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La justice paralysée par une grève qui dure : Me Ousmane Diagne jette son grain de sel


Rédigé par leral.net le Samedi 29 Avril 2023 à 12:23 | | 0 commentaire(s)|

Greffier en chef à Tivaouane, ancien Secrétaire général du syndicat des travailleurs de la Justice (SYTJUST), par ailleurs maire de la commune de Thiès Est, Ousmane Diagne s’est prononcé hier sur la grève de l’UNTJ qui paralyse la justice.

Selon lui, depuis 2 mois, l’UNTJ qui est un syndicat légalement constitué, a entamé un mouvement de grève et dans beaucoup de juridictions du pays, les audiences restent suspendues. Pour lui, « la grève a un impact réel sur le fonctionnement des juridictions du pays, mais malgré cela, le ministre de la Justice, qui devrait être leur premier interlocuteur, refuse de les recevoir pour discuter, d’après les renseignements que nous avons reçus».

A l’en croire, lorsqu’un syndicat est en grève, le minimum pour un ministre de tutelle, c’est de les appeler autour d’une table pour des négociations, ne serait-ce que pour connaître les tenants et les aboutissants de leurs revendications et essayer de voir ce qui est possible d’être fait sur le court terme, le moyen terme et le long terme, au lieu de jouer au bras de fer qui n’a jamais rien réglé.

Dans ce sillage, il a invité le Garde des Sceaux et les chefs de Cours et de Parquets, qui sont les supérieurs hiérarchiques directs des travailleurs, à intervenir. L’impression, dit-il, est que le ministre de tutelle n’a pas les bonnes informations sur cette grève qui, à ses yeux, n’a aucune connotation politique.

A la veille des examens, pour les enfants qui doivent faire l’examen de l’entrée en sixième, beaucoup d’entre eux ne disposent pas d’actes d’état-civil. Ainsi, cette grève risque de bloquer le déroulement des audiences foraines. Selon lui, le recours aux greffiers ad hoc pour remplacer des grévistes, est une insulte contre le corps des greffiers. En effet, dit-il, l’accès aux dossiers judiciaires doit se faire avec une certaine garantie de sécurité ; et les mettre entre les mains de personnes qui ne sont pas assermentées, relève d’une grave erreur.





L’As

Mame Fatou Kébé