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En réponse à Felwine Sarr : "Tous égaux devant la loi" par Samba Alassane Thiam


Rédigé par leral.net le Samedi 6 Mars 2021 à 15:02 | | 0 commentaire(s)|

Votre cliché stalinien des pratiques « d’élimination d’opposants politiques de la course aux élections présidentielles » et l’incrimination des services de l’Etat, présenté en structures de pouvoir avec des stratégies extrêmement autocentrées sur la reproduction d’intérêts, ne nous sont pas applicables. Notre offre politique a été élaborée dans un contexte de désaccords politiques irréconciliables marqué par l’absence de consensus, la juxtaposition des délits financiers, la hausse des prix des denrées de base, le rationnement de l’électricité, l’organisation de la perpétuation dynastique et l’impunité. Notre projet démocratique n’est ni à la remorque des légendes politiques ni solidaire des activistes qui ont votre considération. Nous assumons l’engagement patriotique de servir la République.

La loi constitutionnelle n° 76 – 27 du 6 avril 1976 supprimant la limitation des mandats et organisant la vacance du pouvoir, inspirée par Kéba Mbaye, l’un de ces juges qui lâchent la République au milieu du gué, conforte votre thèse des révisions constitutionnelles à des fins de conservation du pouvoir. Le sujet a définitivement été traité après un rappel à l’ordre constitutionnel. Notre souhait inédit d’écourter la durée du septennat a été jugé « non conforme ni à l’esprit de la Constitution, ni à la pratique constitutionnelle ».

Le projet subversif du député Ousmane Sonko ne saurait noyer l’instruction préparatoire. Cette grave affaire de viols et menaces de mort, dont la répugnance n’a d'échelle que la gravité du crime, sera « tranchée devant les tribunaux compétents, dans le temps normal de la justice ». Tout ce charivari découle des communications politiques du député Ousmane Sonko qui s’est présenté comme le chantre du puritanisme. Ce guérillero en carton n'est bon qu'à s’affaler nuitamment dans des cabines de massage érotique pour apaiser ses « douleurs cervicales ».

Votre silence sur les intimidations, les menaces de mort et les destructions de biens n’honore pas votre posture intellectuelle dans l’espace public. Des pratiques ciblées qui renseignent sur le profilage des victimes et la lâcheté de leurs auteurs. Des discours subversifs et des attaques bêtes et lâches qui seront sanctionnés conformément à la loi.

Le Sénégal est un pays démocratique qui respecte toutes les libertés fondamentales mais dans l'ordre.

Samba Alassane Thiam