Vous venez de boucler 14 jours de campagne. Quel bilan en tirez-vous ?
Un bilan satisfaisant. Nous avons bien battu campagne. Nous avons privilégié la démarche de proximité puisque ce sont des élections locales. Nous avons rencontré les populations de la commune de Yoff aussi bien dans les villages traditionnels que dans les cités nouvelles qui sont nées au début des années 90. Ces cités nouvelles ont des enjeux différents avec des réalités différentes.
Quels sont ces enjeux ?
Ce sont des enjeux liés à l'assainissement. Ces cités ont des problèmes d'accès à l'eau, d'évacuation d'eaux usées, d'ensablement. Elles sont aussi confrontées à des problèmes de santé. Il n'y a qu'un seul poste de santé dans la commune, celui de Philippe Maguilène Senghor. Ce centre aujourd'hui ne peut plus recevoir tous les malades de Yoff.
Que proposez-vous aux Yoffois ?
Nous avons initié une démarche originale, (car) nous avons bâti notre programme sur la base des besoins des populations. Nous avons initié une enquête au préalable, déployé une équipe d'enquêteurs au niveau de toute la commune de Yoff. Cette équipe est allée discuter avec les populations des problèmes les plus récurrents auxquelles elles font face. Nous leur avons demandé d'établir, par eux-mêmes et pour eux-mêmes, leurs priorités et de proposer des solutions. C'est sur cette base là que nous avons dépouillé les résultats de l'enquête. Ensuite, nous en avons fait une analyse qualitative et statistique à partir de laquelle nous avons pu proposer un programme municipal. Bien sûr, ce programme est dynamique. Cela veut dire que si nous gagnons les élections, nous allons le peaufiner à travers une planification stratégique quinquennale avec les représentants des différentes cités de la commune de Yoff.
Avec quels moyens, si l'on sait que les ressources financières des communes sont limitées ?
Il est clair que la mairie ne peut pas régler tous les problèmes, d'où l'intérêt de faire la planification stratégique qui va identifier les moyens et les sources pour mobiliser ces moyens. Par exemple, tout ce qui est construction de routes, la commune ne peut le faire toute seule. Vous prenez la cité Biagui, elle est confrontée à un problème d'accessibilité depuis sa création. On a fait des cités sans penser à faire des routes. Cela demande beaucoup de moyens. Mais avec l'acte 3 de la décentralisation, les mairies verront leur budget accroître. Aujourd'hui, le budget de Yoff est de 500 millions de francs. Avec la nouvelle configuration, il peut être quadruplé voire quintuplé. (...)
Yoff, c'est aussi les litiges fonciers. Qu'avez-vous prévu de faire à ce niveau ?
Ce à quoi on a pensé, c'est de mettre en place...(elle ne termine pas sa phrase). Parce qu'au niveau de la mairie, c'est une commission qui va s'en charger. Mais, on va le faire en rapport avec les populations. D'ailleurs, dans le programme, on compte travailler avec le gouvernement pour obtenir les régularisations en bail. Je ne parle pas de ceux qui font des actes délictuels. A ce niveau, notre équipe municipale va veiller au grain pour minimiser les ventes illégales de terrains. C'est vrai que c'est un vrai problème.
Pensez-vous réellement pouvoir gagner la mairie ?
Moi, j'ai bon espoir que nous gagnerons cette commune de Yoff. Nous avons fait le travail qu'il fallait. La coalition (Benno Aar Yoff) est constituée autour de deux leaders : Biram Gningue et Moustapha Ndir. Ce sont deux personnalités de Yoff qui ont un bilan à défendre
C'est quoi leur bilan ?
Ce sont des personnes qui ont un vrai ancrage culturel, communautaire au niveau de Yoff. Ils ont eu à faire beaucoup de choses en direction des populations. Et ça, ils le font depuis des années. En 2009, ils ont été battus de peu par le PDS parce qu'ils n'étaient pas ensemble. Biram Gningue avait eu 3039 voix et Moustapha Gningue avait 2466 voix sur les 15 493 suffrages valablement exprimés. Aujourd'hui qu'ils mettent leurs forces en synergie, ils constituent une véritable force à Yoff.
A l'Assemblée nationale, vous appartenez au groupe BBY. Pourquoi ne pas avoir intégré la liste de cette coalition dirigée par Abdoulaye Diouf Sarr ici à Yoff ?
La commune de Yoff n'échappe pas à ce qui se passe dans toutes les localités du Sénégal. La majorité présidentielle a éclaté. Cela n'a rien à voir avec des divergences quelconques. Il se trouve que Biram Gningue et Dr Ndir m'ont démarchée les premiers et m'ont demandé de les accompagner. On a discuté autour du programme de Yoff. Ils étaient convaincants en ce sens que leurs actions sociales étaient très connues à Yoff. Bref, il y a une convergence de vues puisque, depuis un an, moi aussi, je m'investis dans des actions de développement dans la commune.
Qu'est-ce que cela vous fait de participer aux élections locales en tant que membre de la société civile ?
C'est une opportunité formidable pour moi de renforcer mon expérience politique. Comme vous le savez, j'ai été directrice de campagne à la présidentielle de 2012, coordonnatrice de Benno Bokk Yaakaar aux législatives. Aujourd'hui, je prends part à des élections locales, c'est une autre dimension. Ce contact avec les populations, le fait de rentrer dans les maisons, de discuter avec les Sénégalais, m'ont été bénéfiques. Il y a une mutation inéluctable au niveau des populations. Tout politicien qui ne l'aura pas compris aura, à mon avis, des surprises désagréables.
enqueteplus.com
Un bilan satisfaisant. Nous avons bien battu campagne. Nous avons privilégié la démarche de proximité puisque ce sont des élections locales. Nous avons rencontré les populations de la commune de Yoff aussi bien dans les villages traditionnels que dans les cités nouvelles qui sont nées au début des années 90. Ces cités nouvelles ont des enjeux différents avec des réalités différentes.
Quels sont ces enjeux ?
Ce sont des enjeux liés à l'assainissement. Ces cités ont des problèmes d'accès à l'eau, d'évacuation d'eaux usées, d'ensablement. Elles sont aussi confrontées à des problèmes de santé. Il n'y a qu'un seul poste de santé dans la commune, celui de Philippe Maguilène Senghor. Ce centre aujourd'hui ne peut plus recevoir tous les malades de Yoff.
Que proposez-vous aux Yoffois ?
Nous avons initié une démarche originale, (car) nous avons bâti notre programme sur la base des besoins des populations. Nous avons initié une enquête au préalable, déployé une équipe d'enquêteurs au niveau de toute la commune de Yoff. Cette équipe est allée discuter avec les populations des problèmes les plus récurrents auxquelles elles font face. Nous leur avons demandé d'établir, par eux-mêmes et pour eux-mêmes, leurs priorités et de proposer des solutions. C'est sur cette base là que nous avons dépouillé les résultats de l'enquête. Ensuite, nous en avons fait une analyse qualitative et statistique à partir de laquelle nous avons pu proposer un programme municipal. Bien sûr, ce programme est dynamique. Cela veut dire que si nous gagnons les élections, nous allons le peaufiner à travers une planification stratégique quinquennale avec les représentants des différentes cités de la commune de Yoff.
Avec quels moyens, si l'on sait que les ressources financières des communes sont limitées ?
Il est clair que la mairie ne peut pas régler tous les problèmes, d'où l'intérêt de faire la planification stratégique qui va identifier les moyens et les sources pour mobiliser ces moyens. Par exemple, tout ce qui est construction de routes, la commune ne peut le faire toute seule. Vous prenez la cité Biagui, elle est confrontée à un problème d'accessibilité depuis sa création. On a fait des cités sans penser à faire des routes. Cela demande beaucoup de moyens. Mais avec l'acte 3 de la décentralisation, les mairies verront leur budget accroître. Aujourd'hui, le budget de Yoff est de 500 millions de francs. Avec la nouvelle configuration, il peut être quadruplé voire quintuplé. (...)
Yoff, c'est aussi les litiges fonciers. Qu'avez-vous prévu de faire à ce niveau ?
Ce à quoi on a pensé, c'est de mettre en place...(elle ne termine pas sa phrase). Parce qu'au niveau de la mairie, c'est une commission qui va s'en charger. Mais, on va le faire en rapport avec les populations. D'ailleurs, dans le programme, on compte travailler avec le gouvernement pour obtenir les régularisations en bail. Je ne parle pas de ceux qui font des actes délictuels. A ce niveau, notre équipe municipale va veiller au grain pour minimiser les ventes illégales de terrains. C'est vrai que c'est un vrai problème.
Pensez-vous réellement pouvoir gagner la mairie ?
Moi, j'ai bon espoir que nous gagnerons cette commune de Yoff. Nous avons fait le travail qu'il fallait. La coalition (Benno Aar Yoff) est constituée autour de deux leaders : Biram Gningue et Moustapha Ndir. Ce sont deux personnalités de Yoff qui ont un bilan à défendre
C'est quoi leur bilan ?
Ce sont des personnes qui ont un vrai ancrage culturel, communautaire au niveau de Yoff. Ils ont eu à faire beaucoup de choses en direction des populations. Et ça, ils le font depuis des années. En 2009, ils ont été battus de peu par le PDS parce qu'ils n'étaient pas ensemble. Biram Gningue avait eu 3039 voix et Moustapha Gningue avait 2466 voix sur les 15 493 suffrages valablement exprimés. Aujourd'hui qu'ils mettent leurs forces en synergie, ils constituent une véritable force à Yoff.
A l'Assemblée nationale, vous appartenez au groupe BBY. Pourquoi ne pas avoir intégré la liste de cette coalition dirigée par Abdoulaye Diouf Sarr ici à Yoff ?
La commune de Yoff n'échappe pas à ce qui se passe dans toutes les localités du Sénégal. La majorité présidentielle a éclaté. Cela n'a rien à voir avec des divergences quelconques. Il se trouve que Biram Gningue et Dr Ndir m'ont démarchée les premiers et m'ont demandé de les accompagner. On a discuté autour du programme de Yoff. Ils étaient convaincants en ce sens que leurs actions sociales étaient très connues à Yoff. Bref, il y a une convergence de vues puisque, depuis un an, moi aussi, je m'investis dans des actions de développement dans la commune.
Qu'est-ce que cela vous fait de participer aux élections locales en tant que membre de la société civile ?
C'est une opportunité formidable pour moi de renforcer mon expérience politique. Comme vous le savez, j'ai été directrice de campagne à la présidentielle de 2012, coordonnatrice de Benno Bokk Yaakaar aux législatives. Aujourd'hui, je prends part à des élections locales, c'est une autre dimension. Ce contact avec les populations, le fait de rentrer dans les maisons, de discuter avec les Sénégalais, m'ont été bénéfiques. Il y a une mutation inéluctable au niveau des populations. Tout politicien qui ne l'aura pas compris aura, à mon avis, des surprises désagréables.
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