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Exécution budgétaire 2024 : Papa Malick Ndour alerte sur un décalage de 131 milliards FCfa dans les comptes publics et pointe des incohérences

Dans un message publié hier lundi, l’ancien ministre Papa Malick Ndour s’est vivement insurgé contre la non-publication, près de cinq mois après la clôture de l’exercice, du rapport d’exécution budgétaire de l’année 2024. Il qualifie ce retard de « violation flagrante » du Code de transparence, dans la gestion des finances publiques.


Rédigé par leral.net le Mardi 20 Mai 2025 à 10:28 | | 0 commentaire(s)|

« Cette situation constitue une rupture regrettable avec les usages administratifs établis », déplore l’ancien membre du gouvernement, qui appelle à davantage de rigueur dans la communication des données budgétaires.

Dans son texte, M. Ndour met en lumière ce qu’il considère comme une irrégularité grave dans les comptes de l’État. Selon lui, le gouvernement aurait artificiellement gonflé les recettes budgétaires de 2024, de 131 milliards FCfa, un montant correspondant à des recettes recouvrées en 2023, mais réinscrites dans l’exercice 2024. Il cite à l’appui, le document officiel du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, en particulier la page 47 de la note de conjoncture du 4e trimestre 2024, accessible sur le site de la Direction de la prévision et des études économiques.

« Sur la partie ‘dépense’ du même document, aucune précision n’est donnée, quant au rattachement en 2024 des dépenses correspondantes, pourtant financées en 2023 », souligne-t-il. Pour l’ancien ministre, cette omission volontaire est assimilable à une manœuvre de falsification comptable, destinée à maquiller le déficit budgétaire réel, en vue de rester dans les seuils autorisés, malgré l’échec à atteindre les objectifs de recettes fixés par la Loi de finances rectificative.

« Intégrer en 2024 des recettes déjà perçues et utilisées en 2023, sans y joindre les dépenses correspondantes, c’est fausser les comptes de l’État », tranche Papa Malick Ndour, avant d’interpeller les autorités sur la transparence budgétaire.

Ironique, il conclut son propos en espérant que cette question sera évoquée dans le cadre du « pseudo-dialogue » national en cours.