Ce 27 octobre 1999, entre l’aéroport Léopold Sédar Senghor et l’Autoroute, c’était l’effervescence. C’était le Sénégal qui respirait l’espoir de retrouver un leader qui allait mener au Sopi, Abdoulaye Wade. Ce vœu de changement, aujourd’hui, dévoyé par un Clan. Sept ans après, au souvenir de triomphe d’un homme se substitua la tragédie d’un peuple.
Pour rendre à César ce qui, historiquement, lui revient, il ne faudrait certainement pas compter sur celui qui a pu créer le vide autour de lui –et de se séparer des instructeurs de Bien- dans le seul but de laisser la place aux thuriféraires chantant ses louanges et à une minorité d’arrivistes.
Finalement, l’attachement de Idrissa Seck aux idéaux d’un libéralisme libérateur de l’homme et de l’initiative a-t-il été la raison de sa persévérance à se réclamer de cette famille politique qui l’a adopté dès l’âge de 15 ans et à laquelle il donna toute sa notoriété ?
L’artisan des marches bleues à la voix juvénile et posée ne serait-il pas en droit d’espérer une reconnaissance de son œuvre ?
Le vieux Francky Bâ de Saint-Louis racontait, récemment, que lorsque Wade, des mains de Anièce qui se reconnaîtra, avait reçu la carte de visite de ce jeune fraîchement débarqué de l’avion, il avait sursauté et était sorti accueillir, pieds nus, celui pour lequel il dit « Kimay yobbou Palais nieuw na » ! (Voilà arriver celui qui va me mener au Palais)
Malgré une volonté manifeste de déni d’histoire, il y a des réalités que se rétablissent d’elles-mêmes. Devant le tribunal de l’Histoire, la spoliation d’un héritage n’a d’égal que la témérité du recel de la mémoire de toute une glorieuse époque. Mais faut-il pleurer devant les ruines de la permanence de Colobane, lieu mythique où Idrissa Seck faisait vivre les idéaux du « Changement » qui ont fait rêver toute une génération ?
Ou plutôt ne faudrait-il pas déplorer le dévoiement des valeurs qui, en 1988 et 1999, avaient fait débarquer ce jeune à la tête bien faite dans les rues boueuses et inondées à travers le Sénégal parce qu’il croyait que, muni de la foi en son peuple et à son génie, tout était possible ?
Retour de l’Histoire ! Aujourd’hui, des jeunes issus des campus de Harvard, de Sciences Po et tant d’autres, ont quitté de prestigieuses institutions et d’envieuses conditions de vie pour redire au peuple du Sénégal qu’en dépit des frustrations et de la crise de confiance, tout reste possible. Ils n’ont trouvé qu’un mentor : « l’homme de la campagne de 1988 et du 27 octobre 1999 ».
Mais, au fond, c’est parce qu’Idrissa Seck a eu l’intelligence et l’humilité de croire en eux qu’eux, aussi, ils croient davantage à leur pays.
Pour rendre à César ce qui, historiquement, lui revient, il ne faudrait certainement pas compter sur celui qui a pu créer le vide autour de lui –et de se séparer des instructeurs de Bien- dans le seul but de laisser la place aux thuriféraires chantant ses louanges et à une minorité d’arrivistes.
Finalement, l’attachement de Idrissa Seck aux idéaux d’un libéralisme libérateur de l’homme et de l’initiative a-t-il été la raison de sa persévérance à se réclamer de cette famille politique qui l’a adopté dès l’âge de 15 ans et à laquelle il donna toute sa notoriété ?
L’artisan des marches bleues à la voix juvénile et posée ne serait-il pas en droit d’espérer une reconnaissance de son œuvre ?
Le vieux Francky Bâ de Saint-Louis racontait, récemment, que lorsque Wade, des mains de Anièce qui se reconnaîtra, avait reçu la carte de visite de ce jeune fraîchement débarqué de l’avion, il avait sursauté et était sorti accueillir, pieds nus, celui pour lequel il dit « Kimay yobbou Palais nieuw na » ! (Voilà arriver celui qui va me mener au Palais)
Malgré une volonté manifeste de déni d’histoire, il y a des réalités que se rétablissent d’elles-mêmes. Devant le tribunal de l’Histoire, la spoliation d’un héritage n’a d’égal que la témérité du recel de la mémoire de toute une glorieuse époque. Mais faut-il pleurer devant les ruines de la permanence de Colobane, lieu mythique où Idrissa Seck faisait vivre les idéaux du « Changement » qui ont fait rêver toute une génération ?
Ou plutôt ne faudrait-il pas déplorer le dévoiement des valeurs qui, en 1988 et 1999, avaient fait débarquer ce jeune à la tête bien faite dans les rues boueuses et inondées à travers le Sénégal parce qu’il croyait que, muni de la foi en son peuple et à son génie, tout était possible ?
Retour de l’Histoire ! Aujourd’hui, des jeunes issus des campus de Harvard, de Sciences Po et tant d’autres, ont quitté de prestigieuses institutions et d’envieuses conditions de vie pour redire au peuple du Sénégal qu’en dépit des frustrations et de la crise de confiance, tout reste possible. Ils n’ont trouvé qu’un mentor : « l’homme de la campagne de 1988 et du 27 octobre 1999 ».
Mais, au fond, c’est parce qu’Idrissa Seck a eu l’intelligence et l’humilité de croire en eux qu’eux, aussi, ils croient davantage à leur pays.