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L’in…sou…te.na.bi.li…té : La parade de l’Etat ! ( par Ibou Sène )

Rédigé par leral.net le Mercredi 17 Janvier 2018 à 13:36 | | 0 commentaire(s)|

L’in…sou…te.na.bi.li…té : La parade de l’Etat ! ( par Ibou Sène )
Vrai gilet pour cette 2e alternance avec une théorisation de l’insoutenablité. Concept jusqu’ici peu connu ou usité et qui connaît de nos jours ses heures de noblesse avec un usage /abus déconcertant des tenants de l’actuel régime. Quel est le syndicat qui n’a pas reçu sa part dans la distribution de cette insoutenabilité ? De l’éducation à la santé en passant par la justice, le social…tout le monde est passé chez Bampassy /Mariama et/ou Amadou ou Mansour pour se voir ratatiner une telle réplique, avec cette intention de diluer des ardeurs et de différer des velléités de réclame. C’est vrai que c’est une bonne position et un bon discours : « Vous avez raison et vos revendications sont légitimes mais insoutenables à l’état actuel des finances publiques » dixit ces cols blancs des finances , bras armés et lignes avancées des politiques/politiciens.

Et jusqu’à présent, cela semble payant car aucun sou d’augmenté sur les maigrichons salaires des goorgolus sunugaliens. Mais sur l’abord et l’accueil des questions par les pouvoirs publics, rien à dire, c’est du tout pensé et bien pensé et à la limite même diront d’autres dignes et respectables. Et le profil bas, très bas même arboré par le canapé officiel, est tout calculé mais l’important ce sont les incidences financières qui sont sans cesse repoussées au nom de cette insoutenabilité. Le Rubicon à ne pas franchir, la ligne « Maginot » est nettement tracée et aucune dérogation à ce niveau et le mot d’ordre est tranchant. Sec et sévère : Tous les plénipotentiaires étatiques sont avisés et les différents responsables syndicaux en ont pris pour leur grade, leur leadership un de ces quatre matins.

Et pourtant, avant ces tables dites de négociation, de dupes en réalité, de rires sous cape, le décor planté a tout l’air d’une bonne foi personnifiée des tenants de cette in…sou…te…na…bi…li…té. OUF ! Nous y arrivons… enfin ! Des correspondances avec tous les visas à qui de droit, mentionnant l’ordre du jour, un passage au crible des différents points de la plateforme avec la synthèse des accords et points de divergence, la durée très souvent marathon des échanges, le salut unanime du climat bon enfant, le sens élevé de responsabilité des uns et des autres avec une mention, non, portion particulière et magique des leaders syndicaux, la présence effective et magistrale des partenaires de 1er rang que sont les APE, l’engagement des pouvoirs publics à matérialiser hic et nunc, les différents accords conformément aux directives du... prince (aucun à-peu- près sur les épithètes choisies SVP) avec comme atterrissage…,le hic, l’incontournable insoutenabilité.

L’opinion surtout celle-là sociale, aurait pu comprendre si cet argument était partagé mais que nenni ! Au-même moment, pour d’autres, déjà privilégiés, l’insoutenabilité n’est pas appliquée et aucun cinéma n’est organisé : Le senti est direct sur le net à la fin du mois et sans coup férir ni tambours ni trompettes, avec des montants astronomiques eu égard aux revalorisations sollicitées par ces corps contre qui est brandie la fameuse arme de l’in…sou…te… je vous laisse finir, manquant de souffle.

C’est cela la carapace anti tous calibres découverte par le MEFP, sous injonction des princes d’ici et d’ailleurs (Brettons Woods hum !) et qui continue son petit bonhomme de chemin, laissant sur le carreau des milliers et des milliers de travailleurs absorbés par l’inflation, celle-là insidieuse, qui dévore à gros crocs le peu et (non pouvoir) d’achat du goorgolu sans aucune ironie, qui serait très déplacée d’ailleurs en ces temps de dur labeur.

Et c’est écœurant et choquant cette In/Soutenabilité à N vitesses : La question qui taraude maintenant : Jusqu’à quand… cette insoutenabilité sera-t-elle soutenable ? La marmite fermée bout à bout, bout et le couvercle risque de sauter et déjà sur beaucoup de secteurs, les fissures sont visibles avec des quantums sur le temps de travail, d’apprentissage et de rendement (préavis, plan d’actions, débrayages, grèves) grignotés au détriment des populations et c’est cela qui devient…insoutenable, messieurs d’en haut !



Ibou Sène, Kaolack