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Imam Ahmad KANTE, d’une mauvaise foi chronique ou d’une ignorance notoire (Droit de réponse de la communauté layène)

Rédigé par leral.net le Jeudi 19 Avril 2018 à 22:33 | | 0 commentaire(s)|


Yaa imam, vous m’excuserez de vous corriger sur quelques bourdes que vous avez faites car l’étudiant que je suis , ne devrait pas avoir la prétention de corriger un imam « un érudit », à moins que celui-ci ait eu l’insolence de dénigrer l’imam de tous les imams, imamoul kharamayni, comme l’a attesté chérif Sadikh de Médine en 1920. Naturellement dans votre posture, son opinion ne comptera pas,  fût-il un petit fils du Prophète qui était chargé de la gestion du mausolée de son grand père Muhamad (psl) à Médine.

D’abord je vous reproche votre démarche qui a consisté à nous présenter des conceptions juives, chrétiennes et musulmanes des figures et évènements de la fin des temps, entre autres, sans pour autant faire une analyse comparative ou au moins avoir l’honnêteté intellectuelle de préciser, après votre exposé qui n’a de mérite que par le volume, que tous les prophètes ont été dénigrés par les érudits. En effet, vous auriez dû constaté que ce sont les érudits juifs qui n’ont pas cru en Jésus, que ce sont les érudits chrétiens qui n’ont pas cru en Mouhammad (psl), et encore des érudit musulmans comme vous qui ne refusent de croire en Seydina Limamou Lahi ( psl).

Avant d’attirer votre attention sur l’essentiel de vos boutades, notez bien que la formule adjibou da’iyalllahi… » n’est ni une traduction ni une transcription du wolof à l’arabe. Le mahdi Seydina Limamou Lahi l’a dit textuellement comme cité dans le site et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle les habitants de Yoff disaient qu’il était devenu fou, car sortaient de sa bouche, des mots arabes alors qu’ils savaient tous qu’il était illettré.

Ainsi disaient-ils « limamo ngay lakki yaaram »_limamou est en train de parler l’arabe ».

Quelques bourdes

Vous parlez de « posture marginale et singulière de la communauté layene » , croyant ainsi apporter une preuve de la fausseté de leurs dires. Saviez-vous yaa imam que la prophétie en tant que telle, est une posture marginale, que les prophètes ont toujours été des marginaux. Saviez-vous qu’aucun texte avant Jésus n’avait prédit qu’un prophète naîtrait d’une vierge et sera dépourvu de père.  Saviez vous qu’aucun texte n’avait prévu qu’on pouvait changer l’apparence d’un traitre (judas) pour lui donner celui d’un prophète éminent (jésus), afin qu’il soit tué à sa place ? 

Quand vous parlez de couplage inédit, vous rendez vous compté que Muhammad(psl) est le prophète inédit par excellence : 
Il a été le seul messager universel de l’humanité. Il a été le seul à appeler les Jinns en même temps que les hommes. Il a été le seul à effectuer le voyage nocturne etc. voyez donc que la singularité et la marginalité, contrairement à ce que vous pensez, n’est pas une nouveauté pour l’histoire des prophéties  ou pour le prophète de l’islam.

Si c’est parce que le Mahdi a pour nom Limamou et non Muhamad que vous ne croyez pas en lui, comment expliqueriez-vous votre croyance en Jésus alors que Moise avait annoncé un homme du nom d’Emmanuel. Comment expliqueriez-vous votre croyance en Muhamad alors que Jésus avait annoncé Ahmad ?

Le nom Muhamad jusqu’à preuve du contraire n’apparaît dans aucun texte avant l’islam et pourtant quand cela vous arrange vous adoptez la marginalité, la singularité, l’inédit. Un musulman qui attend un Mahdi qui s’appellera Muhammad à sa naissance est comme un chrétien qui attend un prophète s’appellera Ahmad à sa naissance ou un juif qui attend un prophète qui s’appellera Emmanuel à sa naissance. Leur attente sera vaine.

Quand vous parlez de contradictions , aviez-vous oublié que les textes avaient prédit que le Messie sera l’héritier du trône de David alors que Jésus n’a même pas de père ! Et vous y croyez pourtant. En réalité, si vous étiez conséquent avec vous-même, vous n’auriez dû croire ni en Jésus ni en Muhamed car ce que vous reprochez au Mahdi, leur est aussi imputable.

Enfin pour ne pas tirer en longeur, le sens que vous donnez au terme khatam an nabiyyine et laa nabii ba’dii » est en contradiction flagrante avec la conception de notre mère Aïicha et plusieurs oulémas phares de l’islam.

 
D’abord le Prophète nous dit : « J’étais le Khâtam-an-Nabiyyîne avant que le prophète Adam ne naquit. » Tafsir Ibn Kathir, sur l’autorité de Musnad Ahmad ibn Hanbal.

Ensuite lorsque son fils Ibrahim mourut, il dit : «Si Ibrahim avait vécu il serait devenu un prophète vertueux.» Ibn Majah Vol: 1
Kitab ul Janaiz.

Enfin, on rapporte que Aicha, la mère des croyants a dit : «Dites qu’il est le Khâ- tam-an-Nabiyyîne, mais ne dites pas qu’il n’y a pas de prophète après lui.» Voir le  livre  «Takmelah  Madjma’ul Béhar, page  85,  par  I’Imâm  Muhammad  Tahir  Goudjrati  - 9O3  à 986 A.H., Nival Kishore Press, Lucknow, 1283 A.H. et le Dur-el Mansour- Commentaire par I’Imâm Djalâloud-dîne Siyouti 849-911 A.H., Vol : 5 page
2O4, Maimaniyya Press, Caire,
 
Mouhamad Shafi dit que cette déclaration de notre mère Aicha se trouve dans tawi oul ahadiç et ajoute : «La signification apparente du terme laa Nabi Ba’dii est à l’effet qu’aucun prophète, ancien ou nouveau ne pourra venir après  le  Saint Prophète (psl), mais comme une telle signification est contraire à la doctrine islamique universellement reconnue et à la croyance unanime des Compagnons du  Saint Prophète (psl) concernant la deuxième venue du Messie (paix soit sur lui), alors Hazrat Aïcha et Mughira - Dieu les bénisse -  ont  émis le conseil que l’on devrait éviter ces expressions qui pourraient être contraires à la doctrine universellement acceptée.»
 
Ibn Arabi fait une précision intéressante à ce propos:

«L’apostolat qui termina avec le Prophète  d’Al- lah, n’est que le nubuwa tashri’i, non pas le statut ou le rang de l’apostolat. Ainsi il n’y aura aucune loi abrogeant la sienne, et aucun nouveau commandement à y ajouter. Voilà ce qu’il voulait  dire  quand  il déclara  que  le  «risaala»  et le  «nubuwa»  ont  cessé,  et  qu’il  n’y aurait   aucun messager ou prophète après lui, c.-à-d., qu’il n’y aurait après lui aucun prophète qui abrogerait ses commandements.

Il est évident  que si vous ne savez pas faire la différence entre le nubawa tachri’i le nuwa tajdiid et le nubuma rid wa tasdikh et c’est peut-être la raison pour laquelle vous osez poser une question telle que « est-il possible d’envisager qu’après ce parachèvement et cette clôture du phénomène prophétique en de termes si clairs, le retour du sceau des prophètes en chair et en âme et pour dire quoi de neuf ? » , si vous ignorez qu’un prophète n’a pas pour obligation de dire quelque chose de neuf peut être que vous n’êtes pas de mauvaise foi mais juste d’une ignorance notoire.
 

Ibrahima Abou SAMB, étudiant en droit à l’université GASTON BERGER de SAINT-LOUIS

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
APPEL DE SEYDINA LIMAMOU LAHI (Asl)
138 éme ANNIVERSAIRE
 
 
 
Aux sources islamiques de la foi des Layènes : communauté du Mahdi attendu (Asl)
 
REPONSE A AHMAD KANTE
 
 
( PARTIE  I )
 
 
 
 
 
 
MOUHAMMAD LAHI
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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الحمد لله رب العالمين ، و الصلاة و السلام على سيدنا محمد الصادق الوعد الأمين ، اللهم لا علم لنا إلا ما علمتنا ، إنك أنت العليم الحكيم ، اللهم علمنا ما ينفعنا و انفعنا بما علمتنا وزدنا علماً و أرنا الحق حقاً و ارزقا اتباعه ، و أرنا الباطل باطلاً ، وارزقنا اجتنابه واجعلنا ممن يستمعون القول فيتبعون أحسنه ، و أدخلنا برحمتك في عبادك الصالحين .
 
فَلا أُقْسِمُ بِمَا تُبْصِرُونَ. وَمَا لا تُبْصِرُونَ. إِنَّهُ لَقَوْلُ رَسُولٍ كَرِيمٍ. وَمَا هُوَ بِقَوْلِ شَاعِرٍ قَلِيلاً مَا تُؤْمِنُونَ . وَلا بِقَوْلِ كَاهِنٍ قَلِيلاً مَا تَذَكَّرُونَ . تَنزِيلٌ مِّن رَّبِّ الْعَالَمِينَ. وَلَوْ تَقَوَّلَ عَلَيْنَا بَعْضَ الأَقَاوِيل ، لأَخَذْنَا مِنْهُ بِالْيَمِينِ. ثُمَّ لَقَطَعْنَا مِنْهُ الْوَتِينَ .  فَمَا مِنكُم مِّنْ أَحَدٍ عَنْهُ حَاجِزِينَ. وَإِنَّهُ لَتَذْكِرَةٌ لِّلْمُتَّقِينَ .  وَإِنَّا لَنَعْلَمُ أَنَّ مِنكُم مُّكَذِّبِينَ. وَإِنَّهُ لَحَسْرَةٌ عَلَى الْكَافِرِين .  وَإِنَّهُ لَحَقُّ الْيَقِينِ. فَسَبِّحْ بِاسْمِ رَبِّكَ الْعَظِيمِ.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aux sources islamiques de la foi des Layènes : communauté du Mahdi attendu (Asl)
 
 
INTRODUCTION
 
 
Louange à DIEU, Le Très Haut, qui honore de Ses Faveurs qui Il veut, Lui qui n’a de compte à rendre à personne, que Ses Bénédictions et Sa Paix se répandent  abondamment sur Son Prophète Mouhammad, seigneur des devanciers et des derniers  parmi les croyants, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et sur tous ceux qui suivent la voie qu’il a tracée .   Amîn.
 
Ceci dit,
 
Ce qui suit est une réponse succincte à l’article critique de Ahmad Kanté sur la communauté Layène publié dans Senenews et autres sites et qui porte le titre de :
« Au cœur du credo layène qui se veut islamique, une variante de la réincarnation».
Cette réponse sera limitée parce que d’une part nous refusons d’être distraits de nos objectifs fondamentaux qui sont de mieux connaitre la vie de Seydinâ Limâmou LAHI (Asl) et ses enseignements ,nous en inspirer dans nos pratiques quotidiennes et de les faire connaitre ,et d’autre part que les nombreuses sollicitations qui m’ont été adressées par des frères pour une prompte réponse avant l’Appel ne me permettent pas les développements nécessaires sur les nombreux centres d’intérêt de l’article.
Nous espérons inchâ ALLAH pouvoir revenir sur certains points qui seront laissés en rade.
Nous nous réjouissons, comme toujours, dans des cas du genre, de la contribution de Ahmad Kanté, qui, dit-il, se propose « d’examiner de près les croyances de la communauté layène relativement aux figures du Prophète Muhammad (saws), du Mahdi et de Jésus (paix sur lui). »
Elle nous offre une inespérée opportunité de fournir des éclaircissements sur la véritable doctrine islamique du Mahdi et ‘Issâ Ibn Maryam (Asl) que seuls les membres de la communauté Ahloul LAH sont en mesure d’apporter en ces temps. Pour cause, ils sont les seuls et uniques témoins oculaires de la réalisation concrète des prédictions du Prophète Mouhammad (Psl) au sujet du Mahdi et de ‘Issâ Ibn Maryam (Asl).
En effet, là où les Oulémas d’antan, suivis par beaucoup de leurs pairs d’aujourd’hui, interprétaient les textes les concernant et dessinaient des scenarii sur leur  venue, les Layènes vivent les textes dans la plénitude de leur réalisation et de ce fait corrigent les erreurs commises par  ci par là.
Le bien informé aussi correctement qu’il puisse l’être est diffèrent du témoin oculaire, « Laysal moukhabbarou kal mou’anyan. »[[1]]url:#_ftn1
Dans cet ordre d’idées, nous comprenons aisément tes propos : « Rien qu’en cela, la communauté layène adopte et promeut une croyance marginale si tant est-il qu’elle a jamais été prônée par des musulmans avant Limamou. »
Effectivement cette croyance dite marginale jamais avancée avant la venue de Seydinâ Limâmou Lâhi (Asl) est pourtant la bonne et son explication pèse sur les frêles épaules des Ahloul LAH (les partisans de DIEU), al Ilaahiyyoûn ou Lâyènes et et sur elles seules.
La saine compréhension des textes islamiques sur le Mahdi et ‘Issâ Ibn Maryam ne peut aller loin qu’avec eux.
Nous nous y attelons.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, trois remarques s’imposent :
 
1- Dans le titre de ton article tu dis : « credo layène qui se veut islamique » « Rien qu’en cela, la communauté layène adopte et promeut une croyance marginale si tant est-il qu’elle a jamais été prônée par des musulmans avant Limamou. ». « C’est ainsi que la communauté layène conçoit un couplage inédit « le Prophète-Mahdi » dans une seule et même personne en flagrante contradiction avec la façon dont les personnes et les statuts de Prophète et de Mahdi sont enseignées en islam »
« Rien chez les théologiens et dans les références scripturaires de l’islam reconnues, ne permet de donner une estampille islamique à l’Appel de Yoff »
 
Selon ces termes que nous mettons en gras et bien d’autres de tes propos, le credo layène n’est pas islamique ce qui correspond à un bannissement (takfîr). Nous prenons acte mais sache que ce n’est pas une première et nous avons appris à vivre avec depuis longtemps comme des étrangers parmi les siens, nous les gens de ‘Issâ Ibn Maryam (Asl) au sujet de qui le Prophète (Psl) disait : « L’Islam a commencé comme un étranger, il redeviendra  étranger comme au début, le Paradis ‘Toubâ appartient aux étrangers. Ils lui dirent : « Qui sont les étrangers, ô envoyé de DIEU ?  » Il dit : « Ceux qui fuiront au loin avec leur religion, ceux que DIEU fera revivre le jour dernier avec ‘Issâ Ibn Maryam. »[[2]]url:#_ftn2
 
Qu’il serait étrange que la communauté du Mahdi et de ‘Issâ Ibn Maryam (Asl) contemporains ne soit regardée comme marginale à notre époque où le takfîr est de règle pour beaucoup qui se disent être les vrais croyants. Qu’à cela ne tienne !
Nous nous refugions en DIEU, Le Très Haut, de bannir des musulmans quant on sait par le Prophète (Psl) que : « Quand quelqu’un taxe de mécréant son frère, l’un d’entre les deux l’est. » [[3]]url:#_ftn3
 
2- Dans une contribution critique de ce genre dont tu as choisi le moment de sa publication (quelques jours avant la  célébration du 138ème anniversaire de l’Appel) pour attirer l’attention de tous, remarquons que tu aurais dû crédibiliser ton texte en apportant des références palpables, vérifiables, et non te contenter de renvois évasifs, de lieux communs à la portée  de tout assidu du net, tels que :
-    il s’agira juste d’indiquer des données scripturaires musulmanes incontournables notamment les hadiths sur les figures du Mahdi, de Jésus (paix sur lui), du « masîhud-dajjâl » (faux Messie) 
-    l’Islam enseigne que
-    la façon dont les personnes et les statuts de Prophète et de Mahdi sont enseignées en Islam 
-    Rien chez les théologiens et dans les références scripturaires de l’islam reconnues
-    Tout nous est dit par le Prophète Muhammad (saws) sur la « fin des temps »
 
Tu ne peux convaincre avec de si vagues propos quant on sait que dans le domaine eschatologique que tu abordes la bonne compréhension des textes n’est toujours pas au rendez-vous pour des non-initiés aux subtilités du Coran et des complications liées à la distinction dans la sounnah des hadiths authentiques et des faibles.
Qui plus est, tu abordes essentiellement le problème de la réincarnation ou de « sa variante layène », que tu crois être le plus névralgique, avec plus de désinvolture sans encore l’ombre de textes islamiques à l’appui alors que tout le monde sait que c’est le thème le plus métaphysique de tous. D’ailleurs ta contribution en porte le titre.
Notre réponse portera elle aussi essentiellement sur ce thème mais nous préférons parler de « vie après la mort »  au lieu de réincarnation et tu verras pourquoi inchâ ALLAH.
 
 3- Aborder les thèmes de l’eschatologie musulmane et de l’âme par le biais du Coran et de la Sounnah suppose quelques prérequis
Pour ce qui est du Coran, comme tu auras bientôt à le constater, les choses ne sont  pas aussi simples dans les nombreux versets relatifs à l’âme (roûh) où la prudence s’impose plus que dans tout autre domaine.
« Et ils t’interrogent au sujet de l’âme, dis : « L’âme relève de l’Ordre de mon Seigneur. » Et on ne vous a donné que peu de science. »[[4]]url:#_ftn4
Le peu de savoir que nous en avons ne nous permet pas de comprendre sa réalité intrinsèque.
En ce domaine on doit se contenter des claires déclarations du Prophète (Psl) authentiques ou de simples constats irréfutables du Coran.
Et me vient alors à l’esprit la parole du Cheikh Al Akbar Ibn ‘Arabi (Rhml) qui conseillait :
« Plonge dans l’océan du Coran, si ton souffle est assez puissant. Sinon borne toi à l’étude des ouvrages qui en commentent le sens apparent, mais n’y plonge pas ; tu y périrais, car, l’océan du Coran est profond et si celui qui y plonge ne se limitait pas aux lieux les plus proches du rivage, il n’en reviendrait jamais vers les créatures… »
 
Reste sur le rivage.
 
Pour ce qui est des hadiths, si tu ne disposes pas de solides bases d’études sur la science du hadith, tu ne pourras jamais t’en tirer car tu ne parviendras jamais à distinguer ce qui peut en être retenu de ce qui ne doit pas l’être. Demande aux spécialistes du hadith si tu en vois un mais sache qu’ils sont rares dans notre pays. Dans le monde islamique on pourrait te donner une liste de spécialistes et leurs ouvrages pour te permettre de mieux évoluer.
Mais pour l’heure, tu peux utilement lire la partie de mon livre biographique sur Seydinâ Limâmou Lâhi (Asl) où j’explique notre démarche dans la saisie et la compréhension des hadiths, qui plus est dans ceux relatifs à l’eschatologie.
Tiens-toi bien, ça peut être lourd pour des esprits habitués aux schémas traditionnels de certains Oulémas du passé !
 
« La question de la venue du Mahdi (Asl) figure en bonne place des problèmes d'ordre eschatologique  (fitan wal malâhim) dont l'écheveau est difficile à démêler. En ce domaine, en Islam comme dans toutes les autres religions révélées (Judaïsme, Christianisme), tout se mêle dans les esprits, le vrai et le faux. Faire le tri est difficile. S'y ajoutent encore, comme pour « mieux » compliquer les choses, les divergences des Oulémas dans la bonne compréhension des textes acceptés par tous comme authentiques.
À un premier niveau, on peut dire que de tous temps, les Oulémas ont essayé de dégager les textes authentiques de ceux faibles ou forgés, pour assoir les saines bases de la croyance au Mahdi (Asl). Y sont-ils parvenus ?
Oui, en toute vérité, mais des zones d'ombre ne sauraient ne pas subsister, quand, en plus, on mesure à sa juste dimension la relativité de la science du hadith. Elle est tributaire des limites de la saisie humaine des choses en général, de ses imperfections. Tel hadith peut être jugé authentique par un spécialiste et rejeté par un autre pour cause d'appréciation différente dans l'analyse des chaines de transmission du hadith (sanad) ou du corps même de celui-ci (matn). Tel savant du hadith peut revenir sur son authentification ou rejet d'un hadith, suite à de plus amples informations obtenues ultérieurement, comme, « malheureusement », on le constate souvent. C’est le cas surtout au sein des derniers venus, dont les capacités de mémorisation, déterminantes dans cette science, n’égalent guère celles de leurs prédécesseurs, véritables banques de données des temps passés.
Le cas de Mouhammad Nâssiroud Dîn Al Albânî (Rta), l'un des meilleurs spécialistes du hadith de notre temps, est révélateur. Il est revenu, à la fin de sa vie, sur bien nombre de ses authentifications et surtout de rejets de hadiths. Un livre, (tarâdjou'âtoul Albânî)  a été consacré à cette question. Auparavant, certains auteurs lui avaient souligné beaucoup de contradictions dans son travail. Toutefois, cela ne diminue en rien sa valeur. Que DIEU, Le Très Haut, le récompense pour ses bons résultats, lui pardonne ses erreurs et le gratifie de Son Paradis. Âmîn. Je fais volontairement table rase des dérapages flagrants des « nouveaux docteurs du hadith (dakâtirat) » qui essaiment actuellement et compliquent les choses un peu plus et dans tous les domaines des sciences islamiques !
Sur cette relativité de la science du hadith et la question du Mahdi (Asl), l'auteur d’un des  meilleurs livres actuels sur ce sujet  par sa profonde documentation, selon beaucoup, ‘Abdoul Halîm 'Abdoul 'Azîm Al Bastawî, confesse de guerre lasse :
«… J'aurais souhaité disposer de plus de temps pour avoir l'occasion de revoir encore ce que j'avais écrit, car, le travail d'authentification des hadiths ou de leur rejet n'est pas une mince affaire. Il nécessite de la patience et de toujours reporter son regard, tour à tour, sur son travail, pour avoir le cœur tranquille. Malgré tout, nul n'est à l'abri de faux pas et n'est maitre que de ses efforts. La science parfaite revient à DIEU, Le Très Haut. »
 
Cette réalité et le caractère eschatologique de la question du Mahdi (Asl) font que dans notre biographie, nous ne sommes pas contentés des hadiths et traditions uniquement jugés authentiques par les spécialistes, mais avons parfois mentionné et argumenté à partir de hadiths estimés faibles par eux, vue leur conformité aux signes décelés en le Mahdi, Seydinâ Limâmou Lâhi (Asl).
Poussant l’audace plus loin, nous sommes allés chercher dans les sources chiites de hadiths, que nous ne rejetons pas globalement, contrairement à beaucoup d’intraitables Sunnites sur la question. Nous assumons et passons.
 
À un second niveau, la compréhension des hadiths déclarés authentiques pose d’énormes problèmes. D'un auteur à un autre, on trouve des interprétations différentes des propos du Prophète (Psl). On verra ainsi de nombreux exemples en cours d'étude, inchâ ALLAH. Mais, d'ors et déjà, on peut affirmer, sans risque de se tromper, qu'en matière de prédiction, beaucoup de zones d’ombre ne s'éclairent, ne se dénouent qu'avec l'avènement du prédit. En effet, les esprits absents de son temps réel cherchent à le débusquer à travers les méandres des textes par de subtils et méritoires raisonnements. Il leur échappe toujours, subrepticement, dans sa réalité intrinsèque que seuls contemplent correctement, par grâce divine, ses confirmateurs contemporains aux yeux, faut-il dire véritablement bénis. C’est pourquoi, l'œil du croyant, témoin direct du Mahdi attendu (Asl), perçoit la saine réalité et corrige la vision floue de l'absent et donne ainsi aux textes leur véritable interprétation. L’œil atteint de cataracte, regardant les objets comme derrière une grande chute d’eau, saurait-il mieux les percevoir que celui sain et grandement ouvert directement décrit avec les réalités et formes du temps présent, car, sa présentation avec celles du futur, pourtant si claires en eux, serait hors de portée de cœurs et d'esprits imparfaits où, lumières et ténèbres se mêlent. Nous sommes en face des prophéties. Le scientifique, mais très spiritualiste Pascal disait : « Les prophéties ont un sens caché, le spirituel …sous le charnel. »
Au-delà de l'objet matériel des prophéties, des passions charnelles de l'âme toujours tirée vers le bas matériel, il faut aller chercher, sans s'écarter du réel, leur véritable sens… Les prophéties en tant «qu'annonces, par inspiration surnaturelle des desseins de DIEU»  devant se réaliser dans le futur, prêtent nécessairement le flanc à deux choses : la prétention et l'interprétation qui vont de facto avec leurs corolaires inévitables : la négation et la confirmation. »
Toute prétention au titre de Mahdi, fut elle authentique, sera rejetée par certains car interprétations et intérêts seront toujours différents. Être accepté par tous est impossible, l’être par une majorité sera extrêmement difficile. On imaginerait, et que ce serait vain, les Sunnites croire en un Mahdi « chiite » et les Chiites croire en un Mahdi « sunnite ». Qui plus est, la « confrérisation  » du Mahdi attendu (Asl), est aujourd’hui consacrée à la lecture de certains textes et interprétations dont nous disposons mais que nous nous abstenons volontairement de mentionner pour l’essentiel dans cette étude, craignant à notre tour de compliquer les choses.
Ainsi en est-il des problèmes d’ordre eschatologique. On a pu dire, à juste raison, que le Mahdi (Asl) est celui qui est rudement éprouvé dans sa mission par le rejet.
Tout ceci fait qu'au finish, beaucoup de textes ont été interprétés différemment et beaucoup de gens se sont prétendus Mahdi. Leur nombre ne peut être décompté que par DIEU, Le Très Haut, disait Ibn Taymiyya  (Rhml) en son temps.
James Darmesteter, Professeur au collège de France, écrivait ironiquement en 1885 dans sa conférence « livre » consacrée au Mahdi depuis les origines de l’Islam jusqu’à son temps :
« Heureusement, dans ce monde, et surtout dans le monde musulman, l’histoire se répète si étrangement que, vous raconter les aventures des Mahdis d'autrefois, c'est déjà vous faire par avance l'histoire du Mahdi d'aujourd'hui, son histoire passée, présente et future. Vous savez, en effet, que le prophète d'aujourd'hui n'est point le premier de son espèce, pas plus qu'il n'en sera le dernier. Il y a eu des Mahdis avant lui et il y en aura après lui. L'histoire de ses prestiges, de ses promesses, de ses succès et, tôt ou tard, de la déception finale, toujours inévitable, a déjà retenti plus d'une fois dans l'Islam et retentira plus d'une fois encore. On a attendu le Mahdi dès les premiers jours de l'Islam et il y aura des Mahdis tant qu'il y aura un musulman.»
Tragédie historique une première fois, toute prétention au titre de Mahdi une seconde fois devient comique pourrait-on dire. Il est presque devenu normal, pour beaucoup, de rejeter toute idée de mahdisme et pour en finir, de ne croire, en définitive, en aucun Mahdi.
Cheikh Tantâwî (Rhml) (1870 -1940), grand penseur et commentateur du Coran a pu pertinemment écrire dans ce sens :
« Sache que les partisans des différentes religions sur terre ne confirment que (les thèses passées de) la leur. Si Al Massîh  (re)venait aujourd'hui vers les Chrétiens, ils lui diraient : « Tu es un imposteur ». Il en serait ainsi de nous les Musulmans. Si un quelconque individu se présentait à nous disant : « Je suis 'Issâ ou Moûssâ ou Mouhammad, nous lui dirions : «Tu es un prétentieux ».
Ne vois-tu pas qu'aux Juifs, la venue du Messie avait été promise et qu'ils le démentirent à sa venue. Les Chrétiens de même démentirent le Prophète Mouhammad (Psl) quand il fut envoyé, sauf un petit nombre parmi eux. Ainsi en sera-t-il de nous les musulmans. S’il se présente à nous une quelconque personne, quel que soit son statut, la plupart des gens ne le confirmeront pas, et ils agiront envers lui comme l'ont fait les communautés passées avec les Prophètes : certains le suivront, d'autres le rejetteront.
Tel est, probablement, ce qui arrivera. Quand Al Massîh viendra, il n'arrivera aux Chrétiens aux Juifs et aux Musulmans que ce que je viens de dire, certains le suivront, d'autres tenteront de l'avilir, lui disant : « Tu n'es pas le Promis, où est le bonheur (annoncé) ? Où est la disparition de la méchanceté et de la haine et la consolidation de l'amour sur terre ? »
Ces paroles résument, en toute vérité, toutes les difficultés liées au problème du Mahdi (Asl). Il est celui qui endure, entre autres épreuves difficiles, la contestation tous azimuts : tel dira : « Son profil ne correspond pas à tel signe rapporté par tel texte » ou : « Il est en contradiction avec tel principe islamique dans ses enseignements » ou encore : « Il n’appartient pas à notre voie  » etc.
Aucun Mahdi, à notre humble avis, quelle que soit l’étendue de ses pouvoirs ou « sa conformité » aux textes ne fera l’unanimité. Par conséquent, il faut, au-delà des importants signes révélateurs, aller chercher courageusement la véracité, l’authenticité de tout Mahdi dans sa vie et ses enseignements, en toute objectivité. Et dans ces derniers, il faut s’attendre à y trouver des positions déroutantes, non conformes à celles des Oulémas officiels, sinon sa venue n’aurait aucun sens.
Bâye ‘Abdoullâh Sylla (Rhml), témoin du Mahdi (Asl) a pu écrire : « N’eut été la divergence des Oulémas, Le Seigneur des créatures n’aurait point envoyé à l’humanité un rénovateur de la religion. »
Il ne peut y avoir, toujours selon lui, aucune comparaison possible entre le Mahdi (Asl) et les Oulémas : « Si le soleil était comparable aux étoiles, son apparition n’aurait aucune utilité. »
Pour conclure avec cette partie, sache, cher frère en Islam, et que DIEU, Le Très Haut, nous prenne dans Sa Miséricorde, en conséquence logique de ce qui vient d’être dit, que les partisans du Mahdi (Asl) ne seront, comme le souligne le hadith du Prophète (Psl), que d’un nombre très limité .  Cela fait bien du mal et des soucis !
« Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ? »
 
Aller chercher l’authenticité de tout Mahdi dans les signes révélateurs mais plus encore dans ses enseignements, tel doit être la tâche, terrain sur lequel nous ne sommes jamais conviés  et qui fonde notre spécificité layène :
 
  • Le zikr constant du Lâ ilâha illal LAH
  • Le décalage  des heures de prière
  • Le dégagement la zakât en nature sur tous les gains et revenus et particulièrement des salaires mensuels ou honoraires
  • La circoncision des garçons dès le huitième jour de leur naissance
  • Le mariage des filles le jour du baptême etc.
 
Nous prions DIEU, Le Très Haut, qu’on nous trouve un jour sur ce terrain pour des demandes d’explication. A bientôt !
 
Ceci dit, notre réponse s’articule en deux parties :
 
 
 
PREMIERE PARTIE
 
QUELQUES PAROLES DE SEYDINA LIMAMOU LAHI (ASL) SA MISSION ET SA PERSONNALITE
 
DEUXIEME PARTIE
 
REFLEXIONS SUR DES QUESTIONS SOULEVEES PAR AHMAD KANTE
 
[[1]]url:#_ftnref1 ليسَ المُخْبَرُ كالمعايِن، وقد رُوي الحديثِ الشريفِ: "لَيْسَ الْخَبَرُ كَالمُعَايَنَةِ" رواه الإمام أحمدُ وغيرُه
[[2]]url:#_ftnref2
عن ابن عمرو قال قال رسول الله  - صلى الله عليه وسلم -  : إن الإسلام بدأ غريبا وسيعود كما بدأ فطوبى للغرباء فقالوا يا رسول الله ومن الغرباء قال الفرارون بدينهم يبعثهم الله يوم القيامة مع عيسى ابن مريم (ابن عساكر) [كنز العمال أخرجه أيضًا : أحمد (1/149) ، وأبو نعيم (1/25) ، والبيهقى (2/116 ، رقم 204) .1689]
 
[[3]]url:#_ftnref3 Mouslim ,
إذا كفر الرجل أخاه فقد باء بها أحدهما
[[4]]url:#_ftnref4