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France: Le gouvernement de Sébastien Lecornu échappe à la censure, après le rejet de deux motions à l'Assemblée

Rédigé par leral.net le Jeudi 16 Octobre 2025 à 11:33 | | 0 commentaire(s)|

L'Assemblée nationale française a rejeté jeudi 16 octobre 2025, la motion de censure déposée par La France insoumise (LFI) contre le gouvernement, à quelques voix près. Car le Parti socialiste a décidé de laisser sa chance au Premier ministre Sébastien Lecornu, après sa promesse de suspendre la réforme des retraites jusqu'à l'élection présidentielle. La motion déposée par le Rassemblement national est également rejetée. Sébastien Lecornu se dit « au travail », satisfait que « les débats puissent démarrer ».


France: Le gouvernement de Sébastien Lecornu échappe à la censure, après le rejet de deux motions à l'Assemblée
Comme cela était pressenti, Sébastien Lecornu se maintient. La motion de censure déposée par La France insoumise n’a pas recueilli suffisamment de voix pour aboutir à un départ du Premier ministre : 271 députés ont voté pour, soit un nombre insuffisant pour atteindre les 289 voix nécessaires, pour renverser le gouvernement. LFI, les communistes, les écologistes et l'extrême droite avaient annoncé voter pour.

Avec seulement 144 voix pour, la seconde motion de censure, déposée par le Rassemblement nationale (RN), a également été rejetée. Le Rassemblement national souhaitait aussi le départ de Sébastien Lecornu. Mais voyant filer ce scénario, Marine Le Pen a surtout profité de son passage en tribune, pour étriller le Parti socialiste, et en particulier, son numéro un, Olivier Faure : « Un dirigeant visionnaire, qui jusqu’à hier, ne savait même pas par quel véhicule juridique allait être suspendu, puisque c’est là l’objet de l’accord de la honte conclu par les socialistes, la réforme des retraites d’Élisabeth Borne ».

Dans le camp présidentiel, c’est le soulagement qui domine. « Je suis heureuse de voir qu’une majorité à l’Assemblée est dans une dynamique de travail », a réagi la présidente de la chambre basse, Yaël Braun-Pivet. « Il fallait que les débats puissent démarrer », a réagi le Premier ministre Sébastien Lecornu, souhaitant se mettre « au travail », après avoir résisté aux deux premières motions de censure visant son gouvernement.

À l'issue du vote, la présidente des députés LFI, Mathilde Panot a appelé les militants et électeurs du PS, à « rompre les rangs » avec la direction du parti, après la décision des socialistes de ne pas voter la censure de Sébastien Lecornu.

Les Républicains (LR) ont fait le choix inverse et voté contre la censure. Le Parti socialiste (PS) n’a pas joint ses voix aux autres forces de gauche. En tribune, le député PS Laurent Baumel s’en est expliqué un peu plus tôt : « La pérennité même de votre gouvernement » est suspendue à l'effectivité de la suspension de la réforme des retraites promise. Et « il n'y aura pas d'entourloupe ou de ruse procédurale », a-t-il aussi prévenu.

« Nous sommes prêts à assumer un débat », dit Olivier Faure

Ce jeudi, le patron du Parti socialiste Olivier Faure a assuré que la gauche serait unie dans l'hémicycle, pour défendre ses idées sur le projet de budget, malgré le choix des socialistes de ne pas voter la motion de censure de LFI : « Vous verrez que dans l'hémicycle, la gauche est unie, parce qu'elle procède des mêmes électrices et des mêmes électeurs », a affirmé Olivier Faure devant la presse à l'Assemblée nationale, répondant à une question sur l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire.

Le premier secrétaire du PS a justifié le choix de son parti de ne pas censurer le gouvernement de Sébastien Lecornu, en expliquant que ce dernier avait « i[compris plus que les autres, qu'il ne pourrait pas gouverner comme les autres l'ont fait précédemment. […] C'est un changement substantiel et c'est la raison pour laquelle nous acceptons de rentrer dans le débat]i », a-t-il développé, mais « ça ne veut pas dire que nous partageons le point de vue du gouvernement. Ça veut dire que nous sommes simplement prêts à assumer un débat ». Pour lui, il aurait été « absurde » de censurer, car « le gouvernement procéderait par loi spéciale » et « i[nous aurions en réalité, tout ce que nous ne voulons pas. […] En ouvrant le débat, nous permettons que cette copie-là soit corrigée ]i», a-t-il dit.






RFI