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Idrissa Seck se blanchit et demande des comptes à Macky et Karim

« Naturellement. Pas seulement lui (Karim Wade). J’ai vu Macky Sall Premier ministre aller à la télévision dire que l’argent qui venait soi-disant d’un ami du Président que c’est lui le Premier ministre qui l’avait distribué. Il faudra qu’il rende compte de cela. Qu’il nous dise de quel compte est venu cet argent, dans quel compte il est allé, à qui il est allé. On ne peut pas se permettre n’importe quoi au Sénégal. En tout cas, pas sous ma direction », a déclaré le candidat Idrissa Seck à Walf TV.


Rédigé par leral.net le Jeudi 17 Novembre 2011 à 00:54 | | 11 commentaire(s)|

Idrissa Seck se blanchit et demande des comptes à Macky et Karim
S’il est élu le 26 février 2012, Idrissa Seck promet de remettre de l’ordre dans le pays.En clair, explique-t-il, ce qui importe pour les Sénégalais, c’est que tout ce qui les dégoûte dans la conduite actuelle des affaires de l’Etat soit combattu.Et c’est dans cette optique qu’il considère que beaucoup de gens devront rendre des comptes. Qu’ils s’appellent Karim Wade, Macky Sall ou d’autres qui ont tordu le coup à la loi. Quant à Wade, l’ancien Premier ministre l’invite à ne pas se présenter car les études établissent que trois Sénégalais sur quatre l’ont rejeté.Et que le candidat du Pds sait aussi qu’il n’a aucun moyen de rester au pouvoir autrement que par la violence.Et peut-être est-il en train de s’y préparer.

Wal Fadjri : Au cours d’une rencontre avec la presse étrangère vous avez déclaré que la candidature du président Wade n’a pas de sens. En quoi est-elle insensée?

Idrissa SECK : Cette candidature n’a pas de sens, parce que d’abord elle viole la constitution que Wade lui-même et moi-même avons rédigée. C’est Wade lui-même qui a introduit dans cette Constitution la limitation du nombre de mandats à deux. En 2000, quand nous sommes arrivés au pouvoir, cette limitation n’y était pas. J’étais, rappelez-vous, ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République, donc ayant un accès privilégié à l’ensemble des questions essentielles qui se géraient au niveau de l’Etat. Et parmi ces questions, notre premier gros chantier a été de réformer la Constitution, de rédiger une nouvelle Constitution. Et nous avons mobilisé des compétences exceptionnelles en la matière que nous avons ici au Sénégal : des professeurs de droit constitutionnel. Mais, nous leur avons indiqué notre volonté qui était de limiter le nombre de mandats du président de la République à deux et de ramener la durée du mandat à cinq ans. Ça, c’est Wade qui l’a fait et cela été adopté par referendum. Et Wade lui-même en a donné la meilleure interprétation en disant qu’il était impossible qu’il soit candidat parce que lui-même avait bloqué le nombre de mandats à deux.

Mais, il est revenu pour dire le contraire.

Je sais, vous avez raison: sa parole n’est pas stable. Et naturellement, vous l’avez tous entendu parjurer publiquement en disant ‘Ma wakhone wakhète’. Vous avez raison. Mais, que sa parole soit instable n’est pas le sujet, c’est la Constitution qui doit être stable. C’est la Constitution qui doit être respectée, c’est la Constitution qu’aucun citoyen ne doit permettre qu’on viole.

Comment lui faire respecter la Constitution, étant donné qu’il est décidé à aller jusqu’au bout ?

Tous les moyens légaux seront mobilisés. Les moyens politiques, la pression sociale, la pression internationale seront mobilisés.

Ce sera un rapport de force sur le terrain ?

Naturellement. Mais comment pensez-vous que Wade a reculé le 23 juin ? Il était parti pour réviser la Constitution pour pouvoir être élu avec 25% des suffrages exprimés, dès le premier tour. Cela veut dire supprimer de fait le second tour, parce qu’il a fait évaluer ses chances électorales et la réponse a été formelle : trois Sénégalais sur quatre sont contre Abdoulaye Wade. Sachant qu’il ne pouvait plus compter que sur un Sénégalais sur quatre, il a voulu réformer la Constitution. Mais, je vous ai dit que je fais partie de ceux qui le connaissent le mieux. C’est un combattant qui se battra de toutes ses forces pour atteindre ses objectifs. Mais, c’est un homme intelligent qui sait s’arrêter s’il sait qu’il ne peut pas passer. Il ne renonce peut-être pas à ses projets, mais il est suffisamment raisonnable en face d’une pression supérieure à ses capacités de résistance à laisser tomber. Il l’a prouvé le 23 juin. Il nous faut donc maintenir le même niveau de mobilisation. Et c’est pour cette raison que je suis allé adhérer au M23. Avec les quarante organisations qui sont dans cette organisation, nous utiliserons tous les moyens pour le conduire, comme je l’ai déjà déclaré, à honorer ses engagements et à respecter notre Constitution.

Justement, le M23 lui avait fixé un ultimatum qui a expiré et le président est là et rien ne s’est passé…

Je n’étais pas là-bas lorsqu’on fixait l’ultimatum et je ne suis pas pour les ultimatums. Je suis pour des réponses appropriées aux problèmes lorsqu’ils se posent. La situation en Côte d’ivoire est née d’une décision du Conseil constitutionnel ivoirien. Le président Gbagbo a résisté et a conduit son pays à la catastrophe en s’appuyant sur une décision du Conseil constitutionnel ivoirien. Après plusieurs morts, après plusieurs destructions, le même Conseil constitutionnel revient dire le droit. Nous ne voulons pas de cela. Nous sommes pour la paix et la stabilité du Sénégal. Le pays a d’autres chats à fouetter qu’à être brûlé et cassé. Le président de la République -et je lui lance un appel solennel- a la responsabilité de préserver cette stabilité qu’il a héritée de Senghor et de Diouf. Il a la responsabilité première de garantir la paix, mais tout le monde sait que la paix ne peut être sous-tendue que par la vérité et la justice. S’il est prêt à tout pour violer la Constitution nous serons prêts à tout pour lui imposer de la respecter.

‘Nous ne laisserons pas le Conseil constitutionnel dire autre chose que le droit pour préserver la paix et la stabilité du Sénégal’

Avez-vous personnellement confiance au Conseil constitutionnel ?

Ce n’est pas une question de confiance. Vous vous en souvenez, j’ai consulté les meilleurs constitutionnalistes du Sénégal et de la France, y compris le professeur Serigne Diop qui est l’un des doyens dans le secteur au Sénégal.

Qu’est-ce qu’il en pense ?

Il a dit que sa position à la tête de la Médiature lui interdit de communiquer son point de vue en public par respect pour une autre institution sœur. Mais, il m’a dit que si le président de la République l’invitait dans son bureau et lui posait dans le secret de son bureau la question, il lui apporterait une réponse. La même sans doute que celle qu’il m’a communiquée. Tous les constitutionnalistes que j’ai consultés ont eu une conclusion unanime. D’ailleurs, au comité directeur j’ai dit, en face du président de la République, qu’il ne pouvait pas être candidat. Lui-même a dit qu’il avait reçu des rapports d’autres professeurs, mais il ne m’a ni montré les rapports, ni cité les noms des professeurs qu’il a consultés à ce jour. Donc, la question est tranchée. Comme l’a dit un constitutionaliste, ce n’est même pas une question de droit, c’est une question de français. L’article de la constitution est clair. Le mandat du président de la République est de cinq ans. Il n’est renouvelable qu’une seule fois. Le président de la République peut terminer son mandat qui, à l’époque, était de sept ans, mais toutes les dispositions de la Constitution lui sont applicables, donc, y compris la disposition qui limite le nombre de mandats à deux. La question est claire. Le Conseil constitutionnel n’a pas d’autres choix que de dire le droit. Nous ne le laisserons pas dire autre chose que le droit pour préserver la paix et la stabilité du Sénégal.

Justement, pour préserver la paix et la stabilité du Sénégal, certains politiques et des observateurs suggèrent un referendum pour trancher ce débat. Qu’en pensez-vous ?

Cette Constitution dont je viens de parler a été adoptée par le peuple sénégalais presque à l’unanimité par referendum. Vous voulez qu’on dépense encore des deniers pour demander aux Sénégalais ce qu’ils ont déjà dit qu’ils voulaient ? Les Sénégalais ont adopté cette Constitution très claire et, sur ce point, elle n’a pas été modifiée. La seule modification introduite c’est le retour au septennat. Et lorsqu’on défendait l’idée du quinquennat, c’était pour donner à notre démocratie un rythme de changement à la tête de l’Etat compatible avec le rythme des grandes démocraties du monde. C’est deux fois quatre ans aux Etats-Unis et cinq ans en France. C’est ce rythme qu’il faut dans une démocratie moderne. Il permettra à des présidents d’aller à la retraite suffisamment jeunes et de rendre d’autres services à leur peuple et à l’humanité. Sur ce sujet, j’ai déjà déclaré que c’est en 2022 que je quitterai la scène politique sénégalaise. Il faut qu’on revienne à des rythmes et à une accélération du renouvellement de la classe politique. Le monde dans lequel nous vivons s’accélère ; on ne va plus avoir des présidents qui vont rester en poste pendant trente, cinquante ans. Il faut que l’Afrique sorte de cela. Là où, aux Etats-Unis vous avez des dizaines d’anciens présidents, vous avez au Sénégal un président que tous les autres appellent grand-père.

‘Wade a une grande qualité, c’est que parfois il est comique’

Vous n’avez jamais caché votre ambition de devenir le quatrième président de la République. Au cas où vous ne seriez pas au second tour, prenez-vous l’engagement de soutenir le candidat de l’opposition le mieux placé au second tour ?

Je l’ai déjà dit de façon extrêmement claire et sans équivoque à Thiès, à l’occasion du meeting du M23. D’ailleurs, je n’ai encore entendu aucun autre candidat être aussi clair que moi sur cette question. La question est simple. J’ai déjà écrit le 1e juin que la présence de Me Abdoulaye Wade, pour qui j’ai beaucoup d’affection, à la tête du Sénégal est un danger et une calamité. Le président Senghor a quitté le pouvoir à l’âge de 74 ans, l’âge auquel Wade est arrivé au pouvoir. Et il disait ne plus être sûr de pouvoir se concentrer douze à quatorze heures par jour sur les dossiers de l’Etat, ce qui est un minimum qu’exigeait la charge présidentielle. Donc, c’est un danger de le maintenir à la tête du Sénégal. C’est pour cela que je travaille de toutes mes forces à le faire partir. Cela n’a rien à voir avec une hostilité quelconque à son endroit. C’est pour le bien du Sénégal. C’est pour la stabilité du Sénégal. C’est pour une prise en charge correcte et efficace de la charge présidentielle qui exige une énergie physique, mentale, morale et psychologique d’exception qu’on ne peut pas garantir à 86 ans hors Tva comme disait Ousmane Tanor Dieng. Donc, je dis très clairement que, pour moi, n’importe quel candidat qui est présent au deuxième tour, si ce n’est pas moi -ce qui est naturellement très invraisemblable… (Il ne termine pas la phrase).

Pourquoi pensez-vous qu’un second tour ne peut se faire sans vous ?

Toutes les études le prouvent. Mais, si le candidat de l’opposition était en face d’un candidat du pouvoir autre que Wade -puisque la première question pour que Wade soit au second tour, il faut d’abord qu’il passe la barrière du Conseil constitutionnel, qu’il passe la barrière de notre détermination à empêcher qu’il soit candidat, avec tous les troubles que cela génère pour être candidat-il aura mon soutien.

Comment analysez-vous la difficulté que connaît Bennoo à s’accorder sur un candidat ?

Vous savez ce débat dans Bennoo de candidat unique est une perte de temps. Ce n’est pas nécessaire, parce qu’il y a des gens qui ne voteront que pour Moustapha Niasse, il y a des gens qui ne voteront que pour Tanor Dieng, il y a des gens qui ne voteront que pour Macky Sall. Donc, maintenant qu’on a l’absolue certitude que le régime actuel est rejeté par trois Sénégalais sur quatre, il y a une très forte probabilité de second tour. Organisons le premier tour comme des primaires pour nous tous et entendons nous sur le fait que celui que les Sénégalais auront classé devant les autres ait le soutien de tous les autres et que personne d’entre nous n’aille soutenir le candidat adverse. Une fois que cela est garanti, vous savez l’unité dans cette classe politique est facile, je l’ai déjà dit. Un chef d’Etat africain m’a dit, il y a une semaine, que nous avions au Sénégal la chance d’avoir une très bonne distribution géographique des hommes politiques. Moustapha Niasse est à Nioro, Tanor est à Mbour, Macky Sall à Fatick, Landing Savané à Bignona, Bathily à Bakel, je suis à Thiès, etc. Et si chacun d’entre nous fait pour son département ce que j’ai fait à Thiès, le Sénégal se développe. Alors, entendons-nous !

Vous parlez de l’hypothèse d’un second tour alors que Wade pense pouvoir passer au premier tour. Il est sûr de gagner au premier tour.

(Rires) Avant de gagner, il faut être sûr d’être candidat. Vous savez. Wade a une grande qualité : c’est que parfois, il est comique. Parce que toutes les études établissent que trois Sénégalais sur quatre l’ont rejeté. Lui-même l’a reconnu, sinon, il ne serait pas tenté de réviser la Constitution pour se faire élire au premier tour avec moins de 25%. Donc, il sait qu’il a perdu. Il le sait et il sait aussi qu’il n’a aucun moyen de rester au pouvoir autrement que par la violence. Et peut-être est-il en train de s’y préparer ? C’est cela le véritable enjeu. Mais nous ne laisserons pas instaurer au Sénégal le désordre et l’instabilité, parce que le Sénégal a deux avantages comparatifs pour son développement : sa stabilité politique d’abord. Nous sommes l’un des rares pays à ne jamais avoir connu de coup d’Etat, à avoir eu des alternances pacifiques. Il nous faut préserver cela. Le deuxième avantage comparatif, c’est l’Etat de droit, le respect de la loi. Cela, non plus, il ne faut pas l’altérer. C’est pour cela d’ailleurs que l’affaire Segura (l’ancien représentant–résident du Fmi à Dakar, Ndlr) a eu ce retentissement planétaire parce que les gens étaient choqués de voir cela arriver au Sénégal. L’opinion internationale a été habituée à de la classe, à de la vertu, à de la distinction dans la prise en charge des affaires sénégalaises. Mais tout cela est train d’être altéré. D’ailleurs, le Wade que j’ai connu, je pense, n’est plus en possession de ses moyens, sinon toutes ces dérives n’arriveraient pas.



Vous voulez dire qu’ils sont sans classe ?

Absolument, ça manque singulièrement de classe. Vous voyez ce qui se passe.



Qu’est-ce qui se passe ?

C’est grave l’affaire Segura, le népotisme c’est grave.

‘On ne peut pas se permettre n’importe quoi au Sénégal en tout cas pas sous ma direction’.

Quel sort allez-vous réserver à Wade et à son fils en cas de victoire ?

Ce qui importe pour les Sénégalais c’est que tout ce qui les dégoûte dans la conduite actuelle des affaires de l’Etat soit combattu. Et rien ne pourra plus se passer comme cela désormais. Parce que ce qui s’est passé le 23 juin, c’est un message très clair que le peuple envoie à tous les dirigeants et pas seulement ceux qui sont actuellement au pouvoir. Ces jeunes de Y en a marre ne sont pas des farfelus, ce sont des gens diplômés qui véhiculent un message extrêmement clair en direction de tout leader futur : ‘Nous n’accepterons plus n’importe quoi.’

Maintenant, pour ce qui concerne le chef de l’Etat, un grand diplomate américain m’a dit tout l’effort qu’ils avaient fait pour permettre à Gbagbo une sortie honorable. On lui avait même offert un poste de professeur aux Etats-Unis dans une université de Boston ; ils lui avaient même offert de recruter des étudiants à son service pour l’aider à écrire des livres, il a refusé et vous voyez ce qui lui est arrivé.

Il faut savoir qu’il y a une vie après celle de chef d’Etat. Aujourd’hui il y a des chefs d’Etat qui parcourent le monde, qui font des missions, qui sont reçus à la Maison Blanche, qui rendent des services à la communauté internationale. Le Président Diouf, à la tête de la Francophonie rend de grands services. Il y a une vie post-vie de chef d’Etat. Les anciens schémas de chef d’Etat qui devaient nécessairement mourir au pouvoir parce qu’ils ne s’imaginaient pas pouvoir prendre une retraite comme Houphouët-Boigny, Eyadema, Bongo, c’est fini en Afrique. Les nouveaux modèles, ce sont Thabo Mbéki, Konaré, Diouf, qui, après avoir été chefs d’Etat rendent d’autres services à la communauté internationale dans d’autres positions. Moi-même, si je me projette au-delà de 2022 dans une vie de leadership au service de l’Afrique, c’est bien dans cette perspective. Il ne faudrait pas qu’on impose à Wade de rester au pouvoir.

On le lui impose ou c’est sa volonté ?

Je sais qu’il n’a aucune envie de rester au pouvoir. Mais, je pense que des gens qui ont envie d’être protégés à vie -ce qui de toutes les façons n’est pas possible- l’obligent à rester pour leur servir de bouclier. Mais ces gens doivent savoir que des comptes seront rendus au peuple sénégalais. Cela, je l’ai dit il y a très longtemps. Lors de ma déclaration de politique générale lorsque j’étais Premier ministre, vous m’avez tous entendu dire que je combattrai Ndioublang et soutiendrai Goorgolou. Donc, là-dessus il n’y a pas de transaction possible : ce qui est dû au peuple sera rendu au peuple.



Karim Wade va-t-il rendre compte ?

Naturellement. Pas seulement lui. J’ai vu Macky Sall Premier ministre aller à la télévision dire que l’argent qui venait soi-disant d’un ami du Président que c’est lui le Premier ministre qui l’avait distribué. Il faudra qu’il rende compte de cela. Qu’il nous dise de quel compte est venu cet argent, dans quel compte il est allé, à qui il est allé. On ne peut pas se permettre n’importe quoi au Sénégal. En tout cas, pas sous ma direction.

La presse a fait état ces derniers temps de l’acquisition d’une vingtaine de véhicules de luxe pour votre campagne électorale. N’est-ce pas trop fort pour un opposant ?

Cette question m’offre l’occasion de préciser que Madame Léna Sène, ma directrice de campagne ici présente, n’a jamais évoqué cette question ni à une réunion interne, au niveau de son directoire, ni au plan public. Donc, l’information n’est pas de nous. Ce que je sais en revanche, c’est qu’elle travaille jour et nuit, en relation avec les trente trois (33) membres du directoire de campagne électorale que nous avons mis en place, et avec les plus de quarante (40) organisations qui composent notre coalition, à rassembler tous les moyens humains, matériels, logistiques et financiers à la hauteur des enjeux de cette élection de 2012 qui doit consacrer le départ de Abdoulaye Wade de la tête du Sénégal et le démarrage d’une vraie alternance et d’un vrai changement. Je sais donc qu’elle y travaille d’arrache-pied, mais nous n’avons fourni aucune information. Il s’y ajoute que Madame Léna Sène est une grande professionnelle qui veillera à ce que la conduite de notre campagne électorale soit une occasion de mise en application des idées que nous portons pour le Sénégal. Et naturellement cela exclut d’immobiliser l’argent correspondant à l’achat de quarante (40) véhicules ou de trente (30) véhicules.

Ce qu’elle a fait, c’est que chaque dépense de campagne électorale sera l’occasion de promouvoir pour nous un opérateur économique sénégalais du secteur privé. Donc, elle s’est rapprochée d’un opérateur économique sénégalais dont c’est le métier d’acheter et de louer de véhicules, et naturellement notre commande de service pour les cinq mois ou six de campagne électorale est une opportunité pour cet opérateur d’étendre son parc. Mais, nous n’avons pas acheté les véhicules et, de toutes les façons, toutes les dépenses que nous ferons, seront l’occasion de promouvoir le secteur privé sénégalais.

Est-ce vrai que le budget de votre campagne électorale s’élève à sept (7) milliards ?

Je viens de vous dire que cette information n’est pas de Léna Sène et elle n’est pas de moi. Et naturellement, je ne vous révélerai pas le montant de notre budget de campagne électorale. Ce que je me limiterai à vous répéter c’est que Madame Léna Sène et les trente-trois (33) membres du directoire de campagne et les quarante (40) organisations qui constituent notre coalition travaillent jour et nuit à rassembler tous les moyens nécessaires correspondant aux enjeux de cette élection qui est une élection capitale. Ce que je peux également vous dire c’est que des compatriotes de tous les niveaux contribuent à cet effort parce que désireux de voir le vrai changement s’instaurer au Sénégal. Je dois d’ailleurs vous dire que avant-hier ou la veille, elle m’a amené un courrier qui m’a beaucoup ému d’un retraité sénégalais, je pense qu’il habite le quartier de Sacré-Cœur, qui m’a écrit avec 25 mille francs Cfa dans l’enveloppe disant que c’est sa contribution. Connaissant le niveau des pensions de retraite au Sénégal, cette contribution de ce compatriote, simplement par désir de me voir accéder à la présidence de la République pour servir le Sénégal véritablement et non servir les intérêts d’un clan ou d’une famille, m’est allée droit au cœur.

Vous semblez insinuer que les moyens avec lesquels vous irez en campagne ne proviendront pas seulement d’Idrissa Seck…

Idrissa Seck sera un des contributeurs, c’est clair. Mais d’autres compatriotes, tous aussi concernés par la mission que j’entends conduire à la tête du Sénégal, contribueront puissamment.



Wal Fadjri : En tant que membre du M23, le blocage au niveau de Bennoo ne va-t-il pas décrédibiliser l’opposition aux yeux de l’opinion ?

Idrissa SECK : Pour moi, c’est un faux débat. Que chacun aille travailler et rassembler l’électorat qu’il peut, puisqu’il nous faut prendre l’habitude de rendre au peuple sénégalais souverain, sa capacité de choix, sortir des combinaisons d’appareils où quelques chefs de parti s’enferment dans une salle et se distribuent les positions. Que ceux qui ont 10 % sachent qu’ils ont 10 % de la confiance des Sénégalais et que ceux qui ont 51 % gouvernent. Mais on ne peut pas passer notre vie dans des combinaisons. Il faut que le peuple sénégalais souverain ait l’opportunité de dire clairement comment il distribue sa confiance entre tous ceux qui le sollicitent. Et une fois que le peuple s’est prononcé, il nous faut respecter son choix. Moi-même, en 2007, je savais, à l’avance - parce que avant d’entreprendre toute initiative, j’étudie le marché - donc en juin 2007, j’avais fait faire une étude qualitative et quantitative de l’opinion sénégalaise d’abord pour cerner ses attentes et ensuite pour avoir une idée de ses intentions de vote. Cette étude avait été conduite par Labo marketing du professeur Saliou Diop et elle m’avait donné presque à quelques poussières de points près les résultats qui se sont révélés être ceux de 2007. Et quand l’élection s’est passée, vous m’avez entendu reconnaître la victoire de Wade au premier tour à 55 %. Cela correspondait à mes attentes. Et là, actuellement, j’en ai deux.

Vous avez actuellement deux études qui prédisent quoi pour vous en 2012 ?

(Rires) Non mais franchement, il faut être sérieux. Vous savez, n’importe chef d’entreprise qui dépense 50 millions de francs dans un business fait une étude de marché. Vous voulez que je m’engage dans une activité aussi sérieuse que celle de diriger un pays sans un minimum d’étude ? Je ne le ferai jamais. L’activité politique est l’activité où l’on s’expose le plus. On court le risque de perdre sa vie, de perdre sa liberté, de perdre ses biens, de perdre son honneur, d’être attaqué par des gens qui, autrement, n’oseraient même pas vous adresser la parole. Alors, vous pensez qu’on s’engage à la légère dans une activité de cette nature ? Bien sûr que j’ai fait des études. Et si en 2007 les Sénégalais ne m’avaient pas dit qu’après Wade le meilleur choix qu’ils avaient c’était moi, je n’aurais pas continué à faire de la politique. J’aurais continué à faire ce que je faisais dans le secteur privé : gagner de l’argent et produire des bienfaits pour les populations et pour mes proches. Mais, c’est parce que les Sénégalais m’avaient donné cette réponse qui correspondait à celle que m’avait annoncée l’étude que j’ai continué à travailler, à mobiliser des soutiens à l’intérieur du pays et dans la diaspora à convaincre des compatriotes qui étaient pourtant dans des stations mirobolantes au plan mondial à revenir au pays au service du peuple sénégalais. Et naturellement, ce qui m’est annoncé est suffisamment prometteur pour que je poursuive.

‘Je veillerai à ce que, à l’indépendance totale de la justice, soit associé un mécanisme qui permette à des citoyens, face à des décisions de justice injustes, de poursuivre les juges indélicats’.



Vous êtes dans les starting-blocks. Macky Sall y est et Aminata Tall probablement. N’y a-t-il pas possibilité d’alliance entre vous ?

Pas seulement une alliance entre nous trois. Je vais répéter ce que je viens de dire : tous ceux qui pensent qu’ils ont le potentiel pour être président de la République doivent avoir l’opportunité de tester ce potentiel vis-à-vis du peuple sénégalais qui, encore une fois, est le seul souverain. C’est vous qui déciderez. Moi j’ai une carte d’électeur, chacun en a une, mais pourquoi se fatiguer. Allons tous vers les Sénégalais qui voteront. Les résultats sortiront et on saura qui est qui. Donc, je ne suis pas contre des candidatures multiples. Je suis pour une chose et c’est pour cela que je traite chacun des candidats comme un concurrent jusqu’au premier tour. Un allié potentiel au deuxième tour est en tout état de cause un partenaire, si c’est moi qui deviens président de la République pour constituer une base politique et sociale suffisamment large et stable pour une prise en charge efficace des Sénégalais. Parce qu’on ne dirige pas un pays avec 25 ou 30 %. On dirige un pays avec 51 % ou 50 % plus une voix au minimum. En 2002 je suis allé en Côte d’ivoire en tant que ministre d’Etat chargé par le président de la République de parler aux leaders ivoiriens, je les avais tous vus à l’époque : Gueï, Gbagbo, Ouattara… Je leur ai dit : ‘Vous êtes en train de casser votre pays, puisque chacun d’entre vous a à peu près ¼ de l’électorat, vous êtes obligés de vous mettre deux à deux ou trois à trois pour avoir une plate-forme politique large’. Mais, c’est ce que les Ouattara ont fini par faire avec le rassemblement des Houphouëtistes. C’est une nécessité, et moi, je suis pour des larges coalitions. D’où mon slogan ‘rassembler pour gagner, rassembler pour gouverner’, mais plus fondamentalement rassembler pour servir le Sénégal.

N’avez-vous pas l’impression d’avoir perdu du terrain à Thiès, puisque des conseillers municipaux de Rewmi vous ont quitté en demandant même votre destitution ?

Ecoutez ! Il faut être sérieux. Il est normal que le président de la République qui considère que je suis son adversaire le plus dangereux mette tout en œuvre pour m’éliminer. Ces jeunes-là, qui les a reçus au Palais ? C’est le président de la République. Vous savez, ce que j’ai dit aux Thièssois en faisant la campagne en 2009 et je le répète ici aujourd’hui : le jour où les Thièssois m’abandonnent, j’arrête de faire de la politique. Un jour, nous recevions le Premier ministre du Canada, et en rigolant, le Président Wade lui a dit : ‘Tu sais, mon Premier ministre s’intéresse beaucoup à sa base régionale à Thiès’. Et Jean Chrétien m’a dit : ‘Ne changez surtout pas ça, je fais la même chose au Canada ? Si vos plus proches ne disent pas que vous êtes bon, personne d’autre ne le dira’. Donc, naturellement, si les Thiessois ne m’avaient pas renouvelé leur confiance, tout en sachant clairement mes objectifs, j’aurais arrêté.

Je leur ai dit que mon principal objectif c’est d’être le 4e président du Sénégal par la grâce de Dieu et la volonté des Sénégalais. Et que c’est à cela que je vais consacrer tous mes efforts et toutes mes énergies. J’ai installé une équipe municipale d’assez bonne qualité que j’appuie. D’ailleurs, les Thiessois ont vu les jours derniers des bennes pour s’occuper de leurs ordures et qui sont venues de la coopération décentralisée. Vous pensez que c’est en dormant que j’ai obtenu cela ? Mais mon objectif, ce n’est pas seulement Thiès, mais tout le Sénégal. Je veux qu’on installe l’Etat de droit au Sénégal, et que les lois soient respectées par tous et soient les mêmes pour tous. Je veux que, au Sénégal, les gens connaissent enfin la prospérité, que les délestages cessent, que les femmes accèdent aux financements pour leurs activités pour nourrir leurs familles.

Wade a opté pour un régime présidentiel pur et dur et Bennoo Siggil Senegaal veut un équilibre entre les régimes présidentiel et parlementaire. Quel régime Idrissa Seck compte-t-il mettre en place une fois élu ?

Clairement un régime présidentiel. Mais un régime présidentiel respectueux de l’équilibre des pouvoirs. C’est-à-dire un Parlement pleinement responsable, pleinement en charge de ses prérogatives, Une justice clairement indépendante sans que cette indépendance ne conduise des juges à poser des actes répréhensibles en toute impunité. Je veillerai à ce que, à l’indépendance totale de la justice soit associé un mécanisme qui permette à des citoyens, face à des décisions de justice injustes, de poursuivre les juges indélicats. Je veux un Président qui définit la politique de la nation, qui impulse l’Exécutif, un Parlement qui vote les lois et qui contrôle efficacement leur application, une justice indépendante, mais avec des juges responsables devant un organisme qui pourrait inclure les représentants des Institutions de l’Etat, des techniciens du droit, des journalistes, et devant cette Institution, des citoyens qui pourraient être victimes de décisions aberrantes ou contraires au droit puissent aller porter plainte contre des juges indélicats.

Le budget qui vient d’être adopté à l’Assemblée nationale fait la part belle au social et aux infrastructures. Entendez-vous faire mieux ?

D’abord, je vais continuer ce que j’avais commencé et qu’on aurait jamais dû arrêter. Je vais décentraliser le budget consolidé d’investissement parce que le Sénégal ne se limite pas à Dakar ni à Thiès. Le Sénégal s’étend jusqu’à Kédougou, jusqu’à Saint-Louis, Kaolack, Matam, Podor, Ziguinchor etc. Donc, l’idée qu’on avait de dire qu’à chaque fête d’indépendance, on la fêtait dans une région, je vais la poursuivre en augmentant le budget. Ce que je retiens pour l’instant, en attendant que l’étude des experts peaufine la faisabilité, c’est que chaque année je dépenserai dans une région 100 milliards de francs Cfa. Cinquante milliards dans des infrastructures prioritaires et cinquante autres milliards dans une mutuelle régionale d’épargne et de crédit où on pourra donner suffisamment de garanties pour que le système bancaire qui finance insuffisamment notre économie ait l’opportunité de financer beaucoup plus substantiellement. Parce qu’aujourd’hui le taux de financement de l’économie gravite autour de 19 %, là où il atteint plus de 60, 70, 80 % dans le Maghreb. C’est inacceptable. Ça c’est d’abord une meilleure distribution plus équilibrée des richesses nationales et du budget consolidé d’investissement.

Maintenant, je choisis, en dehors de l’Energie qui est un secteur générique qui irrigue toute l’Economie et dont on va s’occuper en améliorant le parc de production actuel en le diversifiant pour intégrer davantage d’énergies propres : solaire, éolienne, hydro-électrique, etc et qu’on va privatiser. Le transport qu’on va améliorer. En dehors de ce secteur générique de l’Economie qui touche tous les acteurs, les artisans, les coiffeurs, les tailleurs, les usines, j’aurai deux secteurs prioritaires.

Quels sont-ils ?

Le premier c’est l’agriculture puisque 60 % de notre population est dans l’agriculture et le secteur ne produit que 10 % des richesses nationales. C’est aberrant.Tant que ça restera comme ça, nous resterons pauvres. Pour que cette agriculture-là décolle, il faut maîtriser l’eau. Donc, naturellement, nous aurons un programme spécial de maîtrise de l’eau, de renforcement du parc des forages, de réhabilitation des forages en panne, d’extension des bassins de rétention - mais mieux que les bassins actuels, l’idée était bonne au début comme certaines idées du président de la République qui ont été ensuite dévoyées par la suite - de renforcement du personnel qui travaille dans le secteur. C’est pourquoi d’ailleurs on a un programme spécial. On est en train de réfléchir sur le nom. Certains disent qu’on va l’appeler ‘les légionnaires du développement’, d’autres proposent ‘les volontaires du développement’. Mais, l’idée c’est de prendre des jeunes et de les former proprement et les injecter dans le secteur agricole pour renforcer le personnel qui s’occupe du secteur. Le deuxième gros secteur dont nous allons nous occuper, ce sont les téléservices. C’est-à-dire tout ce qui est métier de l’intelligence : télécom, biologie, informatique etc.

Quel sera le coût de ce programme ?

Ne vous inquiétez pas pour le coût. Une petite mesure simple : toutes ces agences que vous voyez à gauche et à droite seront supprimées. L’Etat retrouvera toute sa place, les ministères retrouveront toute leur place même si pour animer certaines directions qui requièrent des compétences particulières on va prendre ces compétences dans le secteur privé et les injecter dans l’administration. Mais on ne créera pas une agence pour n’importe quoi. On prendra la structure de l’Etat, les directions d’administration centrale auront la plénitude de leurs prérogatives et seront animées par des personnels compétents. Cela nous conduira à des économies substantielles. Je ne passerai pas ma vie à voyager à la recherche de distinctions, de prix, de médailles comme ‘Le vieux nègre et la médaille’ (titre de l’ouvrage écrit en 1957 par Ferdinand Oyono, Ndlr). J’utiliserai tout cet argent pour les mutuelles de crédit et d’épargne et pour l’agriculture. Vous venez d’écouter le Conseil des ministres où on a encore créé des Ambassades, de Consulats, etc. Tout cela, c’est du gaspillage. En réduisant le train de vie de l’Etat, on concentre les ressources pour résoudre les problèmes des populations.

‘Pourquoi Wade s’arrogerait-il le droit d’être le seul à devoir décider de qui dirigera le Sénégal et à choisir son fils’

Dernièrement, le président Wade a déclaré que les gens de l’opposition n’ont pas la formation nécessaire pour diriger un pays. Que répondez-vous à cela ?

Il est le mieux placé pour vous répondre. Il a commencé à bénéficier de mes services intellectuels quand j’étais étudiant en classe préparatoire Hec à Paris. Il a continué à en bénéficier quand j’ai intégré l’Institut d’études politiques de Paris dont je suis diplômé. Il a continué à en bénéficier quand Price Waterhouse m’a recruté et quand je suis allé à Princeton sur la base d’un concours qui, chaque année, sélectionne simplement six personnes dans tout le tiers-monde incluant la Chine et l’Inde qui présentent un potentiel de leadership, c’est-à-dire qui sont capables de devenir demain des leaders et des dirigeants. Et c’est James Baker, (ancien Secrétaire d’Etat américain, Ndlr), qui m’avait repéré et recommandé à ce programme.

Wade, combien de fois il m’a dit qu’il s’appuyait sur moi ? La preuve, depuis que je l’ai quitté en 2004, il ne fait que des bourdes. Alors, vous pensez qu’on manque au Sénégal de compétences pour gérer le Sénégal ? Non c’est un faux débat et un faux prétexte. Et de toutes les façons, il y a treize millions de Sénégalais pour en décider. Pourquoi Wade s’arrogerait-il le droit d’être le seul à devoir décider de qui dirigera le Sénégal et à choisir son fils ? Pourquoi ? Il y a treize millions de Sénégalais et quatre millions d’électeurs pour faire ce travail. Ce n’est pas son travail à lui. On lui demande de cesser d’être ‘Wakh wakhète’, de respecter la Constitution et les lois et de partir. Et de toutes les façons, je m’emploierai de toutes mes forces à le faire partir.

Ahmeth Khalifa Niasse a déclaré que, dans les jours à venir, il y aura un ancien Premier ministre libéral qui sera reçu au palais. Vous n’êtes que deux vous et Macky Sall…

Ce ne sera, sûrement, pas moi. Là-dessus je suis très clair. J’ai définitivement rompu avec Abdoulaye Wade. J’assume tous mes choix et vous le savez. Quand, en 2007 je suis allé lui répondre au palais cela m’a valu toutes les critiques les plus acerbes, y compris dans mon propre cercle familial. Mais je l’ai fait parce que je ne pouvais pas dire non à Serigne Saliou Mbacké et à Tivaoune. Je l’ai fait parce que j’avais besoin d’entendre le président de la République qui était la principale source des accusations contre moi me laver publiquement. Et vous l’avez entendu, en compagnie de Abdoul Aziz Sy Al Ibn, me laver proprement devant la télévision nationale. J’avais besoin à chaque fois que la vérité soit restaurée de sa bouche. Mais, cette fois-ci lorsque je me suis aperçu que les intérêts du Sénégal étaient menacés et que sa présence à la tête du Sénégal était un danger et que le népotisme était en train de prendre au-delà même de ce que j’avais soupçonné en dénonçant en 2004 la dévolution monarchique du pouvoir. J’ai dit que je ne le lui parlerai plus jamais ni directement ni indirectement. Il s’agit des intérêts du Sénégal. Sa présence à la tête du pays étant devenu un danger et une calamité pour les populations, je n’ai plus rien à discuter avec lui. Toutes les tentatives de réconciliation, d’envoi d’émissaires sont vouées à l’échec.

Et s’il vous proposait de retirer sa candidature et vous laisser être le candidat du Pds…

(Il coupe) Non, non je n’en veux pas non plus. Je le lui ai déjà dit. Je lui ai dit : ‘Monsieur le président, il ne vous incombe pas de choisir votre successeur, cela incombe à Dieu et aux électeurs sénégalais, arrêtez de vous en occuper’. Il a dit à la télévision que tout le monde va lui succéder sauf moi.

Il peut changer d’avis entre-temps

S’il change d’avis, qu’il vote mais qu’il s’abstienne surtout de me soutenir publiquement parce que son soutien me coulerait.

Le député El Hadj Diouf demande l’intervention de l’armée au cas où Wade décide de se présenter en février 2012.

Que Dieu nous en préserve. Le Sénégal n’a jamais connu de coup d’Etat militaire. Le Sénégal dispose d’une armée exceptionnelle dont la compétence est reconnue au plan mondial. Laissons-la en dehors du jeu politique. Mais il est clair qu’au Niger, c’est une tentative de violation de la Constitution qui a amené des militaires au pouvoir. Il ne faut pas jouer avec ça. Tous les risques viennent d’une tentative de manipulation, de viol de la Constitution.

Me Wade a rejeté le bulletin unique, qu’en pensez-vous ?

Le bulletin unique peut aider à économiser et à clarifier le jeu électoral. Mais quel que soit le bulletin que nous aurons, Wade partira. (Fin)

Entretien réalisé par Georges Nesta DIOP, Pierre Edouard Faye (Walf Tv) et Charles Gaïky DIENE

( Les News )


1.Posté par MACKY PRESIDENT le 17/11/2011 09:05 | Alerter
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Pourquoi les pro macky se ruent ils dans les brancards en s'attaquant à IDY ? Si Macky est clair et blanc comme neige , je crois savoir que cette question posée par Idy doit être une aubaine pour lui car à ce que je sais un premier ministre qui a distribué de l'argent même si c'est avec l'aval du président doit savoir qui et qui en a bénéficié et doit avoir des documents en béton biens gardés . Donc pour convaincre le maximum de l'électorat sénégalais Macky doit éclairer la lanterne des sénégalais et surtout qu'on ne me parle pas de secrets d'Etat car cette manne financière est le bien de tous les sénégalais et ces derniers doivent savoir

2.Posté par GSI le 17/11/2011 09:31 | Alerter
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Transformer votre personnalité

On ne peut effectuer une démarche valable de développement personnel en négligeant nos facultés intérieures. Ce serait se couper d'une partie de soi-même. Comme il est dit dans le Boja Yoga: "La Connaissance sans le Pouvoir n'est qu'une plaisanterie." En ce qui concerne notre Groupe, le développement des facultés psychiques s'inscrit dans le cadre d'une démarche plus globale d'éveil spirituel. Notre but véritable est de vous engager sur le chemin de l' initiation, de libérer votre être et de vous permettre de maîtriser votre vie. Voici comment :

Imaginez que vos rêves deviennent soudain réalité. Que vous ayez en toutes circonstances une personnalité forte et sympathique. Que vous deveniez un leader admiré et respecté. Une personne qui attire et dont on recherche la présence. Que vous connaissiez toujours un état de sérénité et de paix intérieure. Cela vous semble trop beau pour être vrai ?

Et pourtant nous affirmons qu'il vous est possible de devenir la personne que vous avez toujours rêvé d'être ! Comment faire? Tout simplement en agissant sur votre subconscient.

En effet, les récentes découvertes de la psychologie prouvent que c'est votre subconscient qui est la clé de votre réussite. C'est là où se trouvent votre identité et vos programmes de comportement. Donc, si vous savez comment agir sur votre subconscient, vous devenez capable de transformer votre personnalité

3.Posté par Bambino le 17/11/2011 10:07 | Alerter
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Un voleur, menteur qui demande des comptes! Le ridicule ne tue pas au Sénégal.

4.Posté par sandaga le 17/11/2011 11:04 | Alerter
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5.Posté par seck le 17/11/2011 12:36 | Alerter
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Que ça soit Idy,Maky,et compagnie qui furent ministre sous Wade ont pillé le pays et j'insiste tous et maintenant;c'est eux qui crient au scandale.

6.Posté par Tah! le 17/11/2011 13:00 | Alerter
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PALMARÈS DE MACKY SALL :
Trahir Landing savané, être membre du PDS
le 29 Avril 2001,Macky « avait voté par la force dans
un bureau de vote de Fatick, avant de menacer le
président du bureau de bastonnade avec ses
nervis. »(SJD, chronique du 03/04/2008)

Ministre de l’intérieur au moment du vote de la loi
EZZAN(il avait oublié les « valeurs républicaines »
)

lettre sévère et injuriante à Mamadou Dia ; en
plus...il dit :« « tout, dans la démarche du
président Abdoulaye Wade, nous ancre profondément dans
la République. »2ANS SEULEMENT APRÈS LA LOI EZZAN

arrestation violente des Diaz père et fils

défilé des journalistes et politiciens à la DIC(Tanor,
Dansokho,...)

repression à la matraque életrique de la marche du 27
Janvier 2007(Tanor,Moustapha Niasse et Bathily sont
arrêtés, Dansokho matraqué)

Battre campagne pour Wade(avec tout ce qu’il nous a
fait en 7 ans)

MACKY SALL:PROPOS D’HIER...SOUVENIRS SOUVENIRS

C’est Karim Meissa Wade, il s’appelle, fils de son père. Pourquoi il n’aurait pas droit à
assumer une fonction publique au Sénégal Et comme pour clore le débat sur l’ingérence de Karim Wade dans la gestion des affaires de l’Etat, le Premier ministre indique que
« dans un passé très récent, le président Senghor avait son neveu dans le gouvernement,
ça n’a pas choqué. Adrien Senghor était son fils, il a fait un travail, il n’y a
pas eu de problème. Le président Diouf avait son propre jeune frère dans le
gouvernement. Nous n’avons jamais remis en cause ce principe, c’est pas parce qu’on est jeune frère du président de la République, où on est fils d’un président qu’on peut pas travailler dans son entourage. C’est un faux problème » .

souvenirs.souvenirs Macky Sall

lundi 16 octobre 2006
« Vous êtes pour le Sénégal et l’Afrique, ce que
Napoléon fut pour la France. A chaque fois que l’on eut
besoin d’un homme et d’un seul, tous les esprits se
sont tournés vers vous, Maître »

Et, Macky de continuer :

« Comme Roosvelt qui, en 1929, tira l’Amérique de la
grande récession par la politique des grands travaux,
vous avez mis le Sénégal sur orbite, pour en faire un
pays émergent, grâce à vos vastes chantiers qui ont
fini de redonner aux éléphants leurs couleurs
naturelles »


7.Posté par Sow le 17/11/2011 13:16 | Alerter
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Que les gens acceptent la volonté divine fo pas être égoïste ou trop jaloux macky c est l homme k il nous faut mais tout ce qu on lui demande c d' appliquer le vrai changement ki s impose pour le Senegal pour éviter le chemin de ses predecesseurs k Dieu le protège quand a idy k il sache kan c est fini c fini c est le même cas k wade Ya pas autre solution

8.Posté par Patisco le 17/11/2011 13:55 | Alerter
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Je vous avez dit que Idrisssa SECK est un cretin vous avez cru maintenant voila le resultat
Les hommes ont confiance en un homme ordinaire parce qu'ils ont confiance en eux-mêmes. Les hommes donnent leur confiance à un grand homme parce qu'ils n'ont pas confiance en eux-mêmes.
vive wade et ses alliés 75% au premier tour
wade dolignou yow lagnou gueum ya niou doy thia kaw thia kanam rek

9.Posté par Ndiaganiao le 17/11/2011 13:56 | Alerter
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Dire que Idrissa seck est blanc comme neige, c'est déjà de la prétention de dire que idirissa Seck est crétin ,
plusieurs réalisations peuvent être notée. Ce sont notamment la diversification des cultures a travers les programmes spéciaux qui a permis de casser le monopôle de la culture de l’arachide.
En effet, le sous-secteur de l’agriculture se confondait quasiment à la filière arachide. Il en résulte une dépendance des performances économiques à cette filière. Son monopolisme avait commencé à installer une situation d’appauvrissement des sols, diminuant ainsi les rendements de la production.

Vive wade et ses alliés 75% au premier tour


10.Posté par Mbour le 17/11/2011 13:56 | Alerter
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Ce qui donne a Idy le sentiment de l'échec, c'est l'immensité de sa prétention. Les hommes ont de grandes prétentions et de petits projets. Cette sotie le trompe et perd son temps parce que nak les sénégalais ont déjà choisi le président wade et ses alliés 75% au premier tour


11.Posté par Tah! le 17/11/2011 14:08 | Alerter
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Pastico et Ndiaganao (même si c'est la même personne) sachez que:
Physiquement Wade ne peut pas aller en campagne...
Mentalement Wade n'a plus d'idée pour gouverner le pays...
Sexuellement Wade ne peut plus produire de sperme pour ses fantasmes herotiques...
Constitutionnellement Wade ne peut pas se présenter...

Alors vous pouvez insulter Idy autant que vous pouvez mais inchAllah il sera élu. Vous pensez que le Senegal c'est l'Internet? Vous verrez de vous même que Dieu éléve qui Il veut!

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