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Etats-Unis/Russie, la guerre des services secrets

Rédigé par leral.net le Mardi 11 Juillet 2017 à 15:14 | | 0 commentaire(s)|

Dans les faits, les Démocrates qui ne parviennent pas à encaisser leur défaite à l’élection présidentielle de 2016, accusent l’équipe Trump d’avoir été aidée par les services secrets russes afin d’influencer les votes. Après sa victoire, ils vont encore plus loin tentant de l’accuser, lui et son entourage, de « haute trahison » au profit d’une puissance étrangère. Le problème réside dans le fait que pour l’instant, aucune preuve formelle recevable par la justice n’a été apportée par les différents responsables des services de renseignement US.

Même le « dossier » rédigé par l’ancien Officier Traitant du MI-6 (les services de renseignement extérieurs britanniques), Christopher Steele, qui concernait en particulier de supposées dérives sexuelles de Donald Trump à Moscou, n’a pas pu être recoupé. D’ailleurs, l’avis des professionnels américains du renseignement sur ce fameux rapport, reste pour le moins prudent.

Même le « dossier » rédigé par l’ancien Officier Traitant du MI-6 (les services de renseignement extérieurs britanniques) Christopher Steele qui concernait en particulier de supposées dérives sexuelles de Donald Trump à Moscou n’a pas pu être recoupé. D’ailleurs, l’avis des professionnels américains du renseignement sur ce fameux rapport reste pour le moins prudent.

Force est de constater que dans presque toutes les démocraties, aujourd’hui, les perdants ne veulent plus reconnaître leurs propres erreurs et attribuent leur échec à des « forces obscures » qui ne peuvent qu’avoir forcé la décision des d’électeurs.

Pour eux, le système démocratique est bon quand il leur permet de parvenir au pouvoir mais pas quand les électeurs, forcément « sous influence » ou/et ignorants, plébiscitent leurs adversaires. Dans ce cas, le perdant prétend qu’il y a eu « magouille ».

Lors de la dernière élection présidentielle de 2016, si les services russes ont été effectivement impliqués, leurs homologues américains ont aussi fait partie du jeu politique, renforcés par le fait que, même au sein du camp républicain, beaucoup de responsables - dont le sénateur John McCain - ont vécu l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, comme un échec.

La réalité est prosaïque : les néo conservateurs soutenus par le lobby militaro-industriel qui craint pour ses profits gigantesques et la communauté du renseignement jalouse de ses prérogatives, voyaient l’élection de Trump à la présidence comme une menace pour leurs intérêts.

Durant sa campagne, il n’a en effet cessé de prôner un désengagement militaire américain, une diminution de programmes d’armements tout en critiquant durement les services de renseignement.

Un peu d’Histoire (récente)

Après la chute de l’URSS, l’ennemi principal et puissant de l'Occident a disparu au grand dam des Etats-Unis. Les néo conservateurs ont profité des désordres qui ont suivi en Europe centrale, pour commencer par étendre leur influence au vieux continent, en utilisant des groupes d’influence (comme la National Endowment for Democracy, NED), majoritairement financés par des fonds publics. Cela a été appelé le triomphe du soft power, certes appuyé quand c’était nécessaire, par quelques bombardements bien sentis.

source:atlantico.fr