Gabon I Un devoir de mémoire respecté : La stèle du Capitaine-Maire Jean Roland Edou Abaga, restaurée à Owendo

Sous un ciel clément, autorités civiles et militaires, membres de la famille, habitants du quartier et anciens compagnons d'armes et de lutter politique se sont réunis autour du monument élevé en hommage à celui qui fut à la fois militaire, maire, bâtisseur et serviteur de la République. Cette stèle, installée depuis plusieurs années, par arrêté municipal en 1997, mais fragilisée par le temps, a été rénovée, restaurée et réhabilitée, dans le respect de la mémoire et de l'histoire de la commune.

Prenant la parole au nom de la famille, M. Eugène-Boris Elibiyo, fils aîné du Capitaine-Maire, a exprimé avec une émotion contenue sa gratitude à la municipalité et à l'ensemble des contributeurs de cette initiative : " Ce geste n'est pas simplement matériel. Il est un acte de fidélité, un acte de justice historique, un acte de mémoire républicaine ", a-t-il souligné dans son allocution.

L'événement fut aussi l'occasion de rappeler une page importante de l'histoire municipale : c'est en 1997, par arrêté municipal, que le Camp Pakistanais fut rebaptisé Camp Edou Abaga, en reconnaissance des services rendus par ce digne fils de la Nation, sous l'administration du tout premier Maire de la commune, M. Jean Michel Nzaou..

La cérémonie a revêtu un caractère sobre mais profondément symbolique. Le monument restauré, désormais mieux visible et sécurisé, s'inscrit dans une dynamique de préservation du patrimoine mémoriel local, portée par les autorités municipales.
Pour le Délégué Spécial du 2e arrondissement d'Owendo, le Colonel Aimé Ngoret, présent lors de cette cérémonie, « honorer les bâtisseurs d'hier, c'est enseigner aux générations d'aujourd'hui et de demain les valeurs du civisme, de l'abnégation et du service désintéressé ».

Le Camp Edou Abaga, qui s'étend de l'École Normale des Instituteurs (ENI) à quelques mètres après l'entrée de la Mairie du 2ᵉ arrondissement, devient ainsi un espace de mémoire renouvelé, où l'histoire rencontre la citoyenneté active.

La stèle restaurée se veut désormais un repère moral pour la jeunesse, un appel silencieux à bâtir dans la dignité et à servir dans l'ombre, à l'image de celui qu'elle honore.

Un homme, une mémoire, un Legs

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