Leral.net - S'informer en temps réel

Gabon - La guerre des clans: Qui s'y frotte s'y pique !

Rédigé par leral.net le Jeudi 7 Février 2019 à 18:13 | | 0 commentaire(s)|

Le réaménagement mené par le Président de la République quelques semaines seulement après le premier gouvernement annoncé par Julien Nkoghe Bekalé, a fait grand bruit au Gabon.


Les Ministres limogés © Krys Michaud
Les Ministres limogés © Krys Michaud
Raison ? Le départ de trois poids lourds de l’administration autour d’Ali Bongo Ondimba en les personnes d’Etienne Massard, Ali Akbar Onanga et Christian Magnagna. Les raisons de ces départs ? Elles sont simples : la guerre des clans n’est toujours pas achevée !

La plus grande surprise du remaniement pour la population aura été l’éviction du ministre de la défense, ancien directeur des bourses et stages du Gabon et ancien secrétaire général de la Présidence de la République, Etienne Massard Kabinda qui paye ses choix.

Dans mes précédents écrits, je vous éclairais sur la guerre d’influence entre les deux cercles proches du Président, le premier composé de son épouse Sylvia Bongo Ondimba accompagnée de son fils Nourredin et du directeur de cabinet Brice Laccruche Alihanga. Le second cercle est lui mené par « 3M » avec qui on retrouve « la famille » notamment Frédéric Bongo, directeur des services secrets, Fabrice Bongo, directeur général du budget ou encore le "général tonnerre" Jean Boniface Assélé.

L’ancien ministre de la défense a payé cher sa prise de position et certaines de ses actions dont l’interdiction de sortie de territoire infligée à Brice Laccruche Alihanga ou encore Ike Ngouoni à plusieurs reprises lors de la maladie du Président gabonais ou encore la menace de les faire arrêter.

En effet, malgré l’invitation de la Première Dame à qui le ministre doit beaucoup, Etienne Massard n’avait pas hésité à bloquer le directeur de cabinet à l’aéroport alors qu’il souhaitait se rendre à Riyad pour retrouver son patron et gérer la crise à laquelle devait faire face le pays.

Ajoutant à toute cette situation, la gestion de la prise d’otages du 7 janvier et les relations délétères avec la haute hiérarchie militaire, le ministre Massard sentira la disgrâce se présenter à lui et ces éléments précipiteront la chute de celui qui tenait le ministère de la défense depuis plusieurs années dans le gouvernement de l’ex premier ministre, devenu médiateur de la république, Emmanuel Issozet-Ngondet.

Beaucoup voyait dans le retour des affaires du président Ali Bongo Ondimba l’espoir d’une accalmie et d’un cessez-le-feu mais certaines personnes sont allées trop loin durant cette période trouble et le retour de flammes ne sera pas sans conséquence.

Affaire à suivre…





Mediapart