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IMPLICATION NORMALE ET NATURELLE DU SÉNÉGAL

Rédigé par leral.net le Mardi 4 Février 2025 à 00:24 | | 0 commentaire(s)|

"D’abord, sur le terrain militaire, 13 soldats sud-africains, trois Malawiens, deux Tanzaniens et un Uruguayen sont morts au cours d’affrontements récents dans l’est de la République démocratique du Congo."

Le président Bassirou Diomaye Faye a eu, samedi dernier, des entretiens, qu’il juge « fructueux », avec ses homologues congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagamé sur la situation qui sévit actuellement dans la zone des Grands Lacs. Le Sénégal doit naturellement et normalement s’investir dans la recherche de solution pour apaiser la tension pour plusieurs raisons. D’abord, sur le terrain militaire, 13 soldats sud-africains, trois Malawiens, deux Tanzaniens et un Uruguayen sont morts au cours d’affrontements récents dans l’est de la République démocratique du Congo.

Ces militaires sont membres de deux missions internationales qui sont actuellement déployées dans ce pays, à savoir la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) et celle de la Communauté de développement de l’Afrique australe en Rdc (Samidrc).

La Monusco a en son sein plusieurs éléments sénégalais. D’ailleurs, l’actuel commandant par intérim de la force militaire est Sénégalais, le général Khar Diouf. Ce dernier a eu même des prédécesseurs sénégalais à ce poste. C’est le cas des généraux Bacacar Gaye et Mountaga Diallo. Ainsi, si la situation de tension sécuritaire perdure, la vie des soldats sénégalais peut être en danger, étant entendu que la Monusco, en vertu de la résolution 2765 (2024) du Conseil de sécurité, qui a renouvelé son mandat d’une année, peut être une force d’interposition en appuyant les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) dans leurs efforts pour stopper l’expansion territoriale du groupe armé « Mouvement du 23 mars » (M23) dans la province du Nord-Kivu. Ensuite, les relations bilatérales entre le Sénégal et le Rwanda se sont densifiées ces dernières décennies eu égard à la participation, sous bannière des Nations unies, de militaires sénégalais au Rwanda.

L’histoire du capitaine Mbaye Diagne, un officier sénégalais ayant sauvé beaucoup de vie lors du génocide tutsi en 1994, jusqu’à y perdre la vie, est toujours présente dans la mémoire collective. Ainsi, depuis 1994, les échanges ont continué à solidifier la relation entre Dakar et Kigali avec des visites fréquentes de leurs dirigeants de haut niveau. Paul Kagamé a été le premier chef d’État à venir au Sénégal, du 11 au 13 mai dernier, après l’accession au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye.

Une visite durant laquelle plusieurs pistes de coopération ont été abordées. Le Sénégal a ainsi plusieurs atouts à mettre en avant pour s’impliquer davantage dans cette crise qui, à la longue, risque de créer un désastre humanitaire énorme et une instabilité sécuritaire qui sera difficile à juguler.

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Alioune


Source : https://www.seneplus.com/opinions/implication-norm...