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Etats-Unis: Trump annule un dîner en Floride face au risque de paralysie budgétaire

Rédigé par leral.net le Samedi 20 Janvier 2018 à 17:35 | | 0 commentaire(s)|

Le président est à la merci d’un «shutdown» si le Sénat n’approuve pas ce soir un accord de budget provisoire. Il a renoncé à aller fêter sa première année à la Maison blanche dans sa propriété de Mar-a-Lago.


C’est mauvais signe. Donald Trump a annulé in extremis ce vendredi soir, son départ pour la Floride où il devait participer samedi, dans son club privé de Mar-a-Lago, à un dîner (payant) organisé pour le premier anniversaire de son entrée à la Maison blanche. L’événement devait accessoirement permettre de lever des fonds pour sa campagne et le parti Républicain.

De justesse, par 230 voix contre 197, la Chambre des représentants avait voté dans la nuit ce vendredi, un budget provisoire de quatre semaines. Objectif : éviter la paralysie des administrations fédérales et la menace de chômage forcé pour des centaines de milliers de fonctionnaires, le désormais fameux « shutdown ».

Mais le Sénat américain, où les Républicains ne disposent que d’une courte majorité, devait à son tour voter cette prolongation cette nuit et c’est sans doute là que cela coince.

 

 

 

Pour obtenir une majorité à la Chambre des représentants pourtant à majorité républicaine, Paul Ryan, le président républicain de la Chambre avait fait une concession pérennisant le programme public d’assurance maladie pour les enfants pauvres (Chip).

Mais au Sénat, Donald Trump  devait rassembler 60 voix sur les 100 sénateurs. Or les démocrates et même des républicains faisaient monter les enchères notamment pour permettre au président d’engager son programme d’investissements militaires.

Les démocrates voulaient trouver une solution pour les jeunes, arrivés clandestinement aux Etats-Unis quand ils étaient enfants et sont à la merci d’une expulsion après l’abrogation du programme Daca datant de l’administration Obama qui leur offrait un statut de résident temporaire.

De leur côté, certains républicains tiquaient sur le coût de la construction du mur entre les Etats-Unis et le Mexique  pour limiter, selon l’administration Trump, une immigration massive. Or pour Trump, on ne négocie pas sur ce point : « Pas de mur, pas d’accord », a-t-il clamé, jeudi, sur Twitter.

 

 

 

En cas de désaccord, comme en 2013, les Etats-Unis pourraient se retrouver ce vendredi à minuit devant une paralysie fédérale. Un sale cadeau d’anniversaire pour un président qui se vante d’avoir outrageusement réussi sa première année de mandat.

En clair, cela entraînerait, dès samedi, la mise en congés sans solde de milliers de fonctionnaires fédéraux. En octobre 2013, environ 850 000 employés fédéraux avaient été mis au chômage technique.

En outre, la moitié des 742 000 employés civils du Pentagone seraient mis en congés sans solde. Cependant, les opérations militaires continueraient normalement, même si les soldats peuvent être payés avec retard. Dans d’autres registres, la totalité des 368 parcs et musées nationaux fermeraient. Même chose pour le traitement des demandes de visas et de passeports qui serait ralenti.

A Washington, la capitale fédérale, financée directement par le Congrès, les services de ramassage des ordures, de nettoyage des rues et ses bibliothèques pourraient s’arrêter. Au total en 2013, la Maison Blanche avait estimé entre 1,6 et 4,8 milliards d'euros la perte de production des entreprises dans le pays pendant le shutdown.






Le Parisien