En management stratégique, il est connu que pour imposer une vision conquérante, il est perdant de combattre le leader du moment sur son propre terrain, en copiant sa stratégie, sa tactique, ses méthodes et ses instruments.
Comme d’autres avant lui, le Idy nouveau a d’abord souhaité emprunter à Macky sa stratégie conquérante de 2012. Certains s’y étaient déjà essayés vainement, pour tenter une échappée. Les photos circulent : on en aura vu des politiques, sortir des cases du Sénégal profond, le pied gauche bien en avant, l’œil rivé sur la caméra, pour pouvoir dire aux Sénégalais : comme Macky, moi aussi, je l’ai fait. Si ce n’était du tourisme politique, l’exercice lui ressemblait bien. En stratégie politique, l’expérience ne marche jamais deux fois.
A la suite de ce tour inachevé du Sénégal, le Idy nouveau s’est rendu très vite compte qu’il lui en faudrait davantage sur le terrain, car comme le dit un proverbe africain, « la force du baobab est dans ses racines ». Or avec le départ de tous ses compagnons de la première heure, qui disposaient par ailleurs de fortes assises locales, ce qui reste de son parti ne pouvait aucunement lui servir d’appareil efficace de conquête du pouvoir. Idy changea donc de stratégie.
Le Idy nouveau opta ainsi pour la promotion d’un bouleversement radical de l’ordre en cours, afin d’imposer à la vie politique, son protocole et ses règles à lui. Cette stratégie excessive inscrite dans une discontinuité totale de l’ordre, dans la violence du verbe et la négativité des acquis du peuple, puise également sa source dans une information imparfaite, car elle bouscule en définitive la cohésion sociale de la nation.
Il va ainsi, tour à tour, promettre le changement de l’hymne national, du nom officiel de notre patrimoine commun qu’est le Sénégal, un nom gravé dans le marbre, dans notre Constitution. A l’image de la République française, la République du Sénégal serait, avec Idy, dénommée République sénégalaise. Tout un programme !
Même la Qibla des musulmans changerait, pour pointer désormais vers Jérusalem, la vraie Bakka ? Quant à nos parents chrétiens, qu’ils sachent dorénavant que la langue du prophète Jésus était en réalité l’hébreu et non l’araméen (sa vraie langue maternelle), parce que Jésus serait un prophète juif, selon le Idy nouveau, le messie ?
Pourtant Idy devrait savoir qu’en philosophie, le « connais-toi toi-même » socratique est un appel à la mesure, comme voie pour atteindre la sagesse, mais il consacre aussi un appel à la vertu du repli intérieur et à la modestie pour l’humain dans cet univers cognitif, temporel et spatial hors-norme dont la dimension physique et morale n’est connue véritablement que par Dieu L’Omniscient.
Idy ne se connaît pas lui-même. Il confond tout et se confond dans tout. Sa préférence (irréversible) pour le raccourci et le compromis, à la place de l’engagement et de l’audace, conduit inéluctablement à sa perte, sans qu’il n’en soit véritablement conscient.
En politique, le raccourci du compromis, c’est le pouvoir par la cooptation et le manque d’audace.
Hier, Idy attendait le pouvoir de Wade, et non du peuple. Il ne l’aura pas eu en définitive.
Aujourd’hui, il l’attend de l’étranger, et non du peuple. Il risque encore de le rater.
Espérons que son œcuménisme naissant, fruit de ses rencontres « depuis deux ans avec des exégètes des trois religions révélées », selon ses propres propos, ne lui créera pas un destin à la Maimonide le Cordouan, tel que nous l’a conté son ami Jacques Attali dans « la Confrérie des Éveillés ».
Shalom à Idy l’Eveillé !
Mazal Tov !
Mohammadou Bamba Syll
Ingénieur en Telecom
Comme d’autres avant lui, le Idy nouveau a d’abord souhaité emprunter à Macky sa stratégie conquérante de 2012. Certains s’y étaient déjà essayés vainement, pour tenter une échappée. Les photos circulent : on en aura vu des politiques, sortir des cases du Sénégal profond, le pied gauche bien en avant, l’œil rivé sur la caméra, pour pouvoir dire aux Sénégalais : comme Macky, moi aussi, je l’ai fait. Si ce n’était du tourisme politique, l’exercice lui ressemblait bien. En stratégie politique, l’expérience ne marche jamais deux fois.
A la suite de ce tour inachevé du Sénégal, le Idy nouveau s’est rendu très vite compte qu’il lui en faudrait davantage sur le terrain, car comme le dit un proverbe africain, « la force du baobab est dans ses racines ». Or avec le départ de tous ses compagnons de la première heure, qui disposaient par ailleurs de fortes assises locales, ce qui reste de son parti ne pouvait aucunement lui servir d’appareil efficace de conquête du pouvoir. Idy changea donc de stratégie.
Le Idy nouveau opta ainsi pour la promotion d’un bouleversement radical de l’ordre en cours, afin d’imposer à la vie politique, son protocole et ses règles à lui. Cette stratégie excessive inscrite dans une discontinuité totale de l’ordre, dans la violence du verbe et la négativité des acquis du peuple, puise également sa source dans une information imparfaite, car elle bouscule en définitive la cohésion sociale de la nation.
Il va ainsi, tour à tour, promettre le changement de l’hymne national, du nom officiel de notre patrimoine commun qu’est le Sénégal, un nom gravé dans le marbre, dans notre Constitution. A l’image de la République française, la République du Sénégal serait, avec Idy, dénommée République sénégalaise. Tout un programme !
Même la Qibla des musulmans changerait, pour pointer désormais vers Jérusalem, la vraie Bakka ? Quant à nos parents chrétiens, qu’ils sachent dorénavant que la langue du prophète Jésus était en réalité l’hébreu et non l’araméen (sa vraie langue maternelle), parce que Jésus serait un prophète juif, selon le Idy nouveau, le messie ?
Pourtant Idy devrait savoir qu’en philosophie, le « connais-toi toi-même » socratique est un appel à la mesure, comme voie pour atteindre la sagesse, mais il consacre aussi un appel à la vertu du repli intérieur et à la modestie pour l’humain dans cet univers cognitif, temporel et spatial hors-norme dont la dimension physique et morale n’est connue véritablement que par Dieu L’Omniscient.
Idy ne se connaît pas lui-même. Il confond tout et se confond dans tout. Sa préférence (irréversible) pour le raccourci et le compromis, à la place de l’engagement et de l’audace, conduit inéluctablement à sa perte, sans qu’il n’en soit véritablement conscient.
En politique, le raccourci du compromis, c’est le pouvoir par la cooptation et le manque d’audace.
Hier, Idy attendait le pouvoir de Wade, et non du peuple. Il ne l’aura pas eu en définitive.
Aujourd’hui, il l’attend de l’étranger, et non du peuple. Il risque encore de le rater.
Espérons que son œcuménisme naissant, fruit de ses rencontres « depuis deux ans avec des exégètes des trois religions révélées », selon ses propres propos, ne lui créera pas un destin à la Maimonide le Cordouan, tel que nous l’a conté son ami Jacques Attali dans « la Confrérie des Éveillés ».
Shalom à Idy l’Eveillé !
Mazal Tov !
Mohammadou Bamba Syll
Ingénieur en Telecom