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Enclavement, terres non aménagées, manque de collège d’enseignement : Le cri de détresse de Niandouba à Vélingara

Niandouba porte mal son nom. Le barrage, qui porte son nom, barre finalement le développement de ce village dont les populations réclament le désenclavement, l’érection d’un collège d’enseignement et l’aménagement de terres pour le maraîchage et l’agriculture.


Rédigé par leral.net le Mercredi 24 Novembre 2021 à 13:29 | | 0 commentaire(s)|

Enclavement, terres non aménagées, manque de collège d’enseignement : Le cri de détresse de Niandouba à Vélingara
Rarement une manifestation populaire, de toute une communauté villageoise, n’a obtenu l’adhésion de tous : imams, chefs de villages, jeunes et personnes âgées des 2 sexes. Les populations du village de Niandouba, situé dans la commune de Kandiaye, département de Vélingara, ont organisé, dimanche passé, une marche pacifique suivie d’un point de presse.

Sur près de 3 km, tout ce monde a marché, réclamant plus de considération, de justice sociale et plus d’équité territoriale de la part des autorités étatiques. Encadrée par les gendarmes du détachement de Diaobé, la marche s’est achevée sous l’ombrage du grand figuier du village, où le porte-parole de cette communauté a parlé à la presse.

Mamadou Salif Sow dit : «Nous constituons près de 1000 habitants, mais nous ne sentons pas l’Etat à nos côtés. Vous avez, vous-mêmes, emprunté la piste qui mène au village. Elle est impraticable. Pendant la saison des pluies, nous ne bougeons pas. Les évacuations des malades sont impossibles et nous n’avons pas un poste de santé. Nos femmes, qui se rendent à Diaobé pour écouler leurs produits agricoles, trouvent rarement un véhicule qui soit prêt à quitter la route latéritique pour entrer dans le village, à seulement 3 km».

Et puis : «Chaque année, nos élèves, qui réussissent à l’examen de l’Entrée en sixième, ne trouvent pas de tuteurs à Kounkané ou Kandiaye et abandonnent quelques mois ou des années après. Alors que c’est le plus gros village de la commune, qui polarise 4 autres villages qui ont tous des écoles élémentaires».

Ce n’est pas tout : «Le barrage, qui porte le nom du village, ne nous sert à rien. Nos terres ne sont pas aménagées pour autoriser le maraîchage et une agriculture prospère. L’eau est disponible, la main-d’œuvre aussi. Il manque les aménagements et financements. Le développement est à portée de main pour retenir les jeunes, si nous avions le soutien de l’Etat».

Niandouba est au bord du cours d’eau «La Kayanga», sur lequel est érigé le barrage qui irrigue les parcelles aménagées gérées par la Sodagri (Société de développement agricole et industriel du Sénégal). Il se trouve à près de 10 km de la Rn6 et à 3 km de la route latéritique qui mène au barrage.




Le Quotidien