis bientôt par les dignitaires des autres communautés religieuses.
 
Le Sénégal reste donc un exemple d’équilibre interconfessionnelle malgré une population musulmane majoritaire à 95% ; et tous les pays de la région ouest africaine le lui reconnaissent et le citent en exemple. Mieux la politique de traitement équitable dans la modernisation des pôles religieux et la bienveillante attention et sollicitudes apportées par l’Etat lors de leurs activités majeures en sont des témoignages concrets et éloquents.
 
Ouvrir une brèche en autorisant une association catholique à participer aux opérations d’observation des élections ne fera que susciter d’autres associations, en majorité musulmanes, à rejoindre le peloton, avec toutes les dérives possibles, en particulier esprit partisan lors des joutes électorales et recherche effrénée de financement occultes, en dehors du contrôle de l’Etat.
 
  1. ENCORE UN CAS CONCRET DE GOUVERNANCE DES DIVERSITES !
 
Six mois seulement après la publication de notre livre intitulé « Gouvernance des diversités : enjeu de prévention de conflits en Afrique » ( Harmattan , juillet 2018)[[7]]url:#_ftn7 , force est de reconnaitre que l’option retenue par l’Eglise sénégalaise est un réel problème de gouvernance de diversités, dans un domaine aussi sensible que l’immixtion d’une structure d’obédience confessionnelle dans un espace traditionnellement réservé à la société civile .
 
A cet égard, les conclusions de la revue MAEP (Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs) d’une dizaine de pays du continent sur les facteurs de conflits et de tensions internes sont encore pertinentes et méritent d’être retenues par les Etats et leurs communautés respectives. Et les sources de conflits les plus difficiles à prévenir et à régler sont bien celles qui mettent en exergue les paramètres de culture et de religion.[[8]]url:#_ftn8
 
  1. CONCLUSION & RECOMMANDATIONS
 
Forte et bien respectée à travers le pays et le continent, l’Eglise sénégalaise tient dans le cœur de la Nation un standing et une considération de haut rang. L’option de participer à l’observation des élections relève peut-être des efforts qu’elle mène , depuis quelques années , pour une plus grande implication et participation des membres de sa communauté dans les activités politiques du pays, mais à notre humble avis, nous demeurons persuadés que l’option de la participation d’une association confessionnelle dans l’observation des élections n’est pas indiquée car source potentielle de rivalités déstabilisatrices à l’avenir, pour le pays et la sous-région éventuellement.
 
CARITAS Sénégal, membre comme ses homologues francophones de CARITAS Internationalis, par le biais de la représentation française dénommée le Secours Catholique, est bien dans son rôle « d’organisation catholique à but caritatif », comme le souligne si bien l’objet de son organisation faitière. Il s’avère désormais judicieux qu’elle laisse le champ de l’observation d’élections politiques à la société civile nationale.
A cet égard, nos recommandations les plus urgentes sont adressées :
  • A l’Etat du Sénégal et au ministère de tutelle pour différer l’autorisation accordée à l’Eglise catholique sénégalaise jusqu’à ce qu’un code de conduite et des procédures consensuel, soit établi au profit aux organisations confessionnelles intéressées par l’observation locale des élections, si telle est l’option retenue par l’Etat,
 
  • Aux organisations de la société civile (OSC) accréditées pour l’observation locale des élections : apporter plus d’inclusivité confessionnelle dans la composition des équipes d’observation afin de faciliter une plus grande implication des diversités culturelles et religieuses du pays,
 
  • Aux dignitaires religieux : user de leur autorité morale incontestable pour rappeler à l’ordre les politiciens et leurs partisans contre les actes de violence et de destruction de biens publics ou prives pendant les phases préélectorales et postélectorales des élections.
 
 
 
 
Colonel (Er) Alioune DIOP
Ancien Conseiller Principal Sécurité
Des Nations Unies
Consultant
 
[[1]]url:#_ftnref1 Journal en ligne LA CROIX AFRICA du 9 janvier 2019
[[2]]url:#_ftnref2 Heredote.net (TOUTE L’HISTOIRE EN UN CLIC)
[[3]]url:#_ftnref3 Target, 2017
[[4]]url:#_ftnref4
[[5]]url:#_ftnref5 Financial Afrik, 16 janvier 2019
[[6]]url:#_ftnref6 La Croix Africa, 14 décembre 2018
[[7]]url:#_ftnref7 Colonel (Er) Alioune Diop, « Gouvernance des diversités : enjeu de prévention de conflits en Afrique », Harmattan, juil. 2018
[[8]]url:#_ftnref8 Gouvernance des diversités : page 39