Face au roi saoudien, Diomaye Faye impose une nouvelle donne sur le dessalement

Après plusieurs mois de négociations, le Sénégal est parvenu à renégocier avec succès, le contrat controversé portant sur l’usine de dessalement de la Grande Côte, signé en mars 2024 avec Acwa Power. Dans une interview accordée au journal "Le Soleil", le ministre de l’Hydraulique et de […]

Sénégal

Atlanticactu/ Acwa Power/ Usine de Dessalement/ Serigne Ndong

Après plusieurs mois de négociations, le Sénégal est parvenu à renégocier avec succès le contrat controversé portant sur l’usine de dessalement de la Grande Côte, signé en mars 2024 avec Acwa Power. Dans une interview accordée au journal Le Soleil, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a précisé que cette révision visait à établir un partenariat « équilibré et mutuellement bénéfique », en réponse aux besoins en eau potable du triangle Dakar-Mbour-Thiès.

D’après le ministre, cette avancée a été rendue possible grâce à une diplomatie proactive. Des échanges de haut niveau, notamment entre le président Bassirou Diomaye Faye et le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, ont permis la relance des discussions dès septembre 2024. « Nous avons emprunté la voie d’un partenariat fraternel et sincère, favorisant des discussions franches et constructives », a-t-il indiqué.

Le contrat initial, conclu trois jours avant la fin du mandat de Macky Sall, avait été fortement critiqué. Parmi les principaux points de contestation figuraient : un coût jugé excessif pour l’État sur 30 ans, une part trop importante de l’électricité dans le tarif final de l’eau, un prix du mètre cube jugé trop élevé, et un manque de retombées locales.

En avril 2024, le nouveau gouvernement a suspendu le contrat, exprimant sa volonté de revoir les termes dans le respect de principes tels que la gouvernance éthique, la soutenabilité financière et la souveraineté économique.

Pour mener à bien ce chantier, un comité technique réunissant des experts issus de plusieurs ministères (Hydraulique, Finances, Économie, Énergie, Présidence) a été mis sur pied. Selon le ministre Dièye, ce travail s’est inscrit dans le respect de l’État de droit et des valeurs du « Jub-Jubal-Jubanti ».

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