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Incendie de Ngadiaga: Le feu est toujours là, d’autres dangers et la perte du puits gazier à craindre

Malgré la technique consistant à injecter avec une forte pression du sel et de l’eau sur le puits de gaz naturel situé dans le champ gazifière de Ngadiaga, formé de 16 puits dont 5 fonctionnels, dans la commune de Notto-Gouye-Diama (Région de Thiès), sur un site exploité conjointement par la société nationale Petrosen et l’entreprise américaine Fortesa, le feu, quoique apaisé, résiste toujours. Mais au-delà du feu qui est toujours là, d’autres dangers et la perte du puits gazier sont à craindre, nous dit « Le Témoin ».


Rédigé par leral.net le Mercredi 27 Janvier 2021 à 14:38 | | 0 commentaire(s)|

Incendie de Ngadiaga: Le feu est toujours là, d’autres dangers et la perte du puits gazier à craindre
Avec toute la logistique nécessaire et les experts et techniciens spécialisés en la matière du Groupe de services pétroliers américain Halliburton venus des Etats-Unis, appelés en renfort pour venir à bout du sinistre, les flammes, considérablement réduites, ne sont toujours pas maîtrisées, du fait surtout du gaz qui continue de couler en provenance dudit puits qui subit encore des fuites. Du coup, les spécialistes pétroliers redoutent une « explosion » qui pourrait survenir d’un moment à l’autre.

A en croire M. Ludovic Leroy, ingénieur dans le domaine pétrolier, « l’extinction ne sera qu’une première étape ». Un expert pétrolier explique qu’«éteindre l’incendie va juste permettre de pouvoir accéder à la zone du puits et après, il y a le travail de recherche et d’arrêt de la fuite. Ce sera beaucoup plus compliqué. Le délai pour l’extinction va dépendre de la nature de la fuite, parce que cet incendie est apparu dans une phase très particulière de la vie du puits, lequel était en cours de modification. Nous sommes est allés faire un forage pour aller cherchez du gaz plus profond puisque la productivité était en déclin. Le gaz trouvé est en train de se perdre et il est possible qu’on soit obligés de «tuer le puits», pour pouvoir venir à bout de cette fuite ».

Et de regretter : « Déjà deux décès ont été enregistrés sur le site ». Il s’agit de l’ingénieur canadien Henry Gunning qui avait subi des blessures au 3e degré lors de l’explosion et du gendarme Sakoura Gaye chargé de la sécurité, qui s’est noyé dans le bassin de rétention d’une capacité de 4000 m3 d’eau, qui a été creusé pour alimenter les pompes servant à maîtriser les flammes.

Un technicien rappelle que « l’incendie sur un puits de gaz est différent des incendies ordinaires plus connus sous nos cieux; la maîtrise d’un tel incendie nécessite de l’expertise spécialisée, du matériel et des techniques spéciaux ».

Et c’est d’ailleurs dans ce cadre que les équipes techniques de Fortesa (Opérateur du périmètre d’exploitation de Sadiaratou) et de la Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen), pour des travaux d’extinction de l’incendie et de remise en état du site, ont saisi des sociétés spécialisées (société américaine Halliburton).

C’est depuis le samedi 2 janvier 2021 qu’ont été entamés les travaux d’extinction de l’incendie qui s’est déclaré le 19 décembre 2020, lors d’une opération menée en vue de l’amélioration de la productivité dudit puits de gaz et de remise en état du site gazier. Et selon des techniciens, « le feu qui s’accompagne d’une éruption de gaz naturel, fait perdre plusieurs millions FCfa par jour, qui partent en fumée ».





Le Témoin